Octobre 2022, le mois le plus chaud à Paris… depuis 1873 !

Le saviez-vous ?

Mise à jour le 02/11/2022

Canicule
Paris n'avait jamais connu en ce début d'automne des températures aussi élevées pour un mois d'octobre. On vous dit tout ici des records météos en tout genre dans la capitale.
De quoi pourrions-nous parler, histoire de briser la glace ? De la pluie et du beau temps, pardi ! D’après une étude du Festival des Conversations 2019, le sujet d’échanges numéro 1 a trait à notre environnement.
Près d’une discussion sur trois serait consacrée à ce qui nous entoure : les pesticides, la malbouffe, la canicule, le dérèglement climatique et, donc, la météo. Alors, pour briller à la machine à café, voici un florilège de faits météorologiques à partager avec vos pairs.

Octobre 2022, le mois le plus chaud pour cette saison depuis… 1873 !

Automne au Palais Galliera
Des journées à 20, 21 voire 23 degrés… C'est du jamais vu pour un mois d'octobre dans la capitale ! Ce début d’automne à Paris avait des allures d’été indien et d'été tout court. Météo-France a relevé 16,3 degrés comme température moyenne, soit 3,1 degrés de plus que la moyenne des mois d’octobre entre 1991 et 2020. C’est tout simplement un record depuis le début des mesures en 1873.
Et si l'on retient que les journées du 17 au 26 octobre, l’Île-de-France et Paris ont enregistré environ six degrés de plus qu’à la même période les années précédentes.

Le soleil brille en moyenne 1662 heures par an sur la capitale

Le soleil est plus généreux avec Paris qu'avec la Haute-Normandie, la Picardie, le Nord-Pas-de-Calais, les Ardennes, la Lorraine et l'Alsace, où l'ensoleillement ne dépasse pas 1650 heures par an. Lille compte 1617 heures de soleil, Brest 1530 alors que Nice atteint les 2724 heures annuelles, d'après les données de Météo France.
En 2020, le soleil a tapé fort à Paris. Fin novembre, près de 2000 heures avaient été décomptées, ce qui n'était pas arrivé depuis 1959. En tout, le soleil a resplendi 2079 heures sur Paris cette année-là. En 2021, 1888 heures ont été comptabilisées, contre 2015 heures en 2019.
Parisienne au soleil au Parc des Buttes-Chaumont
Sans surprise, c’est en décembre que le soleil se fait le plus discret : il n'y brille que 50 heures. Les journées sont courtes et grises : la part de l’ensoleillement ne dépasse pas les 20 %. Le ciel reste totalement couvert pendant près de 13 jours. En revanche, le brouillard est quasiment inexistant à Paris : à peine 8 jours en moyenne sur toute l'année.

À l’été 2019, le mercure a grimpé jusqu’à 42,6 °C

Généralement, le mois de juillet est le plus chaud de l’année dans le monde. Cela a été plus vrai que jamais en 2019 : le 25 juillet, le record de température a été atteint à Paris avec… 42,6 °C !
Un enfant joue dans les jets d'eau
Selon les experts de Copernicus, le service européen sur le changement climatique, juillet 2019 a été le mois le plus chaud jamais mesuré. Soit 0,04 °C de plus que le précédent record de juillet 2016, qui a connu l’influence du courant chaud El Niño. La température du mois de juillet 2019 a été 0,56 °C plus élevée que la moyenne de la période 1981-2000. C'est près de 1,2 °C au-dessus du niveau préindustriel, base de référence des experts de l'ONU sur le climat.
Constituée lors de la votation citoyenne sur le Plan Climat au printemps 2018, une communauté de volontaires se mobilise pour agir concrètement en faveur du climat. Retrouvez toutes les actualités et engagez-vous auprès des Volontaires du Climat.

La station Montsouris est la plus vieille de France

En 1867, le Palais du Bardo est construit pour représenter la Tunisie à l'exposition universelle. En 1869, il est mis à la disposition du ministère de l’Instruction publique pour l’installation d’un observatoire météorologique. Cet organe devra être « chargé de l’étude, dans le bassin de Paris, de l’atmosphère et de ses variations, du sol et des eaux, soit au point de vue de la science pure, soit au point de vue des applications à l’hygiène et à l’agriculture ». Le Palais de Bardo est alors démonté, puis reconstruit au parc Montsouris (14e) à ce dessein.
Température, pression atmosphérique et précipitations y sont enregistrées pour la première fois en décembre 1869. Rapidement interrompues en raison de la guerre, les mesures reprennent en 1872 et se sont poursuivies avec des instruments sans cesse perfectionnés.
Les mesures du parc de Montsouris sont transmises par informatique au centre de Météo France, à Saint-Mandé (Val-de-Marne).

