En présence du réalisateur, de Batia Baum, traductrice du Yiddish, Natacha Nisic, artiste et cinéaste, et Léa Veinstein, philosophe et écrivaine.
Projections dans le cadre de la Rétrospective Emil Weiss
A l'occasion de la trilogie Hurbn [destruction
en yiddish] propose un nouveau mode de représentation pour rendre
compte du processus d’extermination des Juifs. Il est caractérisé par
la mise en scène de témoignages concomitants aux faits ou produits
dans la foulée des événements, ainsi que par l’absence de toute
présence humaine à l’image.
Criminal Doctors. Auschwitz d’Emil Weiss
France, documentaire, 54 min, Arte France, Michkan World Productions, 2013.
Le processus de destruction de l’homme à Auschwitz est mené sous
contrôle médical, en présence de médecins à toutes les étapes. De
plus, l’utilisation de la personne humaine comme support des
expérimentations « in vivo » mise en œuvre par des docteurs en
médecine, pensée et supervisée par des anthropologues et encadrée
par les plus hauts rouages de l’État, est une des caractéristiques
fondamentales de la politique raciale nazie et de l’idéologie qui
l’anime. Deux types d’expérimentations sont conduites, ayant pour but
la suprématie de la race aryenne : la stérilisation d’hommes et de
femmes considérés de race inférieure, et les expériences sur les
jumeaux menées par le Dr Mengele.
Sonderkommando. Auschwitz-Birkenau d’Emil Weiss
France, documentaire, 52 min, Arte France, Michkan World Productions, 2007.
À Auschwitz-Birkenau, ont été retrouvés, enfouis sous les cendres, autour des crématoires, les manuscrits, rédigés
en yiddish, de Zalmen Gradowki, Leib Langfus et Zalmen Lewental. Ceux-ci
firent partie des « équipes spéciales » appelées Sonderkommandos,
chargées du fonctionnement des crématoires, ainsi que
des installations annexes à l’industrie de mort conçue par les nazis :
salles de déshabillage, chambres de gazage, fours et fosses
d’incinération.
Seuls quelques-uns survécurent. Szlama Dragon, Henryk Tauber et
Alter Feinsilber témoignent auprès du tribunal de Cracovie en mai
1945. Miklos Nyiszli témoigne en avril 1946 auprès du tribunal
d’Oradea, en Transylvanie.
En présence du réalisateur, de Batia Baum, traductrice du Yiddish, Natacha Nisic, artiste et cinéaste, et Léa Veinstein, philosophe et écrivaine.
Animée par Martin Goutte, maître de conférences en études cinématographiques à l’université Sorbonne nouvelle.
Avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.