Maison de l'esport : « Casser certaines idées reçues »

Rencontre
Mise à jour le 23/01/2024
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Photo : Frédérick Gau - président de Gozulting, nouvelle société administratrice de la Maison de l'esport, Crédit photo : Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
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Après trois années d'exploitation par Paris&Co, la Ville de Paris a confié les manettes de cet épicentre du jeu vidéo à Gozulting. Rencontre avec son « boss », Frédérick Gau.
C'est l'antre de l’esport à Paris. En décembre 2023, Paris&Co, l'agence de développement économique et d'innovation de Paris et de la métropole, a quitté les locaux de la Maison de l'esport (20e) pour laisser place à Gozulting. Entité majeure de l'écosystème web, cette société française est une figure de proue dans l'industrie du gaming et de la création de contenu. Son président, Frédérick Gau, fait le point sur cette reprise.

Quel est le rôle de Gozulting dans le paysage du web français ?

C'est une société de production et d'événementiel comptant une vingtaine de salariés. On est majoritairement liés à la production d'émissions et à la création de contenu. Très grossièrement, on est les faiseurs d'idées des autres. Mais on a aussi nos propres créations, comme « Game of Roles » ou « L'Odyssée ».
En ce qui concerne le esport, on est promoteurs d'événements et créateurs de compétitions, qu'il nous arrive d'organiser aussi. Côté Twitch, on crée du contenu, mais on est surtout les bras armés des streamers grâce à nos ressources humaines et matérielles.
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De nombreuses émissions, diffusées notamment sur Twitch, sont produites à la Maison de l'esport.
Crédit photo : Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris

Pourquoi avez-vous décidé de prendre en charge l'administration du lieu ?

Le constat est simple : aucun lieu parisien ne respire l'esport. Sur le modèle d'une médiathèque ou d'une bibliothèque, la plus-value de Gozulting est d'offrir un espace de 2 000 m² ouvert toute l'année aux plus petites audiences, comme les associations et les organes culturels.
Encore aujourd'hui, le gaming fait mauvais genre. Pourtant, les jeux vidéo rassemblent et permettent de faire émerger de nombreux talents du web. On œuvre activement pour casser certaines idées reçues.

On veut encourager et, surtout, faciliter les projets web des uns et des autres

Frédérick Gau
président de Gozulting

Qu'attendez-vous de cette reprise ?

La volonté est de créer un complexe esport et audiovisuel. On est là pour dire : « Coucou ! On gère un lieu partenaire de la Ville de Paris. Vous avez la chance d'avoir à disposition un espace moins cher qu'ailleurs. On peut prendre des risques pour bosser avec vous, prouvez-nous que ça vaut le coup ! » On veut encourager et, surtout, faciliter les projets web des uns et des autres.

Vous remplacez Level 256, incubateur de Paris&Co. Comment faire perdurer cet héritage ?

En gardant la même mentalité. Le travail abattu a été très honorable. On bossait déjà avec eux sur le côté technique, mais nous sommes plus des prestataires. L'héritage littéral est la Maison de l'esport, et on n'y touche pas. Il faut continuer à faire vivre le lieu.
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« L'Arena » de la Maison de l'esport.
Crédit photo : Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
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La « salle de pratique », composée de vingt postes gaming, 13 Nintendo Switch et 13 PS4.
Crédit photo : Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
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Du matériel de pro vous est proposé !
Crédit photo : Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
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Une salle d'entraînement est mise à la disposition des structures professionnelles.
Crédit photo : Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
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Plusieurs studios de tournage sont à retrouver.
Crédit photo : Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
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Qui dit studio, dit régie !
Crédit photo : Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris

Les « Worlds 2024 » de League of Legends feront étape à Paris. Quelle place occuperez-vous lors de l'événement ?

On va se mettre au service des fans, comme d'habitude ! On va mettre gratuitement à disposition notre « Arena » afin qu'ils puissent organiser des événements du type « Watch Parties » (sessions de visionnage de compétitions d'esport). C’est valable pour les Mondiaux d'octobre prochain, comme pour les championnats français et européens qui viennent de débuter en janvier.
Près de 12 millions de gamers français en 2023
11 800 000 personnes ont consommé ou pratiqué l'esport en France en 2023, soit 23 % des internautes de l'Hexagone.
Au niveau compétitif, on retrouve notamment les jeux League of Legends (51 % de la compétition esport tricolore), Valorant, Counter-Strike : Global Offensive, Teamfight Tactics et Rocket League.

Quelles sont les aspirations de Gozulting à la Maison de l'esport ?

Finir les travaux, notamment sur les questions d'accessibilité ! Il faut aussi que les Parisiens associent ce lieu à l'esport. Ensuite, on a la volonté d'offrir tout l'espace de la Maison de l'esport aux structures qui nous font vivre depuis le début, mais également continuer à nous ouvrir sur le quartier et l'arrondissement.

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