Ces 5 pâtisseries ont été inventées à Paris

Le saviez-vous ?

Mise à jour le 23/12/2025

Buche de Noel version roulée.
Elles ont vu le jour dans la capitale il y a parfois des centaines d’années et elles continuent de ravir les palais des gourmands. Attachez vos serviettes : vous allez baver de plaisir avec l’histoire de 5 pâtisseries nées du génie d’artisans parisiens.

On se serait cassé les dents sur les premières bûches de Noël

À l’origine, la bûche de Noël est un biscuit roulé – à la vanille, à la noisette, au chocolat ou aux parfums plus exotiques – et recouvert de ganache et de décorations en meringue. Pierre Lacam, ancien glacier du prince Charles III de Monaco, la fait sienne dans l’une de ses publications de 1890, mais il dit s’être inspiré du pâtissier Antoine Charabot de la maison Quillet, située rue de Buci (6e).

Une tradition venue du nord

C’est un fait amusant : à l’origine, la bûche de Noël n’était pas comestible, puisqu’elle était littéralement en bois ! La tradition serait née d’un rite marquant la fin du solstice d’hiver dans les pays du nord de l’Europe. Un immense tronc était déposé le soir de Noël dans les cheminées et il devait brûler jusqu’au 1er janvier. La bûche, pâtissière cette fois, évoquerait ce rituel.
Où en déguster ?
Dans la boulangerie L’Équilibre, lauréat du Prix du goût d’entreprendre 2025, elle se décline en trois versions : chocolat, agrumes et même tiramisu.

La tarte Bourdaloue est née sous de saints auspices

La tarte Bourdaloue est faite d’une pâte sablée, garnie de poires au sirop et d’une crème onctueuse aux amandes. Elle a été inventée dans une pâtisserie de la rue Bourdaloue (9e). Cette voie ouverte en 1824, aux abords de l’église Notre-Dame-de-Lorette, porte le nom du jésuite prédicateur Louis Bourdaloue (1632-1704).

Des recettes variables… et un incontournable

C’est l’expert de l’art culinaire Pierre Lacam (1836-1902), auteur du Mémorial historique et géographique de la pâtisserie, qui évoque un gâteau appelé le Bourdaloue, conçu par Nicolas Bourgoin dans la maison Lesserteur, au no 7 de la rue Bourdaloue. Le pâtissier Fasquelle, qui succède à la maison Lesserteur dix ans plus tard, en créera ensuite une version plus ressemblante au dessert actuel : un entremets chaud de frangipane et de poires saupoudré de macarons écrasés.
Aujourd’hui, ce dessert iconique garnit toujours les vitrines des pâtisseries parisiennes, avec des variantes selon les goûts (et les couleurs) des chefs, mais un incontournable : l’appareil aux amandes.
Où la déguster ?
En saison (l’automne) chez Frappe, lauréat du Prix du goût d’entreprendre 2023. Elle y est assortie de quelques baies de groseilles.

Scoop : le mont-blanc n’est pas né dans les Alpes !

Ce dessert d’automne est composé de marrons ou de châtaignes, de meringue et de chantilly, délicatement posés sur une pâte sablée. Très riche en sucre, il était quelque peu boudé ces dernières décennies, mais revient en version modernisée et désœuvré. Il a été créé au début du XXe siècle par le confiseur autrichien Anton Rumpelmayer et son fils, qui fondent, en 1903, le salon de thé Angelina, au no 226 de la rue de Rivoli (Paris Centre).

Coiffé en carré court plaqué

À cette même adresse, il y est toujours vendu dans sa version originale, en respectant sa forme inspirée de la coiffure féminine en vogue à l’époque : le carré court plaqué. Le chef actuel, Christophe Appert, le propose en format petit-four ainsi qu’en entremets à partager.
Où le déguster ?
Chez son créateur, bien sûr, Angelina, mais aussi chez Bontemps, lauréat du Prix du goût d’entreprendre 2016, où il est parfumé à l’Earl Grey.

Le mille-feuille ne compte que 729 feuilles (et 3 orthographes)

Mille-feuille, mille feuille ou millefeuille… Qu’importe, n’y ajoutez jamais la marque du pluriel ! Ce plaisir régressif, pour certains, est composé de multiples couches de pâte feuilletée et de deux couches de crème pâtissière, le tout recouvert d’un glaçage au fondant ou au sucre glace. Le guide Michelin précise qu’en réalité, il ne comporte que 729 feuilles. Les avez-vous déjà comptées ?

Sacré à Paris… mais né à Dijon ?

Les Parisiens ont découvert le mille-feuille en 1867, dans la pâtisserie d’Adolphe Seugnot, rue du Bac (7e), où il devient vite un must ! Mais il semble qu’une recette approchante, baptisée feuillantine, se trouvait déjà dans l’ouvrage du cuisinier dijonnais, François Pierre de La Varenne (1618-1678). Le montage des feuilles était semblable, mais avec des parfums différents, principalement à base d’alcool, comme le kirsch et le rhum.
Où le déguster ?

Tout Parisien peut aisément deviner où est né le Saint-Honoré

Cette gourmandise est constituée d’un fond de pâte dont le pourtour est composé de petits choux, garnis puis nappés de caramel, de chocolat ou de confiture à leur sommet. Le centre du gâteau est rempli de crème chantilly ou de crème chiboust. Cette crème pâtissière à la vanille allégée avec des blancs en neige montés en meringue fut inventée en 1840 par Auguste Julien Chiboust. Son succès est tel qu’elle est utilisée aujourd’hui dans la confection d’autres pâtisseries.

À tout patron tout honneur

En s’inspirant d’un dessert bordelais, le flan suisse, ce même pâtissier va utiliser sa crème pour le gâteau qu’il va inventer. Si la crème porte son nom – la chiboust –, sa création, elle, prendra le nom de l’artère où est située son enseigne. Vous l’avez compris : la rue Saint-Honoré (8e). Saint Honoré qui se trouve être le saint patron… des pâtissiers !
Où le déguster ?
On peut en commander chez Nina Métayer, première femme à remporter le titre mondial de meilleur pâtissier de l’année, en 2023. Retrouvez sa recette !
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