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Héloïse Courvoisier, les yeux tournés vers Paris 2024

Mise à jour le 20/12/2022
Héloïse Courvoisier, championne de para-triathlon et athlète soutenue par Paris pour les Jeux de 2024
La jeune para-athlète, étoile montante du triathlon, espère briller aux Jeux paralympiques de 2024. Dans sa préparation, elle est soutenue par Paris, comme 50 athlètes de haut niveau de la capitale.
Nager dans la Seine ? Un défi qui n’effraie pas Héloïse Courvoisier : « Pour l'épreuve de natation du triathlon des Jeux paralympiques de 2024, il faudra à la fois nager avec le courant et à contre-courant », détaille la championne de paratriathlon. La Seine, elle y a déjà goûté, en se jetant à l'eau dans le bassin de la Villette (19e) avec sa guide, Anne Henriet, lors du triathlon de Paris. C'était en juin dernier : « Je n’avais jamais connu une telle expérience, c’était très intense. Il y avait une foule de nageurs, et on s’est littéralement nagés dessus au départ ! »

Nage, course et vélo au cœur de Paris

Pour les Jeux de 2024, la jeune femme, 25 ans, sait qu’un nouveau challenge l’attend : le départ sera lancé sous le pont Alexandre III pour 750 mètres de natation, avant un circuit de 20 km à vélo, puis 5 km de course à pied dans les rues de la capitale. Pour les trois disciplines, elle peut compter sur son binôme, Anne Henriet, une triathlète expérimentée avec laquelle elle s’entraîne depuis l’été 2020. À vélo, elles roulent en tandem. À la course et à la nage, elles sont reliées par une corde élastique.
Héloïse Courvoisier, championne de para-triathlon et athlète soutenue par Paris pour les Jeux de 2024
Héloïse Courvoisier a décroché sa première médaille de bronze en octobre dernier lors d'une étape de la Coupe du monde en Turquie.
Crédit photo : Clément Dorval/Ville de Paris
Mais avant de rêver d’une médaille… il faut décrocher sa qualification pour Paris 2024 : « Disputer les Jeux à la maison, cela n’arrive qu’une fois par siècle ! » Pour obtenir son ticket d’entrée, elle devra être dans les dix meilleures para-athlètes de la planète. Une performance à la portée d’Héloïse, qui pointe au 8e rang mondial depuis les championnats du monde organisés à Abu Dhabi en novembre dernier.
Sa progression est impressionnante : elle n’a débuté le paratriathlon… qu’en 2020 ! Après une première compétition internationale disputée en octobre 2021 au Portugal, elle intègre l’équipe de France en avril 2022, puis participe aux championnats d’Europe en Pologne en mai dernier. Et décroche sa première médaille (bronze) en coupe du monde à Alanya (Turquie) en octobre.
La jeune femme peut aussi compter sur le soutien de son compagnon, Thibaut Rigaudeau, qui vise comme elle les Jeux paralympiques de 2024.

L'aviron, son école de formation

Héloïse Courvoisier, championne de para-triathlon et athlète soutenue par Paris pour les Jeux de 2024
La jeune femme s'entraîne au vélo sur son vélo connecté.
Crédit photo : Clément Dorval/Ville de Paris
Avant le paratriathlon, Héloïse ramait. Elle pratique l’aviron dans sa région d’origine, près d’Angers, puis rame sur la Seine à son arrivée à Paris, à 18 ans. « Je ramais près du pont de Sèvres, se souvient-elle. En tandem de triathlon, je retrouve les sensations de glisse et de vitesse que j’ai connues en aviron. » Un goût pour l’effort utile pour un sport très exigeant, où il faut se dépasser sur trois disciplines. Un point commun entre le triathlon et l’aviron ? « Il faut aimer se faire mal ! », sourit-elle.

J’ai été habituée à surmonter les difficultés, c’est dans mon éducation de fille de non-voyant. Dans mon quotidien, mon handicap n’est pas un frein.

Héloïse Courvoisier
athlète de haut niveau
Son handicap, elle en parle avec des mots simples : « Je suis née avec un rétinoblastome, un cancer de la rétine d’origine génétique. Ma vision est très diminuée et mon acuité visuelle est de 1/10e. » Héloïse est photosensible, sa vision est donc fortement diminuée lorsque la lumière varie. Impossible, par exemple, de courir lorsque la nuit est tombée. Un jour, elle s'est perdue après une séance de footing près de son domicile à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Impossible aussi de pratiquer le vélo sans compagnon de tandem.
Les obstacles ? Elle les aborde avec sérénité, malgré les aléas de la vie quotidienne : « J’ai été habituée à surmonter les difficultés, c’est dans mon éducation de fille de non-voyant. Dans mon quotidien, mon handicap n’est pas un frein. »

Elle jongle entre les entraînements et son emploi de kiné

Les semaines défilent et la course vers Paris 2024 s’accélère. Héloïse jongle entre les entraînements à la piscine Keller (15e), sur la piste d'athlétisme de l’hippodrome d'Auteuil (16e), les stages avec l’équipe de France, et son emploi de kiné (à mi-temps depuis la rentrée) au sein du Centre médico-social Lecourbe de la Fondation Saint-Jean-de-Dieu (15e). Un travail au service d'enfants de 5 à 16 ans, tous en situation de handicap moteur. Son rêve après les Jeux ? « Monter un projet autour du paratriathlon avec des jeunes, en s’adaptant aux différents types de handicaps. »
50 athlètes en Jeux
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