Reportage

Habitat, loisirs, coworking… au Relais d'Italie, vive la cohabitation !

Mise à jour le 03/04/2023
Lauréat de la première édition de l’appel à projets « Réinventer Paris », le Relais d’Italie (13e) succède à l’ancien conservatoire Maurice Ravel. Inauguré en décembre 2022 et entièrement remis à neuf, le lieu occupé par le Digital Village possède désormais trois étages supplémentaires et une vocation multiple.
Nous sommes à deux pas de la place d'Italie. On se dirige vers la Seine via le boulevard Vincent-Auriol pour aller au Digital Village, le nom rebaptisé du projet « Relais d’Italie », lauréat de l’appel à projets Réinventer Paris. Nul besoin de se dépêcher ni de chercher son chemin, le lieu ne passe pas inaperçu.
« Ça devrait être une journée très calme aujourd’hui en raison de la journée de mobilisation nationale », nous prévient Romain Arnol, cofondateur de Digital Village, en nous accueillant dans ce lieu resplendissant, à l’angle de la rue Albert-Bayet et du boulevard Vincent-Auriol. Il dirige l’endroit avec son associé Bertrand Moine. Il y a quelques années, on y apprenait les bases de pratiques artistiques telles que la danse, le théâtre et la musique au conservatoire municipal Maurice-Ravel. Celui-ci a fermé ses portes en 2014 et a été agrandi et relocalisé à deux pas. La restructuration du lieu a alors été confiée à l’architecte Pablo Katz.
Bertrand Moine (à gauche) et Romain Arnol (à droite) sont les cofondateurs du Digital Village.
Crédit photo : Guillaume Bontemps / Ville de Paris

2000m2 dédiés au numérique… mais pas seulement !

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Le calme ambiant du quartier n’épargne pas le Digital Village. Même si les va-et-vient deviennent réguliers. Dans la salle café/restauration, le « Café du village », l’ambiance est studieuse. Les quelques personnes attablées ont les yeux rivés sur leur ordinateur portable.
La majorité ne profite pas de la playlist jazz proposée comme son d’ambiance car ils ont un casque sur les oreilles. « On a une clientèle d’habitués. Ils viennent tous les jours bosser ici parce qu’en général ils vivent dans le coin. Ils sont comme chez eux », explique Romain Arnol. C’est un lieu de rencontres. Ici tous les profils se mélangent. Et surtout : ce n’est pas réservé qu’aux travailleurs de numérique ». Par exemple, autre profil, cette jeune femme dont toute la table est occupée par des cahiers, son thé et son ordinateur ; « chaque jour, elle vient pour écrire un spectacle et elle le jouera ici, c’est quand même une belle histoire ».

Un lieu de rendez-vous pour les associations et des conseils de quartier

Le Digital Village accueille fréquemment des associations. Ces dernières viennent proposer des ateliers et des animations culturelles et solidaires. « Une aubaine », pour le cofondateur pour qui « diversifier les usages » est une opportunité. D’ailleurs, un événement France Handicap aurait dû avoir lieu lors de notre venue… mais reporté.
La visite de l’ancien conservatoire se poursuit au sous-sol. Tout a été sobrement rénové mais la disposition n’a pas changé. L’ancienne salle de danse accueille des événements associatifs et comme un clin d'œil : « Il y a eu des cours de danse il y a quelques jours ici. L’esprit du conservatoire est toujours là ! »
Dans la grande salle attenante, l’usage est plus « complet ». Des spectacles et concerts peuvent y être proposés. Mais l’utilisation ne s’arrête pas là : « On accueille certains conseils de quartiers, on met l’équipement à disposition, raconte Romain Arnol. Cela nous permet de faire découvrir le Digital Village aux visiteurs et de prendre part - de façon active - au quotidien du quartier. » Une réussite pour l’entrepreneur de 41 ans : « Maintenant ce sont les gens qui viennent nous demander d’investir les lieux. On essaie de modérer comme on peut. »

« Intégrer tous les acteurs au projet »

Direction le premier étage et l’espace coworking. Un plateau open-space de 50 places composé majoritairement de travailleurs du numérique. Mais pas que : « Il y a une équipe qui bosse dans l’immobilier, précise Romain Arnol. Dans la pratique, les gens échangent beaucoup entre eux quand ils travaillent mais au fil du temps et des rencontres, leurs boulots respectifs peuvent se compléter au niveau professionnel. » Du « vrai coworking » selon l'entrepreneur. « Même les profils immobiliers y travaillent », dont la société Adopte Un Bureau qui s'est occupée de l'aménagement de l'espace. L’offre de location fonctionne au mois, « pas à la journée » et démarre à 250 euros pour un poste nomade.

Des chambres d'étudiant et une terrasse

Sur la toiture du bâtiment existant, une terrasse « rooftop » de 300 m² a été aménagée. Lors des travaux de réhabilitation, une surélévation de trois étages destinée à des colocations étudiantes a vu le jour. Les logements sont gérés par Hénéo, une filiale de la RIVP.
Ces unités sont composées de trois triplex de dix chambres chacun. Le « meilleur moyen de créer du lien entre les étudiants présents et ce qu’il se passe en bas », détaille Romain Arnol. Ce dernier ainsi que son associé Bertrand Moine œuvrent pour « intégrer tous les acteurs au projet ». « J’ai vu des gens galérer donc je milite pour cette inclusion. On essaie de leur offrir un cadre de développement professionnel idéal, explique-t-il. En-dessous de leurs logements, il y a un tas de travailleurs du numérique qui seraient ravis de partager des choses avec eux. »
L'aventure ne fait que commencer pour ce projet urbain innovant. A l'avenir, les deux cofondateurs entendent proposer une programmation et des ateliers réguliers à destination des enfants.
Infos pratiques
Digital Village - 21/23, rue Albert Bayet (13e)
Tél. : 07 80 91 97 38
Ouvert le lundi de 10h à 18h, du mardi au vendredi de 9h à 2h et le samedi de 18h à 2h.

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