Reportage

La Fabrique de la Solidarité, en première ligne de la mobilisation pour l’Ukraine

Mise à jour le 28/03/2022
Collecte pour l'Ukraine - Tri sur la plateforme Boulevard Ney
Depuis plusieurs semaines, les initiatives fleurissent pour venir en aide aux Ukrainiens. La Fabrique de la Solidarité s'active pour que les dons matériels et les bénévoles parisiens soient affectés aux besoins prioritaires. Reportage à l'entrepôt du boulevard Ney (18e) où sont réceptionnés les dons collectés dans les mairies d'arrondissement.
Branle-bas de combat à la Fabrique de la Solidarité. Alors que les mairies d’arrondissement collectent les dons des Parisiens et Parisiennes, il faut s’assurer qu'ensuite, les dons sont correctement triés et acheminés vers leurs bénéficiaires. Car depuis le début de la mobilisation, 300 m3 de dons ont été déjà reçus. Pâtes, riz, couches, gâteaux, café en poudre, dentifrice, gel douche, jouets, couvertures de survie… La liste est longue et les 80 bénévoles quotidiens ne sont pas de trop à se relayer pour trier, catégoriser et encartonner tous les dons.
Un rythme qui tranche avec le reste de l'année. En temps normal, la Fabrique de la Solidarité est un lieu de mobilisation qui coordonne les actions de bénévolat pour les Parisiens et les Parisiennes. Organiser des collectes, participer à des distributions alimentaires ou former les volontaires à lutter contre l’exclusion font partie des missions proposées.
Depuis le 9 mars, place au tri et à la logistique. Chaque matin et chaque après-midi, 30 à 40 personnes se relaient à l’entrepôt du boulevard Ney pour organiser les dons par catégories. Le tout sous la supervision d’une salariée de la Fabrique de la Solidarité, Clara Charrier, chargée d’événementiel et de communication, et d’autres bénévoles ou agents de la Ville venus prêter main-forte.
Une fois les dons triés dans des cartons, il faut ensuite répondre aux demandes des associations ou préparer les camions qui partent pour l’Ukraine. Adaptabilité et efficacité sont les maitres-mots des bénévoles devenus logisticiens le temps d’une demi-journée.

S’adapter pour répondre aux besoins des acteurs de la solidarité

Collecte pour l'Ukraine - Chargement de camion
Le 11 mars, un premier camion a quitté l'entrepôt avec 80m3 de marchandises. Direction Varsovie, en Pologne, où les dons ont été acheminés jusqu'en Ukraine.
Crédit photo : Jean-Baptiste Gurliat/Ville de Paris
Les jours passent, mais ne se ressemblent pas. Un jour, une collecte, le lendemain, de l’animation pour des enfants réfugiés, ou encore la recherche de traducteurs et traductrices ukrainiennes…
La Fabrique de la Solidarité a l’habitude de jongler entre les besoins des associations et les bénévoles prêts à donner de leur temps. « Notre mission, c’est de mettre en relation les gens qui ont envie d’agir et les acteurs de la solidarité », explique Clara. Et les bonnes volontés ne manquent pas : depuis le début du conflit, plus de 2 500 personnes se sont inscrites à la newsletter de la Fabrique de la Solidarité. Chaque semaine, 13 000 volontaires de Paris reçoivent par mail les différentes missions proposées par des associations partenaires.

L'élan de solidarité a été énorme. Nous rencontrons chaque jour de nouvelles personnes motivées, ça nous porte et nous encourage.

Clara Charrier
CHARGÉE DE L'ÉVÉNEMENTIEL ET DE LA COMMUNICATION À LA FABRIQUE DE LA SOLIDARITÉ
Dans l’entrepôt, les visages sont sérieux et concentrés. Pas une minute à perdre pour Mathilde et Pierre, 26 ans chacun, venus ensemble pour donner de leur temps et occupés à trier les produits d'hygiène. Julien, 49 ans, chargé de mission pour un bailleur social, a aussi répondu à l’appel : « C’est la première fois que je participe, je voulais apporter ma petite pierre à l’édifice. »
Un peu plus loin, Alma, 39 ans, est déjà familière des missions proposées par la Fabrique de la Solidarité. « Je choisis en fonction des activités proposées et des horaires. Comme j’aime trier et que j’habite à côté, je suis venue pour me rendre utile ». Quant à Valérie, 65 ans, elle s'est inscrite dès qu'elle a trouvé un créneau sur internet la veille. Si elle le pouvait, elle reviendrait tous les jours.
Il est difficile de savoir à quoi ressembleront les prochaines semaines et quels seront les besoins des associations pour venir en aide aux Ukrainiens et Ukrainiennes. Une seule solution pour celles et ceux qui désirent aider, s’inscrire à la newsletter et répondre présents au prochain appel.

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