Le saviez-vous ?

À la Toussaint, plus de 200 000 visiteurs dans les cimetières parisiens

Mise à jour le 24/10/2022
Promeneurs dans le cimetière du Parc Lachaise.
Cette époque de l'année est l'occasion pour les Parisien·ne·s de se recueillir sur les tombes de leurs proches dans les cimetières de la capitale. Y a-t-il un accueil spécifique prévu ? Quelles sont les particularités des cimetières parisiens et combien y en a-t-il ? Les réponses aux nombreuses questions que l'on peut se poser sur les cimetières.

Un accueil spécifique est-il mis en place lors de la Toussaint ?

Oui. Aux alentours du 1er novembre, plus de 200 000 personnes visitent les cimetières parisiens. Pour accueillir dans les meilleures conditions ces visiteurs, la Ville de Paris met en place un dispositif spécifique dans les cimetières les samedi et dimanche précédents et suivants : accueil renforcé, déplacements facilités et cimetières spécialement fleuris.

Célèbre-t-on vraiment les défunts le 1er novembre ?

La Toussaint est une fête catholique célébrée le 1ᵉʳ novembre qui honore tous les saints, connus et inconnus. À ne pas confondre avec la fête des morts, le 2 novembre, qui correspond pour l’église catholique à la commémoration des fidèles défunts. Cependant, la Toussaint étant un jour férié en France, il est plus aisé pour les familles de se rendre ce jour-là aux cimetières pour se recueillir et fleurir les tombes.

Combien de cimetières compte Paris ?

Cimetière de Passy
Cimetière de Passy
Crédit photo : Jean-Pierre Viguié
Les cimetières parisiens sont au nombre de 20 : 14 cimetières intra-muros (dont les cimetières du Père-Lachaise, de Montmartre et du Montparnasse) et 6 cimetières extra-muros, situés en dehors des limites de la capitale mais gérés par la Ville de Paris. Les cimetières parisiens comptent plus de 630 000 concessions et 7 millions de défunts.

Quel est le plus vieux cimetière de Paris ?

Il s’agit du cimetière du Calvaire (18e), juché au sommet de la butte Montmartre, à côté de l’église Saint-Pierre de Montmartre. Il a officiellement été créé en 1688, avant d’être saccagé durant la Révolution française, et rouvert en 1801, puis abandonné en 1831. Aujourd’hui, ce cimetière est aussi le plus petit de Paris. Le plus récent est le cimetière parisien de Thiais, qui a ouvert ses portes dans le Val-de-Marne en 1929.

Quel est le cimetière de Paris le plus visité?

Oiseau cimetière de Père Lachaise
Cimetière du Père Lachaise
Crédit photo : Jean Baptiste Gurliat / Ville de Paris
Créé en 1804, le cimetière de l'Est, communément appelé « cimetière du Père-Lachaise », est la nécropole la plus célèbre de France et la plus visitée de Paris (plus de trois millions de visiteurs s'y rendent chaque année). D'une surface de 43 hectares, il constitue à ce jour le plus grand espace vert intra-muros de la capitale. Parmi les 70000 concessions et les 26000 cases du columbarium qu'il abrite se trouvent les sépultures de personnalités majeures des arts, des sciences, de la politique, de la musique (Jim Morrison, Édith Piaf, Oscar Wilde, Proust, Montand, Moustaki, Chopin…), etc. Loin de n'être qu'un musée à ciel ouvert, le Père-Lachaise est un cimetière en activité dans lequel se déroulent chaque année plus de 3000 opérations funéraires.

Les cimetières sont-ils des lieux de protection pour la faune et la flore ?

Renardeau dans un cimetière parisien
Crédit photo : Franck Bohain
Lieux de promenade et de méditation, les cimetières parisiens offrent un paysage varié de décorations florales, de massifs d'arbustes et d'arbres aux essences multiples. Chacun a ses particularités propres : le cimetière parisien de Pantin (le plus grand cimetière de France en activité) et ses allées plantées, Thiais et son architecture des années 30 s'ouvrant sur un parc à la française aux nombreux arbres fruitiers, Bagneux et sa végétation luxuriante abritant de nombreux oiseaux et écureuils, etc.
Les cimetières, en tant qu'espaces verts de très grande dimension, sont aussi un refuge pour la faune et la flore sauvages : là, des animaux ont élu domicile, à l'abri du tumulte de la ville et de l'agitation des parcs urbains. C'est par exemple dans les cimetières parisiens extra-muros que l'on trouve aujourd'hui des hérissons, des chouettes hulottes et même des renards !

