Actualité

Le Bilan Carbone® de Paris 2018

Mise à jour le 05/02/2020
vue semi-aérienne depuis la tour Saint-Jacques
Depuis 2004, la Ville de Paris évalue les émissions de gaz à effet de serre de son territoire et de son Administration. Cet inventaire a été publié pour les années de références 2004, 2009 et 2014. Ces exercices permettent d’identifier la contribution de chaque secteur d’activité, les émissions générées par les modes de vie et l’influence des politiques locales, nationales ou européennes.
Ce travail est réalisé par l’Agence d’Écologie Urbaine de la DEVE, en collaboration avec un grand nombre de partenaires extérieurs, de directions de la Ville et d’Airparif. L’ensemble du bilan a fait l’objet d’un audit et d’une certification indépendante par le bureau d’étude Sustainable metrics garant du respect méthodologique et la validité des résultats.
Le premier Bilan Carbone® d’une école parisienne a été mené en 2004. Le premier bilan complet du territoire a été réalisé avec l’année de référence 2004. Depuis, la Ville de Paris suit l’impact carbone de son action. Les émissions de gaz à effet de serre de l’Administration parisienne sont suivies annuellement et publiée dans le cadre du Bleu Climat. Conformément à l’article L229-25 de Code de l’Environnement, la Ville de Paris remet au Préfet son inventaire. Chaque année, la Ville de Paris publie son bilan carbone à l’international sur la plateforme Carbone Disclosure Project.
Conformément au Plan Climat, le bilan territorial est évalué tous les 5 ans. Le dernier bilan date de 2014. Le rapport dresse le bilan des émissions de gaz à effet de serre de Paris et de son Administration pour l’année 2018 et leurs projections à 2020.
L’empreinte carbone de Paris s’élève à 22,7 millions de tonnes d’équivalent CO2 (tCO2e) en 2018. L’empreinte carbone de Paris est en baisse de 20% fin 2018 par rapport à 2004. Le transport aérien (33%), et l’alimentation (17%) demeurent les deux premiers secteurs les plus émetteurs. Tous les secteurs connaissent une baisse, y compris celui de l’aviation. Pour ce dernier secteur, cette évolution vient principalement de la réduction du trafic aérien de marchandises. Les émissions de l’Alimentation sont en baisse de 10% par rapport à 2004, du fait d’alimentation moins carnée et plus durable.
En 2018, les émissions locales de Paris s’élèvent à 5,5 MtCO2e, en baisse de 25% par rapport à 2004. Cela concerne les émissions générées par la consommation énergétique des immeubles et des véhicules roulant dans Paris et le traitement des déchets. Cette baisse significative conjugue à la fois les effets de sobriété dans les usages des bâtiments et transports ainsi que les changements de comportements vers des pratiques moins émettrices de carbone. Pour les transports routiers, les effets des régulations européennes et nationales (normes Euro) couplés aux décisions locales d’aménagement du territoire (réduction de la place de la voiture, amélioration des circulations des transports en commun et mobilités partagées, zone à circulation restreinte…) permettent d’engendrer des gains conséquents notamment intramuros avec -36% par rapport à 2004.
La consommation énergétique de Paris s’élève à 30,8 TWh en 2018, en baisse de 9%. L’électricité demeure la première énergie consommée à Paris devant le gaz naturel. La consommation de fioul est en forte régression de 43% en 14 ans. Le fioul demeure l’énergie la plus émissive et la plus polluante utilisée à Paris. L’augmentation des énergies renouvelables dans le mix énergétique de la CPCU (bois contre charbon à St-Ouen, suppression des centrales au fioul, recours à la géothermie) a permis de diminuer les émissions de la vapeur distribuée.
Le Bilan Carbone® de l’Administration parisienne est de 244 700 tCO2e en 2018. Cela représente 1,1% de l’empreinte carbone de Paris. Le bilan est en baisse nette de 9% par rapport à 2004. En 15 ans, l’Administration parisienne a développé de nouveaux services (collectes sélectives, Vélib’…) ou équipements (crèches, écoles, jardins…), qui augmentent « naturellement » ses émissions. La rationalisation des flottes et les performances exigées dans le cadre du Plan Climat de Paris ont permis d’éviter les émissions de 52 000 tCO2e soit un gain brut de 17%.
Les projections à 2020 indiquent des gains par rapport à 2004 respectifs de 23% pour l’empreinte carbone et de 28% pour les émissions locales. En comparaison, lors du dernier exercice, les tendances projetées à 2020 étaient de -17% et -25%, confirmant l’accélération des réductions sur la dernière période. Ces projections témoignent que les gains escomptés de certaines politiques structurelles lourdes (transport public, rénovation de l’habitat…) ont un délai de latence de 5 à 10 ans non-négligeable. À l’inverse, des modifications comportementales individuelles ou entrepreneuriales peuvent produire des résultats plus rapides mais doivent être maintenues dans le temps (choix énergétique, alimentation, déplacement…). Ces résultats confirment que la stratégie dessinée par les premiers Plans Climat dès 2007 a porté ses fruits. La première étape est franchie.
À la lecture des trajectoires de neutralité carbone adoptées par le Plan Climat de Paris de 2018, les tendances sont au vert et encouragent à persister dans cette évolution. Cela implique de nombreuses co-responsabilités collectives, publiques, privées, entrepreneuriales et individuelles. La prochaine décennie qui s’ouvre est cruciale. Les chantiers principaux ont été inscrits dans le Plan Climat de Paris adopté en 2018 et devront être mis en œuvre rapidement.
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