Le saviez-vous ?

Avant les volants à plumes, le badminton faisait sauter les bouchons de champagne

Mise à jour le 15/03/2024
Illustration d'un joueur de badminton
Poona, effet rétro et badistes : bienvenue dans le monde du badminton ! Avec notre série « 24 Sports Chrono », vous saurez tout – ou presque – sur les disciplines des Jeux olympiques et paralympiques. À vos marques !

Trois fois sets, 21

Aux Jeux olympiques, il existe cinq épreuves de badminton : le simple hommes, le simple femmes, le double hommes, le double femmes et, depuis les Jeux d’Atlanta 1996, le double mixte. Toutes sont régies par les mêmes règles : un match en trois sets qui se tient sur un court de 6,10 mètres par 13,40 mètres.
Un set se joue en 21 points. Le premier camp à en remporter deux sort vainqueur. En cas d’égalité à la fin de la manche, ou s’il n’y a qu’un point d’écart, le jeu se poursuit jusqu’à ce qu’il y ait 2 points d’écart. Enfin, si les deux camps n’ont toujours pas réussi à se départager et arrivent à 29 partout, le 30e point est gagnant.
Les qualités requises pour être un champion : de bons réflexes, de l’endurance et des poignets (très) souples.

Coup(e) de pouce du destin

Et si l’on vous disait que l’existence du badminton doit beaucoup à un bouchon de champagne ? En 1873, des militaires anglais de retour d’un voyage en Inde souhaitent reproduire une discipline découverte là-bas : le poona. N’ayant pas de balle à disposition, ils utilisent ce qu’ils ont sous la main : un bouchon de liège. Ils y accrochent des plumes pour améliorer son aérodynamisme et se mettent à jouer.
Convaincus, ils décident de créer des règles officielles et de nommer leur sport en l’honneur de l’endroit où il a été inventé : le village anglais de Badminton, situé près de Bristol. Il faut attendre trente-cinq ans (soit 1908) avant que la première compétition ne voie le jour… à Dieppe (Seine-Maritime), haut lieu de villégiature des riches Anglais.
À première vue, l’histoire du badminton semble assez récente. Pourtant, le sport compte de nombreux ancêtres. Au Japon, par exemple, on joue depuis des millénaires au hanetsuki, dans lequel il faut se renvoyer un volant à l’aide de raquettes en bois rectangulaires.
Au Moyen Âge, en Angleterre, c’est le battledore and shuttlecock (« palette et volant », en VF) qui se développe. Son principe est assez similaire au hanetsuki. Jusqu’en 1873, ce loisir est principalement pratiqué par les jeunes filles de bonne famille, comme en témoigne cette gravure du début du XIXe siècle à voir au musée Carnavalet.
Gravure du XIXe siècle montrant des jeunes filles jouant à un jeu de raquettes avec un volant.
Gravure de Jean-François Bosio tirée de la série « Le Bon Genre » (1802)
Crédit photo : Musée Carnavalet
Vous aimez ?
« 24 Sports Chrono », c’est un sport à découvrir chaque lundi et jusqu’au 22 juillet. Rendez-vous lundi 4 mars pour des duels, des « Prêts ? » et des tabliers…

Vous avez raté l'épisode précédent de la série ? Séance de rattrapage ici avec le plongeon.

Ils devraient être de la partie

Le processus de qualification pour les Jeux de Paris 2024 se termine le 28 avril 2024. Si l’on ne connaît pas encore le nom de la Française et du Français qui représenteront l’Hexagone aux Jeux, il y a évidemment quelques favoris.
Chez les hommes, la lutte sera âpre entre les quatre meilleurs classés : Toma Junior Popov, son frère Christo, Arnaud Merklé et Alex Lanier.
Côté femmes, il faut s’attendre à un match à trois entre Rosy Pancasari, Qi Xuefei et Léonice Huet.
C’est où et quand ?
Les épreuves se dérouleront du 27 juillet au 5 août dans la toute nouvelle Arena Porte de la Chapelle.

Vous parlez le badminton ?

Le vocabulaire du « bad » est varié et, parfois, assez curieux. Jetons-y un coup d’œil.
  • Badiste : c’est le nom qu’on donne officieusement aux pratiquants du badminton. Officieusement ? Oui, cette appellation, bien que largement utilisée, n’est pas dans le dictionnaire.
  • Spin : c’est l’un des coups les plus efficaces du badminton. Il consiste en un contre-amorti qui confère un effet rétro au volant. Généralement, on tente ce geste au filet pour faire tomber le projectile juste derrière.
  • Uber Cup : non, il ne s’agit pas d’une course entre chauffeurs de VTC. La Uber Cup, du nom de sa fondatrice Mrs H.S. Uber, est le championnat du monde féminin de double. Son équivalent masculin, c’est la Thomas Cup.
  • Zone de divorce : cette expression, qui n’a aucun lien avec l’endroit où se rompt le contrat de mariage, est utilisée dans le cadre des matchs en double. C’est l’espace situé exactement au centre du camp adverse, au milieu des deux joueurs. Il est assez piégeux, car lorsqu’un volant y est envoyé, le duo n’a que très peu de temps pour décider lequel des joueurs doit le renvoyer.

Cette vidéo est hébergée par youtube.com
En l'affichant, vous acceptez ses conditions d'utilisation
et les potentiels cookies déposés par ce site.

Pourquoi faut-il se mettre au badminton ?

Parce que c’est une discipline mixte.
Parce que ce n’est pas un sport très difficile à prendre en main et qu’on en a tous déjà fait au moins une fois en EPS en primaire, au collège ou au lycée.
Parce que c’est l’un des rares sports d’intérieur qui peut aussi se pratiquer à l’extérieur. Le nom de cette version en plein air ? Le AirBadminton, évidemment.

Où en faire ?

À Paris, il existe de nombreux clubs et associations où taper dans un volant. On a fait une petite sélection.

Paris Info Jeux

Votre newsletter personnalisée pour faciliter vos déplacements et vos sorties pendant les Jeux !

Recevoir les informations

Paris.fr ne fait aucun suivi publicitaire et ne collecte aucune donnée personnelle. Des cookies sont utilisés à des fins statistiques ou de fonctionnement, ainsi que d'analyse (que vous pouvez refuser ici), nous permettant d'améliorer le site en continu.

Plus d'informations