Quelle fleur apporte aux cimetières des couleurs vives et chaudes lors de la Toussaint ?

Chrysanthème
Fleur d'or des cimetières: le chrysanthème
Crédit photo : Emilie Chaix
Si le muguet du 1er mai fait l’unanimité, le chrysanthème de la Toussaint divise. Admiré par certains pour ses multiples couleurs et formes, il provoque chez d’autres une réaction épidermique. Peut-être parce qu’il est la fleur des cimetières à l’occasion de la Fête des morts, le 2 novembre. À la Ville de Paris, sa production est abondante et il resplendit aussi dans les massifs de rue et les jardins.

Comment se faire inhumer tout en respectant l'environnement à Paris ?

Cimetière écologique d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne)
Cimetière écologique d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne)
Crédit photo : Isabelle Monnier / Ville de Paris
Un lieu d’inhumation écologique de 1 560 m² a ouvert ses portes, fin août 2019, au cimetière d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Propriété de la Ville de Paris, ce cimetière propose un concept d'inhumation respectueux de l'environnement.
Les services funéraires - Ville de Paris (SAEMPF) assurent la mise en place de contrat de prévoyance, l'organisation d'obsèques et un accompagnement de qualité. Faire-part numérique, retransmission de cérémonie en direct ou obsèques écologiques… Cette société d'économie mixte s'adapte aux usages dans la démarche du deuil.
Depuis dix ans, la SAEMPF a développé des produits écologiques, biodégradables et made in France :
  • Urnes biodégradables et cercueils en bois issus de forêts durablement gérées, en 2015
  • des capitons en fibres naturelles en 2016
  • un cercueil en carton en 2017
  • le premier corbillard électrique à rouler dans Paris
  • un granit français pour tous les monuments funéraires

Comment sont entretenus les cimetières?

Le cimetière d’Auteuil a conservé son esprit « village ».
Cimetière d'Auteuil
Crédit photo : Christophe Noël / Ville de Paris
Depuis 2015, les cimetières parisiens sont tous entretenus sans produits phytosanitaires chimiques pour préserver la santé des agents et des visiteurs, réduire la pollution des sols, de l’eau et de l’air, et favoriser la biodiversité.

Comment la Ville accompagne les familles en cas de décès ?

Au décès d'un proche, de nombreuses démarches officielles sont à effectuer. Pour aider les Parisien·ne·s face au deuil, la Ville a mis en place des services funéraires qui vous accompagnent tout au long des obsèques avec une expertise et une éthique de service public.

Acquisition d'une concession funéraire, quelle est la procédure ?

Soit il existe une concession familiale permettant d’accueillir le défunt, soit la famille souhaite en acquérir une, soit le défunt ou sa famille ne souhaitent pas de concession ou ne sont pas en mesure d’en acquérir.
Vous avez une concession funéraire dans un des 20 cimetières parisiens – une sépulture, une case cinéraire dans un columbarium ou dans une chapelle cinéraire ou une cavurne? Attention, d’une durée de dix ans, trente ans ou cinquante ans, il faut penser à la renouveler si vous souhaitez la conserver.
Consultez les listes des sépultures échues puis contactez le cimetière concerné

Trouver la sépulture d'une personne inhumée à Paris : quelles sont les démarches à effectuer ?

Les personnes recherchant la sépulture d’une personne inhumée à Paris, dont la date de décès est connue et le cimetière identifié, peuvent directement s’adresser à la conservation du cimetière concerné.
Si vous ne disposez pas des informations nécessaires pour retrouver la sépulture (état civil, date de décès, cimetière concerné…), les registres d'inhumation sont consultables aux Archives départementales de Paris, le service central des cimetières n' ayant pas vocation à effectuer des recherches généalogiques.
Il y a 20 cimetières qui dépendent de la ville de Paris, pour 19 d'entre eux, vous pouvez désormais consulter en ligne les registres d'inhumations. Ils ont été numérisés et publiés pour la période de 1804 à 1968 et sont disponibles sur le portail des archives de Paris.

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