Série

10 anecdotes insolites sur les temples du sport parisien

Mise à jour le 02/11/2020
Deux cyclistes courent sur la piste de la Cipale.
On poursuit notre grande série sur les stades, gymnases, piscines et autres complexes qui ont écrit une page de l'histoire du sport à Paris. #JoueLaCommeParis

Le Parc des Princes véritablement princier

D'une capacité de 3200 places à sa création, le Parc des Princes peut accueillir jusqu'à 48 583 personnes depuis 2016.
Crédit photo : PSG.fr
Grande bâtisse du 16e arrondissement inaugurée en 1897, aujourd'hui capable de rassembler plus de 48 000 spectateurs, le Parc des Princes tient son nom des parcelles du bois de Boulogne mises à disposition des princes par le roi, utilisé comme endroit de chasse ou de détente au XIXe siècle. Imaginée par Henri Desgrange, futur organisateur du premier Tour de France, l'enceinte est d'abord un stade vélodrome de 3200 places qui n'est pas prévu pour durer. Il accueille des courses cyclistes ainsi que des matchs de football et de rugby. Reconstruit en 1932 pour accueillir 40 000 personnes, l'édifice prend sa forme actuelle en 1972 et conserve son nom évocateur.

La mythique course des Six jours pour inaugurer l'Accor Arena

Il fallait un grand événement pour lancer à l'époque le Palais omnisports de Paris-Bercy, désormais dénommée Accor Arena. Pour l'inauguration en février 1984, la mythique course cycliste des Six Jours de Paris refait surface 26 ans après sa dernière édition au Vélodrome d'hiver. Le duo Bernard Vallet - Gert Frank l'emporte pour la renaissance de la compétition, qui prendra définitivement fin en 1989 après sept éditions au Palais omnisports de Paris-Bercy.

Ce contenu est hébergé par player.ina.fr
En l'affichant, vous acceptez ses conditions d'utilisation
et les potentiels cookies déposés par ce site.

La construction de Roland Garros pour les Quatre Mousquetaires

Construit pour recevoir 13 000 personnes en 1928, le court Philippe Chatrier peut accueillir plus de 15 000 personnes aujourd'hui.
Crédit photo : Gérard Sanz / Ville de Paris
Créés en 1891, les championnats de France de tennis, réservés aux joueurs français, se jouent jusque dans les années 1920 en alternance dans quatre clubs parisiens. En 1925, la compétition change de nom et de statut : les championnats de France deviennent les Internationaux de France et ouvrent leurs portes aux joueurs étrangers, mais toujours pas de site unique.
Tout change en 1928. Un an auparavant, l'équipe de France, emmenée par René Lacoste, Henri Cochet, Jean Borotra et Jacques Brugnon, remporte la Coupe Davis face aux États-Unis, et doit donc accueillir les Américains pour la revanche un an plus tard. Aucun stade de tennis en France n'est alors suffisamment grand pour accueillir un tel événement et il est alors décidé de la construction du site de Roland-Garros à la porte d'Auteuil. En 2001, le court principal est rebaptisé Philippe Chatrier, du nom de l'ancien directeur de la Fédération française de tennis (FFT), décédé un an auparavant (et né la même année que le site). Dans ce court disposant de 13 000 places, l'équipe de France de Coupe Davis conservera son titre de 1928 à 1932.

Ce contenu est hébergé par player.ina.fr
En l'affichant, vous acceptez ses conditions d'utilisation
et les potentiels cookies déposés par ce site.

Le premier saut à la perche à 6 mètres au stade Jean-Bouin

Au meeting d'athlétisme de Paris de juillet 1985, Serguei Bubka n'est pas venu faire de la figuration. Le Soviétique de 22 ans s'inscrit à la dernière minute à la compétition, quitte Moscou à 6h du matin pour démarrer le concours de saut à la perche à 14h. Recordman du monde avec 5m94, il est évidemment le favori. Bubka commence avec une barre à 5m70, franchie du premier coup, puis demande directement de sauter la barre des 6 mètres. Ses deux premiers essais sont manqués, pas le 3e. Il établit à nouveau le record du monde, et devient le premier homme à passer cette fameuse limite, qu'il franchira 46 fois dans sa carrière.

Ce contenu est hébergé par player.ina.fr
En l'affichant, vous acceptez ses conditions d'utilisation
et les potentiels cookies déposés par ce site.

Le plus vieux terrain de basket du monde rue de Trévise

Créé aux États-Unis par le professeur James Naismith en 1891, le basketball tient son terrain le plus ancien au 14, rue de Trévise (9e), dans un gymnase appartenant à la YMCA (Young Men's Christian Association). Le 27 décembre 1893 s'y joue d'ailleurs le premier match de basket en Europe entre élèves américains venus faire une démonstration. Le gymnase, qui sera aussi le lieu de fondation du premier club de basket de l'histoire avec l'apparition du BBC Trévise en octobre 1894, se visite désormais chaque année au moment des Journées européennes du patrimoine.

Ce contenu est hébergé par player.ina.fr
En l'affichant, vous acceptez ses conditions d'utilisation
et les potentiels cookies déposés par ce site.

