Décembre 2010 : la révolution éclate en Tunisie, le pays de mon père. Souffrant du trouble bipolaire, je traverse un épisode maniaque d'une telle intensité qu'il me laisse presque entièrement amnésique. Je retrouve quatre ans plus tard des dizaines d'heures de rushes - précieuses traces de ce moment de vie oublié et constate que ces quelques mois sont encore inaccessibles à ma mémoire. Le projet de ce film : la reconstituer et montrer la réalité de cette pathologie.
Production : Triptyque Films.
La règle du "Je". Pour ce nouveau cycle, nous vous invitons à découvrir trois films racontés à la première personne.
L'implication de chaque réalisatrice dans la fabrication de ces récits
est d'une grande générosité. Elles trouvent de multiples manières de se
dévoiler cinématographiquement. Diane Sara Bouzgarrou part
courageusement à la recherche d'une mémoire effacée dû à son trouble
bipolaire dans
Je ne me souviens de rien (2017, 54'). Patricia
Mortagne raconte quant à elle, non sans humour sa vie de famille après
que son père ait fait son coming-out dans
Cet homme-là (est un mille-feuille)
(2011, 56'). Enfin, Dominique Cabrera filme sa famille et soi-même au
sein de cette famille pendant 10 ans, dans
Grandir (Ô heureux jours !)
(2013, 90'). Une durée de tournage qui permet de suivre les changements
et l'évolution de la relation entre elle et ses proches.