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Lutter contre les violences faites aux femmes
Mise à jour le 08/12/2021

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Les violences faites aux femmes représentent le symbole le plus brutal de l’inégalité existant dans notre société.
Les violences faites aux femmes sont exercées sur les femmes car leurs agresseurs considèrent qu’elles sont dépourvues des droits élémentaires de liberté, de respect et de capacité de décision.
Des chiffres alarmants
En 2019, 173 personnes
ont été tuées par leur partenaire ou leur ex partenaire de vie (contre 149 en
2018); une hausse de 20% par rapport à 2018.
Parmi ces victimes, on dénombre 146 femmes soit 84% (contre 121 en 2018) et 27 hommes (contre 28 en 2018).
En moyenne, un décès est enregistré tous les deux jours. À ces données s'ajoutent 25 enfants victimes en 2019 contre 21 en 2018.
Source : (Ministère de l’intérieur).
Parmi ces victimes, on dénombre 146 femmes soit 84% (contre 121 en 2018) et 27 hommes (contre 28 en 2018).
En moyenne, un décès est enregistré tous les deux jours. À ces données s'ajoutent 25 enfants victimes en 2019 contre 21 en 2018.
Source : (Ministère de l’intérieur).
En France, 96% des
personnes condamnées pour des faits de violences entre partenaires, sont des
hommes.
86% des victimes de violences sexuelles enregistrées par les services de police et de gendarmerie sont des femmes
(source : MIPROF)
86% des victimes de violences sexuelles enregistrées par les services de police et de gendarmerie sont des femmes
(source : MIPROF)

À Paris, depuis 2014,
16 femmes ont été assassinées.
Environ 16% des femmes seulement portent plainte lorsqu’elles sont victimes de violences dans le couple. À la suite du mouvement #metoo, on a observé une hausse du nombre de plaintes pour agressions sexuelles et donc une augmentation du taux de plainte : les femmes et les jeunes filles victimes franchissent plus souvent la porte du commissariat de police.
Environ 16% des femmes seulement portent plainte lorsqu’elles sont victimes de violences dans le couple. À la suite du mouvement #metoo, on a observé une hausse du nombre de plaintes pour agressions sexuelles et donc une augmentation du taux de plainte : les femmes et les jeunes filles victimes franchissent plus souvent la porte du commissariat de police.
L’Observatoire parisien des violences faites aux femmes (OPVF)
Hélène
Bidard, adjointe à la maire, chargée de l’égalité femmes hommes et de la
jeunesse, a créé en 2014, un Observatoire
parisien des violences faites aux femmes. Il s’agit d’un lieu
de concertation qui contribue à bâtir un arsenal de protection pour les femmes
victimes de violences.
Il
a comme finalité d’amplifier la visibilité du phénomène et établir des
diagnostics territorialisés, de renforcer une politique commune à l’échelle de
Paris, de développer et de pérenniser des actions et des nouveaux dispositifs,
de contribuer à une efficacité des politiques publiques afin de faire reculer
ces violences.
En
concertation avec ses partenaires, l’OPVF produit chaque année un état des lieux des violences faites aux femmes à
Paris.
-
État des lieux 20201,28 Mo
-
Bilan Observatoire Parisien des violences faites aux femmes 2019 20204,96 Mo
Bilan du plan d’action de lutte contre les violences conjugales en période de confinement / COVID 19
En 2020, l’OPVF a mis en place des
outils spécifiques reconduits à chaque période de confinement :
-
une page dédiée aux ressources pour les victimes et leurs modalités d’accueil
-
une affichette en libre téléchargement avec les principaux numéros d'urgence pour diffuser dans les lieux où témoins et victimes sont susceptibles de se rendre (commerces, centres de santé, halls d'immeubles, et).
-
Des fiches réflexes pour l’écoute et l’orientation des victimes par téléphone réalisées par le Collectif féministe contre le viol
En
vue de répondre aux situations de détresse des femmes victimes de violences
conjugales, l’Observatoire des violences faites aux femmes de la Ville a
élaboré un protocole permettant une mise à l’abri en période de confinement.
Les campagnes de l'Observatoire parisien des violences faites aux femmes
Chaque
année, à l’occasion du 25 novembre, journée Internationale de lutte
contre les violences faites aux femmes, l’OPVF organise une journée de
rencontre interprofessionnelle, temps fort de réflexion, de sensibilisation et
de capitalisation des savoirs et outils construits avec l’ensemble de ses
partenaires. Chaque année est dédiée à un focus particulier :
-
2016 : Les enfants exposés aux violences conjugales
6e journée de rencontre interprofessionnelle
La campagne 2020 a au lieu en pleine crise sanitaire, pendant le deuxième confinement.
Dans ce contexte, la Ville de Paris a mené sa campagne sur
« Les violences patriarcales chez
les enfants et les jeunes ». Les violences prospèrent à l’âge adulte
sur le terreau de celles connues dans l’enfance, du côté des victimes, comme
des auteurs. Pour briser ce cercle infernal, il est fondamental de détecter,
d’écouter, de prendre en charge et de réparer dès les premières violences.
Ainsi, la 6e
rencontre interprofessionnelle de l’Observatoire parisien des violences faites
aux femmes (OPVF) a rassemblé une vingtaine d'intervenants.es autour de 4 tables rondes. Cette rencontre s’est tenue en visioconférence, avec plus de 200 participant∙es.
Enfin, malgré les conditions sanitaires, plusieurs
événements se sont tenus sous différents formats, portés par les mairies
d’arrondissements, les directions de la Ville de Paris et les associations de
terrain. La mobilisation reste essentielle pour les victimes, et les
professionnel∙les confronté∙es régulièrement à ces problématiques.
Les outils de l’OPVF
Le violentomètre
En
2018, un nouvel outil de sensibilisation a été lancé : le Violentomètre, réalisé avec
l’Observatoire des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis et
l’association En
Avant toutes. Inspiré de supports existants en
Amérique Latine, cette règle cartonnée permet aux jeunes filles de se
questionner sur leur relation amoureuse en décryptant, la présence ou la menace
de violences sexistes et sexuelles dans le jeune couple. Ce support peut
s’utiliser en prévention ou pour contribuer à évaluer le danger lors d’un
accompagnement. En novembre 2019, la Ville de Paris a reçu le prix argent
Territoria 2019 dans la catégorie prévention pour la création du Violentomètre.

