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Réouverture pleine de surprises à la maison Victor Hugo

Mise à jour le 17/06/2021
Salle "chinoise"
Nouvelles acquisitions, rénovation des salles et des œuvres : la maison Victor Hugo (4e) n'a pas ménagé ses efforts pour sa réouverture. Découverte de toutes les nouveautés de cette maison-musée.
Après plusieurs mois de travaux et de fermeture à cause de l'épidémie, la maison Victor Hugo a pu recevoir ses premiers visiteurs fin mai 2021. Les habitués des lieux apprécient désormais l’accueil réaménagé et l'accès au jardin intérieur. La création d’un nouveau café, en lieu et place des anciennes remises à carrosses, complète ces rénovations.

Un « lieu de délectation et de plaisir »

Gérard Audinet, directeur de la maison Victor Hugo, le rappelle dès les premiers instants de la visite : les musées sont un « lieu de délectation, de plaisir et de beauté », qui tiennent lieu de « thérapie en période de crise ». Cette thérapie passe ici par l’aménagement d’un café, dont l’ouverture est prévue pour le mois de juin, et qui donne sur le jardin intérieur du musée.
Côté innovation, de nouveaux outils de médiation numérique permettent d’enrichir la visite. Deux bornes interactives proposent, d’une part, une biographie illustrée de la vie de Victor Hugo (pratique pour se remémorer ses œuvres, mais aussi son engagement politique et ses nombreuses passions amoureuses) et, d’autre part, une visite commentée de Hauteville House. Cette deuxième maison, qui appartient aussi à la Ville de Paris, a accueilli Hugo et sa famille durant son exil sur l’île de Guernesey. Comme il n’est pas forcément facile de se rendre sur l’île, le musée offre une visite à 360° de cette demeure récemment restaurée.
Une nouvelle application « Chez Victor Hugo » a également vu le jour. Elle remplace et surpasse les audioguides disponibles auparavant. Elle propose des parcours adultes et enfants dans le musée, disponibles en six langues (français, anglais, allemand, espagnol, italien et japonais), et dans Paris. Le premier parcours extérieur permet de revivre les funérailles de l’écrivain, des Champs Élysées au Panthéon, auxquelles près de deux millions de Français avaient assisté.
Vue depuis le café.
Le nouveau café de la maison Victor Hugo a été aménagé dans les anciennes remises à carrosse. Il ouvrira dans le courant du mois de juin 2021.
Crédit photo : Emilie Chaix / Ville de Paris

De nouvelles acquisitions et la découverte d'un portrait original

De nouvelles œuvres ont fait leur entrée dans la maison Victor Hugo. Elles ont été achetées grâce au budget d'acquisition annuel de 20 000 €. Dès la première salle, on reconnaît Quasimodo accroché à une cloche. « Les hommages rendus à ce personnage de Notre-Dame de Paris sont bien plus rares que pour Esmeralda », précise Gérard Audinet. Cette sculpture, acquise dans une galerie bordelaise, vient compléter la collection de 50 000 pièces qui racontent et décrivent la vie de Victor Hugo.
Un peu plus loin, les équipes du musée ont eu une belle surprise. Ce qu'ils croyaient être une copie d'un portrait de Victor Hugo s’est révélée être un original, peint par Louis Boulanger (1806-1867), auteur notamment d'un célèbre portrait d'Honoré de Balzac. Un cachet en attestant a été découvert derrière le tableau pendant les travaux. Et puisqu’il s’agit d’un original, une copie est prévue pour être exposée à Hauteville House.
Au fil des pièces de l’appartement, la vie de Victor Hugo défile. Dans le salon rouge, on revit ses années parisiennes, lorsqu’il était académicien, pair de France et qu’il fréquentait la famille royale. Puis vient le temps de l’exil, symbolisé par le salon chinois, où l’on découvre les autres talents de Victor Hugo : dessinateur et peintre, il aime aussi acquérir des meubles en bois pour les faire démonter et remonter selon ses fantaisies.
Dans la pièce suivante, on retrouve un meuble qui ferait des envieux chez les télétravailleurs modernes : un bureau pour écrire debout, inventé par l’auteur. La visite des lieux se termine par la chambre de l'écrivain dans laquelle trône le lit où le plus célèbre romancier français rendit son dernier souffle le 22 mai 1885.

Quelques images pour attiser la curiosité

Un musée pilote en matière d’accessibilité
Une application gratuite, Aurizone, est proposée aux personnes en situation de handicap visuel. Grâce à des capteurs installés dans les salles, les personnes malvoyantes sont localisées et guidées d’une pièce à l’autre. Lorsqu’elles s’approchent d’une œuvre, l’audiodescription se déclenche automatiquement. Enfin, sous réserve des conditions sanitaires, il leur sera également possible d’être accompagnées par un agent pour pouvoir toucher certaines œuvres avec des gants.

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