Tarzan couvert d'or à la piscine Georges-Vallerey

Construite pour les Jeux de 1924, la Piscine Georges-Vallerey fera peau neuve pour Paris 2024 afin d'accueillir les entraînements des athlètes.
Crédit photo : Mairie de Paris
Les plus cinéphiles d'entre vous connaîtront peut-être Johnny Weissmuller, iconique interprète de Tarzan dans les années 1930-1940. Mais connaissez-vous Johnny Weissmuller, le meilleur nageur du monde ? Dans les années 1920, l'américain d'origine hongroise est un nageur de référence. En 1924, il participe aux Jeux olympiques de Paris. Les épreuves de natation se déroulent dans la piscine Georges-Vallerey, appelée piscine des Tourelles à l'époque.
Alors âgé de 20 ans, Weissmuller remporte 4 médailles dont 3 en or : il est champion sur 100 m nage libre, 400 m nage libre ainsi que sur 4 x 200 m nage libre, et s'offre le bronze en water-polo. Il arrive alors sur le toit du monde dans la piscine découverte parisienne, celle qui changera sa vie. Auréolé de deux nouveaux titres en 1928 à Amsterdam, le nageur change de carrière quand on lui propose un rôle au cinéma : celui de Tarzan. L'acteur connaît un franc succès avec un personnage qu'il jouera pendant 20 ans dans une douzaine de films.

Le destin olympique de la Butte Bergeyre

Un stade sur la butte Bergeyre ? Entre 1918 et 1926 trône une enceinte sportive sur l'un des points culminants de la capitale, nommée « stade Bergeyre » en hommage à Robert Bergeyre, rugbyman parisien décédé au front lors de la Première Guerre mondiale. Propriété de l'Olympique de Paris, ce stade d'environ 15 000 places accueille la finale de la coupe de France en 1920 ainsi que 6 matchs de l'épreuve de football des Jeux olympiques de 1924. Revendu à un promoteur immobilier, il est ensuite détruit, mais l'endroit conserve tout de même son nom lors de l'aménagement du quartier. La ferveur olympique à laisser la place à un charmant quartier préservé du tumulte parisien, qui jouit de l'une des plus belles vues de la capitale sur le Sacré-Cœur.

Dans le 12e, un stade construit par l'armée américaine

Cette vidéo est hébergée par youtube.com
En l'affichant, vous acceptez ses conditions d'utilisation
et les potentiels cookies déposés par ce site.

Situé dans le bois de Vincennes, le stade Pershing connaît une histoire particulière autour de sa création. Quelques mois avant la signature de l’Armistice de la Première Guerre mondiale, la YMCA souhaite organiser à Paris une compétition sportive interalliée ouverte seulement aux soldats des pays vainqueurs. Le général et commandant en chef du corps expéditionnaire américain John Pershing valide l'idée, et l'association convie alors 29 nations pour les nouvellement nommés « Jeux Interalliés ».
Il reste à définir la localisation. Alors qu'elle visait initialement le stade de Colombes, l’organisation américaine récupère un terrain au bois de Vincennes cédé par le gouvernement français et la mairie de Paris. En à peine 3 mois, la YMCA et l’armée américaine construisent ce stade inauguré le 22 juin 1919 avec les présidents français et américains, ainsi que le général Pershing. Après les Jeux Interalliés, YMCA offre le stade à la France en signe de leur amitié. Il est alors le plus grand stade français de l’époque.

Aux arènes de Lutèce, le premier match de basket de l'équipe de France

Finale de la coupe de France de basket-ball féminin F.S.G.T. Paris, arènes de Lutèce, 23 avril 1939.
Les arènes de Lutèce accueillaient également les finale de Coupe de France de basket.
Crédit photo : © LAPI/Roger-Viollet
Sorties de terre à la fin du XIXe siècle, les arènes de Lutèce troquent les combats de gladiateurs d'antan pour des rencontres de basket dans les années 1920, et notamment pour les débuts de l'équipe de France sur ses terres. Le 18 avril 1927, les Bleus reçoivent l'Italie pour le deuxième match de son histoire, après une première défaite à Milan contre ces mêmes Italiens. 4 000 spectateurs dans les arènes poussent leur équipe qui accroche cette fois-ci une prolongation, mais s'incline 22-18.
Les arènes de Lutèce accueilleront des matchs officiels jusqu'à la fin des années 1950.

Quand le Tour de France arrivait au vélodrome Jacques-Anquetil

L'arrivée du Tour de France sur les Champs-Élysées, cela paraît être une évidence. Mais cela n'a pas toujours été le cas ! Jusqu'en 1967, le Parc des Princes héritait de l'aboutissement de la Grande Boucle. Puis le Parc doit céder sa place pour permettre la construction du périphérique sous le stade. L'arrivée de la course se délocalise alors à la Cipale, aujourd'hui baptisé vélodrome Jacques-Anquetil, dans le bois de Vincennes.
Lors de sept éditions, le Tour joue son final dans le stade vélodrome du sud-est parisien. Sur les 7 étapes finales, 5 verront le Belge Eddy Merckx remporter le Tour de France, co-recordman de victoires dans la Grande Boucle. À l'issue de la 7e arrivée à la Cipale, l'arrivée du Tour de France déménage définitivement sur l'avenue des Champs-Élysées.

Ce contenu est hébergé par player.ina.fr
En l'affichant, vous acceptez ses conditions d'utilisation
et les potentiels cookies déposés par ce site.

À lire aussi

Paris.fr ne fait aucun suivi publicitaire et ne collecte aucune donnée personnelle. Des cookies sont utilisés à des fins statistiques ou de fonctionnement, ainsi que d'analyse (que vous pouvez refuser ici), nous permettant d'améliorer le site en continu.

Plus d'informations