Paris et le rugby, un essai réussi !

Le saviez-vous ?
Mise à jour le 24/08/2023
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Cet article fait partie de Village Rugby
Du 8 septembre au 28 octobre, Paris vivra à l’heure de la Coupe du monde de rugby. Une histoire d’amour entre la Ville lumière et l’ovalie débutée au XIXe siècle. On vous dit tout !
La France accueille la Coupe du monde de rugby du 8 septembre au 28 octobre prochain. Paris sera aux premières loges de cet événement mondial avec un Village 100 % dédié au monde de l’ovalie sur la place de la Concorde !
Mais connaissez-vous les petites et grandes histoires qui lient à Paris à un sport né il y a 200 ans, et qui rassemble des millions de fans et de pratiquants sur les cinq continents ?

Le premier club de rugby de Paris a été créé… par des Anglais !

La légende est connue dans le monde entier : en 1823, lors d’une partie de football au Collège de Rugby, une ville du centre de l’Angleterre, un jeune homme, William Webb Ellis (1806-1872), est le premier à ramasser le ballon et à courir en le portant vers la ligne de but de ses adversaires.
Mais les origines historiques du rugby sont plus complexes et mystérieuses que cette légende. Certaines études affirment que son ancêtre serait la soule (ou sioule), sport de village pratiqué en France au Moyen Âge.
Une certitude : c’est bien dans des collèges britanniques (l’équivalent de nos universités actuelles) que la pratique, alors appelée « rugby-football », est progressivement codifiée à partir de 1846. En France, ce sont des travailleurs anglais qui l'auraient introduit dans les années 1870, d’abord en Normandie, au Havre.
Et à Paris ? Le premier club de rugby à XV, le « English Taylor RFC », est créé en 1877 par des hommes d’affaires anglais. Trois clubs parisiens vont voir le jour dans la foulée : le Stade Français (1890), le Racing Club de France (1891) et l’Olympique (1895), qui fusionnera en 1902 avec le Racing.

Le Stade Français a remporté 14 fois le bouclier de Brennus

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Le bouclier de Brennus est la récompense suprême décernée à l’équipe victorieuse du championnat de France de rugby à XV depuis 1892.
Créé par le maître graveur Charles Brennus, cofondateur de la Fédération française de rugby, ce trophée de plus de 16 kilos a été brandi à 14 reprises par les joueurs du Stade Français Paris : c’est le deuxième club le plus titré de France, après le Stade Toulousain (22 titres) !
Le bouclier de Brennus, un trophée XXL
Ses dimensions sont imposantes : 1 mètre de haut, 75 centimètres de large et 2,5 centimètres d'épaisseur complétés par un disque de cuivre de 52 centimètres de diamètre. Et 16,85 kilos à soulever !

Le premier match féminin de rugby a eu lieu dans le 14e arrondissement

Le rugby féminin français prend naissance grâce à la Barette, au lendemain de la Première Guerre mondiale. La Barette est une sorte de rugby adapté qui interdit les plaquages.
Et c’est un club parisien, le Femina Sport, qui crée la première équipe de rugby féminin de France : sous la direction de Marie Houdré, plusieurs joueuses du Femina s’entraînent d’abord sur le terrain du club, au stade Elisabeth dans le 14e arrondissement.
Un premier match officiel y a d’ailleurs lieu en avril 1922 entre deux équipes du Femina. La foule est au rendez-vous, mais la presse se montre rapidement critique, voire virulente, contre la pratique féminine : « Des raisons morales et médicales sont évoquées pour court-circuiter le développement du rugby féminin », rappelle l’enseignant Vincent Lamotte dans un mémoire consacré au rugby féminin (2019).
En 1923, la Fédération française de rugby (FFR) interdit même à ses clubs de mettre leurs terrains à la disposition des joueuses. Malgré la naissance de plusieurs équipes à Paris (Les Hirondelles, les Cadettes de Gascogne, le Nova-Femina, la Ruche…) et en province, le rugby féminin décline dans les années 1930.
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En 2023, le rugby féminin dans la lumière

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Cette époque est désormais révolue pour le rugby féminin, longtemps relégué au second plan, voire ignoré.
L’équipe de France féminine est l’une des meilleures au monde, et le nombre de joueuses dans l’Hexagone est en progression constante : 26 465 licenciées début 2022, alors qu’elles n’étaient que 17 000 en 2017. Les clubs de la capitale comptent près de 500 pratiquantes. Parmi elles, les Pink Rockets du Stade Français, pensionnaires de l'Élite 1 (la première division du rugby).
Aux Jeux olympiques, le rugby se joue à 7
Le rugby se pratique dans sa version à sept joueurs aux Jeux olympiques : en 2024, les matches des équipes hommes et femmes se dérouleront au Stade de France. En savoir plus

Le nouveau stade Jean-Bouin a été dessiné par l’architecte du Mucem de Marseille

Avec ses 20 000 places, toutes couvertes, le stade Jean-Bouin (16e) est le plus grand stade de rugby de la capitale.
Propriété de la Ville de Paris, Jean-Bouin est la maison du Stade Français Paris. De 2010 à 2013, l’enceinte sportive, construite en 1925 par l’architecte Jacques Lambert, change totalement de visage : le nouveau stade, inauguré le 31 août 2013, est dessiné par Rudy Ricciotti, lauréat du Grand Prix national d’architecture.
L’enveloppe extérieure du bâtiment étonne : elle est constituée de 3600 panneaux en béton fibré ultra performant. Un matériau que l’architecte a utilisé également… à Marseille, pour le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (Mucem). Paris et la cité phocéenne sont finalement si proches !
Depuis la saison 2018-2019, la section féminine du Paris Saint-Germain joue également ses matchs à Jean-Bouin. Le stade accueille aussi Le Tremplin, la première plate-forme d’innovation liée au sport.

Un stade de rugby à la mémoire de Christophe Dominici

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Le stade du Saut du Loup, situé dans le bois de Boulogne (16e), le long des quais de Seine, a été rebaptisé du nom de l’ancien international Christophe Dominici en 2021, disparu tragiquement en 2020. C’est le stade où s’entraînent les pros et les jeunes du Stade Français, « cela permettra aux futures générations de le connaître, de ne pas l’oublier », rappelait, en 2021, Pierre Rabadan, adjoint à la maire de Paris, ancien co-équipier de Christophe Dominici. L'ancien international a notamment remporté à cinq reprises le championnat de France avec le Stade Français.
Avec le XV de France, il s’est aussi illustré en 1999 par un essai mémorable en demi-finale de la Coupe du monde, lors de la victoire de la France face à la Nouvelle-Zélande emmenée par le légendaire Jonah Lomu !

Nouvelle-Zélande-France (1999) : l'exploit de Dominici en demi-finale

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