Brochures d'informations
Pour toute demande autour du Violentomètre, écrire à : [ddct-opvf puis paris.fr après le signe @]qqpg-bcis@cnevf.se[ddct-opvf puis paris.fr après le signe @].
Lutte contre le mariage forcé
Qu’il soit civil, religieux ou coutumier, il
consiste à obliger une personne, fille ou garçon, à en épouser un.e autre
contre son gré, c’est-à-dire sans son consentement. Il est obtenu sous la
contrainte, la violence, le chantage, la peur de décevoir la famille. Selon
l’UNICEF, plus de 700 millions de femmes dans le monde ont été mariées avant
leurs 18 ans, dont 250 millions avant leurs 15 ans. La mairie de Paris s’est
engagée contre ces pratiques, auprès des jeunes et dans les mairies
d’arrondissement en produisant une brochure et un guide à l'usage des mairies d'arrondissement qui célèbrent les mariages
Pour toute demande sur nos documentations, adressez-vous à [ddct-opvf puis paris.fr après le signe @]qqpg-bcis@cnevf.se[ddct-opvf puis paris.fr après le signe @].
Les dispositifs parisiens de protection
Logement/hébergement
-
La cotation pour l’attribution de logements sociaux, avec un nombre de points supplémentaires attribués lorsqu’il y a violences dans le couple
-
Des ouvertures de places d’hébergement prévues, en urgence et en plus long terme, notamment en résidences sociales : nouvelle résidence sociale Alix & Albert Jacquard ouverte en 2015 dans le 15e arrondissement.
Le téléphone grave danger
Ce dispositif compte aujourd’hui 30 téléphones, soit une augmentation de 10 TGD
depuis 2016. Ces téléphones sont attribués à des femmes en très grand danger,
sur décision du Procureur de la République. Chaque femme bénéficie d’un suivi
rapproché par le Centre d’information des femmes et des familles (CIDFF de
Paris). Depuis le début de la mise en place en 2012, plus de 100 femmes ont pu
assurer leur protection grâce au TGD et plus de 170 enfants ont été concernés
par la mise en protection de leur mère.
Fin 2018, un nouveau
dispositif, la mesure
d’accompagnement protégé (MAP) a été lancé à
Paris, afin de protéger les enfants co-victimes de violences dans le couple.
L’accueil de jour POW’HER
Dédié aux jeunes
femmes de 15-25 ans victimes de violences sexistes et sexuelles, l'accueil de jour Pow'her est un
lieu unique en France qui accueille les jeunes femmes pour un accompagnement
individualisé, ou des ateliers autour de l’égalité femmes-hommes.
Les intervenants sociaux en commissariat
La Ville de Paris s’est engagée dans le financement de 10 postes d’Intervenants sociaux en commissariat (ISC) afin de faciliter l’accueil et l’accompagnement des
victimes parisiennes.
Ordonnance de protection :
dispositif permettant la protection des victimes.
Le suivi des mains courantes : lors du
dépôt d’une main-courante au commissariat de police, les victimes sont mises en
contact avec une association qui les accompagne dans leurs démarches.
Besoin d'aide ?
En cas d’urgence : composez le 17 ou envoyez un SMS au
114 pour contacter Police Secours.
Pour
déposer plainte, vous pouvez vous rendre directement dans le commissariat le
plus proche ou celui qui vous convient le mieux.
Vous pouvez aussi prendre rendez-vous sur le
site dédié de la Préfecture de police.
Les services de police peuvent répondre à vos questions de manière anonyme via le tchat dédié aux victimes de violences sexuelles.
Les services de police peuvent répondre à vos questions de manière anonyme via le tchat dédié aux victimes de violences sexuelles.
Les lignes d’écoute nationale
-
Violences Femmes Info : 39 19
du lundi au vendredi de 9h à 22h – samedi, dimanche et jours fériés de 9h à 18h – appel gratuit y compris depuis téléphone portable
-
Viols Femmes Informations : 0800 05 95 95
du lundi au vendredi de 10h à 19h, gratuit depuis tous les postes fixes
-
Face à la cyber-violence : 0800 200 000
Numéro vert national pour la protection des mineurs sur Internet, anonyme et confidentiel
À Paris, un tissu
associatif important répond à toute demande de femmes victime de violence,
réalise un accompagnement juridique, social et psychologique, et organise des
actions d’information et de prévention des violences.
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