Dans la famille des métiers originaux de la Ville de Paris, je demande… l’archéologue. Héritier de la commission du Vieux Paris créée en 1897 en vue de préserver le patrimoine parisien, le pôle archéologique compte aujourd’hui 5 archéologues, une archéo-géographe et une restauratrice.

En 2021, cette équipe a déménagé toutes ses collections depuis Bercy jusque dans un nouveau local plus grand situé près de la porte de la Chapelle. « Le déménagement a duré un an, le temps d’inventorier et de déplacer 6000 caisses remplies de céramiques, tuiles, lapidaires, objets métalliques et organiques », explique d’emblée Julien Avinain, chef du pôle archéologique, avant de nous entraîner vers les différentes salles de lavage et de stockage des vestiges.

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Rien ne semble s’opposer davantage que l’architecture des lieux, moderne et fonctionnelle, et les objets conservés sur place. L’organisation ferait pâlir d’envie les adeptes d’un rangement parfait : des étagères alignées supportent des piles de boîtes, 6000 en tout, chacune numérotée soigneusement selon la date de la découverte et le numéro de chantier. D’autres boites, plus petites, sont conservées dans deux pièces à atmosphère contrôlée. On y trouve toutes sortes d’objets métalliques, comme des pièces de monnaie en bronze datant de l’Antiquité ou du Moyen-Âge, ainsi que des restes humains ou d’animaux.

Plus loin, une nécropole mérovingienne côtoie des blocs récupérés lors de la restauration de la tour Saint-Jacques. « On garde presque tout ce que l’on trouve sur les chantiers de fouille », précise l’archéologue. « Car si nous n’avons pas toujours la possibilité de mener des études exhaustives après les fouilles, nos rapports et inventaires peuvent être repris par des chercheurs ou des étudiants ». Peut-être découvrirons-nous alors à qui appartenaient les sarcophages mérovingiens conservés dans les réserves.