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Reportage

Collégiens et lycéens dans le grand bain des start-up

Mise à jour le 16/07/2021
Intérieur de l'incubateur 104 factory
Du 14 au 18 octobre 2019, les élèves des classes de collège et de lycée sont invités à se rendre dans les incubateurs de start-up et autres pépinières d’entreprises dans le cadre de l’opération Option Innovation. Gros plan sur l’un d’entre eux dédié à l’économie culturelle et créative qui suscite chaque année l’engouement des jeunes et de leurs enseignants : 104 factory.
Concrètement, l’innovation dans le domaine de la culture c’est quoi ? Comment transforme-t-on l’idée d’un passionné de musique ou de cinéma en produit disponible pour le grand public ? Et qui se cachent derrière ces inventeurs à la fois entrepreneur, artiste et geek et qui bouleversent l’économie chaque jour un peu plus ? Pour avoir les réponses à toutes ces questions direction 104 factory, dans le 19e, avec ses murs bruts, ses bureaux décloisonnés et sa cuisine commune qui sent bon le café chaud.
A l’occasion d’Option Innovation cet incubateur offre l’occasion aux jeunes de s’immerger le temps de quelques heures dans l’univers de l’innovation culturelle au travers de rencontres interactives, de démonstrations et d’ateliers pratiques. Avec un petit plus que beaucoup d’incubateurs n’ont pas : il se trouve dans un des hauts lieux de la création artistique contemporaine à Paris, le Centquatre. «Chaque classe reste en moyenne deux heures mais souvent elles ont envie de rester plus longtemps, confie Marialya Bestougeff, directrice de l’innovation du Centquatre. Pour celles qui viennent d’autres départements, c’est aussi l’occasion de découvrir une autre facette de Paris et ce lieu original qu’est le Centquatre. L’an passé, une classe est même restée la journée entière.»
Pierre Axel Izerable, fondateur du Pavé parisien
Pierre-Axel Izerable, fondateur du Pavé parisien
Crédit photo : Emilie Chaix / Ville de Paris
Pour animer cette journée de découverte, les clés de l’incubateur ont été données cet automne à deux start-up : Le Pavé parisien et UWTI. «Nous proposons chaque année cet exercice-là à des start-up aux profils différents, précise Marialya Bestougeff. Certaines ont d’ailleurs l’habitude de s’exprimer devant le jeune public au travers d’autres actions que l’ont fait auprès des écoles du quartier ou des universités parisiennes tout au long de l’année.»
Ça sera donc le cas du Pavé parisien et de son fondateur Pierre-Axel Izerable. Le jeune homme, dynamique et affable, travaille au développement et la commercialisation d’une enceinte Bluetooth à cheval entre l’objet design et l’objet utilitaire. «J’ai un diplôme de musique dans lequel il y a toute une facette sur l’enseignement aux enfants. Alors lorsque l’on m’a parlé de l’événement, cela m’a tout de suite plu d’y participer. J’aimerais leur expliquer que les métiers et les perspectives d’avenir dans le domaine de l’innovation sont multiples», explique-t-il. Et lorsqu’on lui demande comment il va capter un auditoire a priori peu au fait des problématiques de l’entrepreneuriat, il balaye très vite le sujet. «Les jeunes sont à fond. Quand je leur montre l’intérieur d’une enceinte, ils sont passionnés car ce sont tous des utilisateurs de technologies. De voir le cœur d’un objet connecté, ça leur permet de découvrir l’envers du décor en quelque sorte.»
Arnaud Brachet, fondateur d'UWTI
Arnaud Brachet, fondateur d'UWTI
Crédit photo : Emilie Chaix / Ville de Paris
Pour Arnaud Brachet de UWTI, l’autre startupeur qui accueillera les classes participantes à Option Innovation en octobre, le constat est le même. « Le numérique, l’innovation, c’est intriguant pour les jeunes. D’autant qu’avec son ingénieux casse-tête numérique et physique sous forme de petites briques interactives, il confie avoir la chance de disposer d’un outil très démonstratif. Le message qu’il souhaite transmettre portera surtout sur l’image idyllique de l’univers des start-up, libre et décontractée. «Le revers de la médaille c’est qu’il faut être très flexible. Nous avons eu des stagiaires qui très vite comprenaient qu’ils pouvaient toucher à tout. D’autres étaient un peu bloqués parce qu’il fallait être force de proposition alors qu’ils avaient besoin de cadre précis comme à l’école.» Voilà qui devrait susciter le débat auprès des jeunes… comme de leurs professeurs.

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