Depuis plusieurs années, la Ville de Paris propose gratuitement aux Parisiens volontaires un lombricomposteur. Le matériel est remis lors de campagnes de distributions dans les mairies d’arrondissement ou sur un lieu prédéfini.

Avant de récupérer le matériel, les participants assistent à une courte formation de 45 minutes. Ils y apprennent les gestes nécessaires au bon fonctionnement de leur lombricomposteur. Les vers sont envoyés individuellement dans un second temps.

Quatre ans après le début de cette initiative vient le temps d'un premier bilan. Les résultats de l'étude de satisfaction menée en 2020 porte sur un échantillon de 1000 personnes ayant reçu un lombricomposteur en 2018.

48 % des sondés ont répondu à l’enquête et au-delà des réponses aux questions fermées, les sondés ont généré 1 500 commentaires aux questions ouvertes. Ce qui prouve la motivation des utilisateurs et leur envie de partager et d’échanger sur le sujet.

Le lombricomposteur s’avère être un moyen de valoriser les biodéchets qui correspond aux besoins et attentes de ses utilisateurs (92% des répondants).

87% des répondants ont précisé que leur motivation principale pour recevoir un lombricomposteur était la volonté de réduire les biodéchets.

51% des répondants précisent placer leur lombricomposteur à l’intérieur, 49% à l’extérieur.

En moyenne 57 kg de biodéchets sont détournés annuellement. Il n'y a pas de différence notable liée à l'emplacement en intérieur ou en extérieur du lombricomposteur.

La répartition par arrondissement d’utilisateurs de lombricomposteurs reflète peu ou prou la démographie des arrondissements : davantage de lombricomposteurs sont distribués dans les arrondissements les plus peuplés.

61% des usagers ont entre 26 et 40 ans et 30% des personnes entre 41 et 60 ans.

Les foyers des répondants comptent en moyenne 2,6 personnes par foyer soit bien davantage que le nombre moyen de personnes par ménage à Paris qui est de 1,9. Le lombricompostage est donc davantage plébiscité par les familles.

50% des répondants ont eu connaissance de l’opération via la communication de la Ville de Paris, 27% via les réseaux sociaux et 13% via bouche à l’oreille.

Pour un grand nombre d’entre eux c’est une première expérience de compostage/lombricompostage (65% des répondants).

Plus de 64% (302 foyers) n’avaient jamais pratiqué de lombricompostage ou compostage avant d’utiliser un lombricomposteur individuel. 97% d’entre eux ont considéré la formation adaptée et utile. Le manque d’expérience dans le (lombri)compostage ne semble donc par représenter un handicap à sa pratique.

13% des foyers ont déclaré ne plus utiliser leur lombricomposteur. L’abandon est motivé à 63% par le décès des vers.

À noter que la mise en place de la collecte séparative des biodéchets n’a pas d’impact notable sur le taux d’abandon des foyers concernés.

81% des répondants utilisent les amendements obtenus soit dans le foyer, soit en proximité ou en dons. Seuls 9% ne savent pas toujours quoi en faire.

90 % des répondants se déclarent satisfaits, dont 55% très satisfaits.

Pourtant 396 répondants (87%) ont fait état de difficultés : moucherons pour 68% des répondants et décès de vers pour 31% mais ceci n’a pas affecté leur satisfaction globale.

Les sondés expriment une perception très positive du geste du lombricompostage.