Lors de ce concert qui met en miroir les deux compositeurs, la violoniste Carolin Widmann prête son talent au concerto débridé de Ligeti. Un hommage multiple et festif. « Je suis dans une prison : d’un côté, le mur de l’avant-garde, de l’autre celui du passé. Je cherche à m’échapper. » Ainsi parlait le génial György Ligeti, disparu en 2006. Ce concert dirigé par le maestro hongrois Gergely Madaras lui rend hommage à l’occasion du centenaire de sa naissance, dans un jeu de miroirs avec l’une de ses plus notables influences, Béla Bartók. Ainsi au Concerto românesc de l’un, inspiré par la musique paysanne roumaine, répondront les célèbres Danses roumaines de l’autre, virevoltant à la frontière de la Hongrie et de la Roumanie. Autres inspirations avec un concerto novateur, échevelé, fantasque… et réservé aux plus intrépides interprètes – soit un morceau de choix pour Carolin Widmann.