« Alice au Pays des Merveilles, le Magicien d’Oz, le Petit Chaperon Rouge, les Trois Petits Cochons, Lady MacBeth, Dr. No, Vincent Van Gogh, King Kong, Dracula, Fantomas, Parsifal… », égrenés comme une litanie, ces héros deviennent les étendards d’une nouvelle vision de l’art. Les peintures, toute en matière, tantôt dégoulinante, tantôt écrasée jusqu’à l’excès, mêlent visions de l’enfance et appels à la « révolution ». Ciment d’une culture collective, les contes, mythes et légendes sont pour Jonathan Meese le creuset de l’imaginaire occidental et une source d’inspiration fondamentale dans sa pratique : « Sans le conte de fée », explique-t-il, «nous ne pourrions construire de futur». « Le monde entier est un conte de fée, le futur est quelque part notre monde merveilleux. Nous sommes acteur de cet avenir tout puissant. Et l’art détermine le futur. L’art est tout puissant. »