En décembre 1879, un froid polaire règne

Le 10 décembre 1879 est enregistrée une température de -23,9 °C au parc de Montsouris (14e), la plus basse relevée à ce jour. La vague de froid de décembre 1879 fait partie des plus importantes jamais enregistrées en France depuis plusieurs siècles. Un froid glacial venu de Russie déferle sur la France du 2 au 28 décembre.
Le 4 décembre 1879, une tempête de neige s’abat sur la moitié nord de la France. Près de 36 cm de hauteur de neige sont mesurées à Paris. La température moyenne s’abaisse à -8 °C, contre +5 °C normalement. Les villes françaises n’ont pas plus chaud : il fait -28 °C à Orléans, -30 °C à Nancy, -33 °C à Langres. Les cours d’eau gèlent, l’épaisseur de la glace est impressionnante.

Le 6 juillet 2001, pluie et orage record

Du 4 au 7 juillet 2001, de très puissants orages laissent un lourd bilan en France. À Paris, le record de précipitations est enregistré le 6 juillet 2001, avec 104,2 millimètres de pluie enregistrée en 12 h (1 mm = 1 litre d’eau / m2).
Dans la nuit du 6 au 7 juillet, on relève 125 mm à Vanves, 121 mm à Bagneux (Hauts-de-Seine), 110 mm à Auteuil en 24 h. Dans la Somme, la commune d’Abbeville est inondée et celle de Rouvroy-en-Santerre est traversée par un torrent de boue.
À Strasbourg, lors d’un concert, l’orage fait tomber un platane où s’étaient réfugiées 120 personnes sous une bâche dressée sur l’arbre. Quatorze personnes perdent la vie dans cet accident, 83 sont blessées.

Lothar a soufflé à 169 km/h sur Paris

Quelques jours avant l’an 2000 s’abat sur la France la tempête Lothar, avec des vents allant à plus de 170 km/heure à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) et Solenzara (Corse) (173 km/h à 22 h). Le 26 décembre, des rafales à 169 km/h sont enregistrées sur la capitale. Trente personnes ont perdu la vie dans ces évènements, avec des dégâts très importants.
Pluie et vent sur Paris

Canicule étouffante en août 2003

Du 3 au 12 août, les températures grimpent jusqu’à 39 °C à Paris, avec 39,5 °C l’après-midi du 11 août 2003. Les journées sont étouffantes et les nuits pénibles. En effet, le soir, les valeurs minimales ne baissent pas en dessous de 20 °C, elles stagnent plutôt entre 20 et 24 °C. La nuit du 11 au 12 août est éprouvante : le mercure affiche 25,5 °C.
Dans le sud-est, à Orange (Vaucluse), il a fait quotidiennement entre 37 et 42 °C du 2 au 14 août avec 5 journées à plus de 40 °C ! Le thermomètre a atteint 42,4 °C le lundi 11 août et 42,6 °C le mardi 12 août 2003.
Afin de limiter les conséquences des épisodes liées à des températures extrêmes, de nombreuses mesures de prévention sont engagées, notamment la mise en place du fichier REFLEX, qui permet aux Parisiens les plus vulnérables d’être suivis et accompagnés lors des périodes de fortes chaleurs.

Neigera-t-il à Paris ?

Il neige en moyenne à Paris 3 jours en janvier, quasiment 4 en février, et 1,6 en mars et 0,6 en avril, d’après les données de météo France sur la période 1981-2010. Soit près de 11,9 jours en moyenne par an.
Le record a été enregistré le 3 mars 1946. Plus de 40 cm de neige paralysaient la capitale. Depuis, l’hiver est placé sous le signe de la douceur, réchauffement climatique oblige…
Déneigement par des agents de la Ville de Paris
L’hiver 2020 a été le plus chaud jamais connu. En moyenne, il faisait 7,9 °C, soit 2,6 °C de plus que la normale pour la période 1981-2010. Les hivers de 1977, 2007 et 2016 ont été aussi particulièrement doux, avec 7,7 °C en moyenne.