L’émotion à fleur de fado, Bévinda et ses complices guitaristes nous proposent un fado world où la tradition Lusophone côtoie sans complexes la chanson francophone.
« Il est presque minuit, je ne dors pas. Mon frère jumeau Manuel me dit « Tu ne m’as jamais écrit de chanson ».
« Cet album est pour lui, je ne l’ai connu que 9 mois au dedans et quinze jours au dehors, mais il est toujours présent à mes côtés, il est pour mes chers amours et amis disparus trop tôt, trop jeunes. Il n’est pas triste non, nostalgique oui, même quand ça tourbillonne et que ça danse. Il est pour vous! » Bévinda Bévinda accompagnée à la guitare par Gilles Clément et Antonin Fresson, nous offre un nouveau voyage en terre lusophone, un spectacle où sa langue maternelle se mêle à sa langue d’adoption, le français; une chanson du grand auteur Pierre Grosz: « 3 peuples tristes » y côtoie Cansaço de l’éternelle Amàlia Rodrigues. Ce répertoire nous plonge dans l’intimité de sa naissance et de son double, son jumeau, Manuel.
Les chansons sont tour à tour nostalgiques, dansantes, vibrantes, drôles. Fatum, Covilhà, ces chansons plus anciennes alternent joyeusement avec Atmosférica cançaõ, Fado do Manuel, Rouxinol. Les guitares brillent et ont la part belle dans les doigts féeriques de Gilles Clément et Antonin Fresson.
L’émotion à fleur de fado, Bévinda, Gilles et Antonin , complices , nous emportent dans Gêmeos et nos doubles, là où la musique vit , se joue , s’écoute au plus que présent, ensemble.
Misja Fitzgerald: guitare