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Centre horticole de la Ville de Paris, ici poussent les arbres et les plantes de la ville

Mise à jour le 07/11/2023
Centre horticole de Rungis
Dans les serres et la pépinière du Centre horticole de la Ville de Paris, situé à Rungis (94), germe et pousse une grande partie des plantes, arbustes et arbres qui seront plantés dans la capitale. Un lieu qui conjugue abondance de production et innovation écologique.
Bien loin de l'agitation du marché frais de Rungis, dans un coin de campagne en périphérie de la ville, une nature bien particulière pousse sans bruit. Ce qui n'empêche pas l'activité de régner !
Sur 40 hectares se tient le plus grand des quatre sites du centre de production horticole de la Ville de Paris. Il est suivi de près par celui d'Achères, celui de Thiais et celui de Longchamp formant à eux quatre, 85 hectares de production.
Près de 135 employés (ouvriers, jardiniers et agents) de la Ville de Paris s’y activent.
Ils doivent produire chaque année, en serre et en pépinière 2.5 millions de végétaux et 3 000 variétés différentes, soit 80% des besoins de la collectivité parisienne pour orner les parcs et jardins de la capitale. Cela représente pas moins 1,8 millions de plantes saisonnières, 200 000 vivaces, 160 000 arbustes, 5000 arbres, 90 000 plantes d’intérieur, 65 000 chrysanthèmes, destinés aux rues, squares, cimetières, jardins et autres espaces verts parisiens.
C'est sans compter les quelque 80 000 plantes de décoration d’intérieur pour les bâtiments officiels ainsi que 1 500 sapins de noël et 1 500 m² de tapis végétalisés pour divers événements parisiens.
Pour les plantes, il y a deux grandes saisons : celle des annuelles (œillets d’Inde, géraniums, impatiens, bégonias, fuchsias…), avec 500 variétés proposées, et celle des bisannuelles (pensées, primevères…), environ 120 variétés.
Toutes les divisions responsables des parcs et jardins dans les arrondissements passent commande un an à l’avance, via un catalogue, y compris les cimetières pour les plantes à massifs. En fonction de ces commandes la mise en culture peut commencer.
En moyenne 1.5 million d’euros de plantes sont acheté par an au privé, via dix marchés.

Produire des plantes peu gourmandes en eau

Quelques centaines de mètres plus loin s’étend le domaine de la pépinière où, à part pour les chrysanthèmes, le travail d'effectue sur stock. les plans de production sont établis en essayant au maximum d’anticiper la demande. L’objectif est d’avoir des plantes résistantes qui ont le moins besoin d'eau.
Le centre horticole de Rungis est en recherche constante d'innovation pour produire des plantes durablement tout en respectant ses engagements vis-à-vis de la protection de l'environnement.
Grâce à l'introduction des moutons d'Ouessant depuis l'été 2015, le site des serres est géré à 80% en éco-pâturage.
Crédit photo : © Emilie Chaix / Mairie de Paris

Désherbage mécanique et écopâturage

Afin de réduire considérablement la pollution, aucun pesticide chimique n'y est utilisé. Le désherbage se fait mécaniquement, complété par l'écopâturage. En pépinières, la fertilisation est assurée de manière raisonnée et sollicite de plus en plus l'utilisation d'engrais verts. Les équipements motorisés au diesel sont progressivement remplacés par des équipements électriques et la régulation du chauffage des serres est optimisée pour réduire les émissions de CO2.
Grâce au choix des variétés et des espèces, les plantes produites sont mieux résistantes aux maladies, aux attaques d'insectes, et consomment beaucoup moins d'eau. Le stockage de masse thermique dans les serres permet de réduire considérablement l’utilisation du chauffage durant la nuit. La mécanisation et l’automatisation des équipements favorisent une production sans gaspillage.
Le centre horticole a recours à la protection biologique intégrée (PBI) qui se réfère à un ensemble de méthodes de protection des plantes contre les organismes nuisibles tout en respectant l'environnement. Sont avant tout sollicitées les mesures préventives, l'observation constante des cultures ainsi que la réactivité du personnel.

Solutions innovantes

À titre d'exemple, les pièges à phéromones font partie des outils permettant de prévenir des potentielles attaques d'insectes. Quant aux dispositifs de lutte, nous pouvons citer l'utilisation d'insectes prédateurs ou parasites capables d'attaquer spécifiquement les insectes ravageurs, les pièges adhésifs chromo-attractifs, et les lampes anti-insectes. Lorsque la prévention ne suffit pas et que la lutte est impossible notamment en cas de maladies virales, la multiplication in vitro représente une solution innovante et un savoir-faire technique unique qui permet de régénérer les plantes sensibles aux virus sur plusieurs cycles de production.

Centre horticole de Rungis
21 avenue de Fresnes
94150 RUNGIS
Métro
Villejuif - Louis Aragon
Velib
41101 - DOUMER (ARCUEIL)

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