Pour la Nuit Blanche, Camille Martin et Clément Courgeon, en complicité avec des catcheur·euses professionnel·les, conçoivent un évènement mêlant vidéo, performances et véritables combats de catch.
Inspiré·es par les story-line des shows télévisés américains qui troublent la frontière entre le réel et la fiction, le spectacle met en scène l’inattendue rencontre entre le milieu du catch et celui de l’art contemporain. Les difficultés économiques, le lien aux institutions ou encore les rapports de pouvoirs classistes sont abordés pour performer une rivalité entre ces deux mondes. Burlesque et clownesque, SCREWJOB – NUIT CATCH s’adresse à tous les publics, offrant un moment qui se veut divertissant et proche des ambiances foraines. Performances, Pop-corn et catch pour la Nuit Blanche 2025 de Montreuil !
Avec les artistes Clément Courgeon, PlentyGlitz, Hugo Béhéré- garay, Yannis Briki et les catcheur·euses Chahira, Jazze Parry, Salem, Suplex Republik, Calypso, Anastasia Bardot, Nate Prince & Triboulet.
Dans le contexte du catch, le « screwjob » (une arnaque, au sens vulgaire du terme) peut aussi se substituer au terme « double-cross » (doubler quelqu’un). Il intervient lorsque, d’une manière ou d’une autre, un·e catcheur·se dont la victoire avait été convenue à l’avance finit par perdre, sans son bon vouloir. – Extrait du Lexicatch de Félix Gouty réalisé dans le cadre du cycle d’expositions BREAKING KAYFABE à la Maison Populaire
Pour son cycle 2025, la Maison pop a le plaisir de confier sa programmation à la commissaire invitée Camille Martin. Intitulé « Breaking Kayfabe », en référence à une pratique du catch qui consiste à maintenir l’illusion de réalité, ce cycle présente des artistes issu·e·s de la jeune création francophone travaillant sur les dynamiques fictionnelles existantes au sein de l’espace d’exposition. Prenant comme appui théorique le jargon catchesque, la proposition curatoriale permet de décrypter et d’expliciter l’artificialité du monde de l’art. Dans le catch, le kayfabe consiste à maintenir l’illusion de la réalité. Il n’est pas dit ouvertement que les catcheur·euses incarnent des personnages, que les rivalités entre elles·eux sont scénarisées et que les matchs sont arrangés. Pourtant, les spectateur·ices s’en doutent et volontairement ils·elles performent la crédulité intégrant directement la fiction.
Grâce au kayfabe savamment orchestré même en dehors du ring, la frontière entre fiction et réalité est constamment brouillée.
En partenariat avec "la Nuit Américaine" de la MABA