« J'aime échanger avec des Européens aux idées et perceptions différentes »

Je suis française et j'ai été naturalisée suédoise en 2015. J'ai fait mes études à Paris à la Sorbonne dans les années 1990. Mon premier emploi ? Responsable des relations publiques au centre de recherche ferroviaire européen des chemins de fer à Utrecht aux Pays-Bas. J'y suis restée près de six ans et j'ai appris le néerlandais mais aussi l'anglais et l'espagnol. En 2000, j'ai suivi mon mari suédois dans son pays et me suis installée à Göteborg où j'ai dirigé deux sociétés dans le secteur de la santé.

Il y a quatre ans, une opportunité professionnelle m'a ramené à Paris, en expatriation cette fois. Dès mon arrivée, j’ai voulu m’impliquer dans la vie de la communauté. Je me suis d’abord inscrite aux Volontaires de Paris avant de voir passer l’info sur le Conseil parisien des Européens auquel j’ai illico envoyé ma lettre de candidature. Je suis une Européenne dans l'âme et je m'engage déjà pour l'intérêt général en tant que membre du Rotary International. Cela me correspondait parfaitement !

Fin 2023 j'ai demandé à faire partie de la saisine sur l'intelligence artificielle, un sujet qui me passionne et que j'ai déjà abordé dans mon travail. J'ai trouvé vraiment intéressant de pouvoir confronter nos points de vue : selon les pays d'origine de la vingtaine de membres de cette commission, notre perception est différente, nos idées de perspectives aussi. J'ai pu expliquer comment l'IA est utilisée en Suède - notamment dans l'administration - et j'ai voulu savoir comment la Ville de Paris s'en était saisie. Nous avons eu la chance de participer à des auditions sur des sujets comme l'IA et la santé ou l'IA et l'éducation, l'IA et la gestion des déchets ou encore de rencontrer des représentants de l'entreprise française Mistral AI.

Ma participation a été très active, je me suis impliquée dans l'animation du groupe Whatsapp, l’organisation des réunions en distanciel et présentiel et la rédaction des textes du rapport que le Conseil a rendu. Je peux dire qu'on a réussi à avoir une belle osmose européenne entre les membres pour pouvoir délivrer ce rapport qui apporte des pistes de réflexion. Nous sommes persuadés que Paris peut devenir un modèle pour toutes les capitales européennes dans l'utilisation de l'intelligence artificielle.

A l'heure où je quitte le Conseil parisien des Européens pour rentrer en Suède - et laisse donc ma place libre - j'encourage vivement d'autres Suédois à prendre ma relève. J'ai adoré parler et échanger avec des personnes de différentes nationalités qui vivent à Paris. Des Européens, souvent des grands amoureux de la langue française, qui ont choisi de s'installer dans cette merveilleuse ville et qui donnent du leur pour la faire rayonner encore plus.

Le CPE mérite d’avoir plus de visibilité et que l'on comprenne qu’ensemble on fait des merveilles. L'Europe c'est 27 pays et 27 façons de vivre mais nous sommes tous dépendants les uns des autres et c'est en se serrant les coudes que l'on peut vivre de façon harmonieuse.

Alors osez rejoindre le Conseil parisien des Européens, allez rencontrer cette belle Europe dans les différentes commissions et apprendre de nouvelles choses et faites en sorte de vous ouvrir aux autres. N’ayez pas peur !

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