De nos jours, près
de 80% des militant.e.s pour la cause animale sont des femmes. Mais
cet engagement féminin pour la protection des animaux n’est pas un
phénomène récent.
L’un des premiers mouvements animalistes organisés voit
le jour au XIXe siècle en Angleterre en opposition à la pratique de
la vivisection, et il est composé en grande partie de militantes
suffragistes. Celles-ci voient un parallèle entre leur condition et
celle des animaux, considérés comme des marchandises, dépourvus de
droits et traités avec cruauté par les hommes.
En
1875, l’écrivaine et militante des droits des femmes Frances Power
Cobbe fonde la National Anti-Vivisection Society, première
organisation au monde s’emparant de cette question. Le mouvement
s’exporte d’abord aux Etats-Unis, puis à travers l’Europe… En
France, les mouvements féministes et de gauche s'emparent également
du combat contre la vivisection. La plupart des grandes figures
féministes comme Maria Deraisme, Mary Léopold Lacour, Camille
Crespin du Gast, Anna de Noailles, Séverine et Marguerite Durand
mettent leur plume et leur éloquence au service des animaux, afin
de faire connaître au grand public la cruauté des expériences
pratiquées sur eux et la réalité de leurs souffrances.
La bibliothèque conserve dans ses collections de nombreux témoignages du vif
engagement de ces féministes de la première heure en faveur des
animaux : articles de presse et discours, récompenses,
photographies, lettres, caricatures raillant leur sensibilité… Elle vous propose de venir en découvrir une partie dans la salle de
lecture de la bibliothèque pendant tout le mois de septembre.