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Semaine olympique et paralympique : des sportifs engagés pour le climat

Mise à jour le 28/01/2022
Echange entre les collégiens et athlètes durant la Semaine olympique et paralympique 2022
La 6e édition de la Semaine olympique et paralympique s'est tenue du 24 au 29 janvier, avec l'objectif de rapprocher sport et écologie. Pour cela, 20 athlètes soutenus par la Ville de Paris ont répondu aux questions des élèves présents à l'Académie du Climat (4e).
L’ancienne mairie du 4e arrondissement héberge aujourd’hui l’Académie du Climat. Dans la cour, vingt athlètes et para athlètes rencontrent des écoliers et des collégiens. Durant toute la matinée, les élèves des établissements Georges Méliès, Guillaume Budé, et du groupe scolaire Sonia Delaunay participent à la Semaine olympique et paralympique. Cette 6e édition a une ambition : rapprocher le sport, la jeunesse et l’environnement.

Transmettre des valeurs

Dans ce face-à-face, difficile de savoir qui des élèves ou des athlètes sont les plus impressionnés… Malgré les premières questions hésitantes, les écoliers et collégiens sont nombreux à venir parler au micro, sous les regards impressionnés de leurs aînés. Par groupe, ils relisent les fiches-portraits des athlètes qu’ils ont préparés en amont. Des questions formelles « Qu’est-ce qui vous a poussé à faire du sport à haut niveau ? » ou plus personnelles « Est-ce que votre handicap vous empêche de pratiquer votre sport ? », le ton est donné.
Noé Colsy, qui pratique le cyclisme sur piste, parle de sa passion : « Quand on est petit, on commence un sport pour le plaisir. Puis, on commence à gagner, et on veut aller plus loin pour dépasser ses limites. » Solenne Piret, double Championne du Monde Paraclimbing, évoque, elle, sa détermination : « Je suis née sans avant-bras droit, mais cela ne m’a jamais empêchée de pratiquer l’escalade. J’ai appris à adapter mes entraînements. » Aujourd’hui jeunes ambassadeurs, les athlètes ont eu eux aussi des modèles qui les ont inspirés. Ils sentent à présent qu'ils ont le devoir de sensibiliser leurs cadets aux causes qui leur sont chères.
Les collégiennes posent des questions aux athlètes
Les collégiennes posent des questions aux athlètes
Crédit photo : Laurent Bourgogne / Ville de Paris

Le sport et l’environnement, deux thématiques compatibles ?

Si les réponses divergent parfois, un constat se dessine : être un sportif de haut niveau a bousculé leurs modes de vie. Qu’ils soient novices ou médaillés des Jeux olympiques, les sportifs mesurent les conséquences de leurs rythmes de vie sur l’environnement. « En sport de haut niveau, il faut se mesurer aux autres athlètes, notamment à l’étranger. Avec mes partenaires judokas, on fait des compétitions au Japon, en Russie… », raconte Benjamin Axus.

En tant que sportif, on a une responsabilité : on doit utiliser notre visibilité pour sensibiliser à moins prendre l’avion, à changer les habitudes alimentaires…

Hugo Parmentier
Para Athlete au club "le 8 assure"
Alors, comment peuvent-ils changer les choses ? Benjamin explique qu’ils réalisent des petits efforts au quotidien, comme porter des kimonos écoresponsables et aller à l’entraînement en covoiturage.
Hugo Parmentier, qui pratique lui aussi l’escalade, a limité sa consommation de viande. « En tant que sportif, on a une responsabilité : on doit utiliser notre visibilité pour sensibiliser à moins prendre l’avion, à changer les habitudes alimentaires… » À ses côtés, Solenne acquiesce : « Dans notre domaine, on est soucieux des questions environnementales, car on pratique notre sport en milieu naturel. »
Les vingt athlètes de la Ville de Paris avec les sacs recyclés
Les vingt athlètes de la Ville de Paris avec les sacs recyclés
Crédit photo : Laurent Bourgogne / Ville de Paris

Des pratiques qui peuvent changer

Un peu plus tard dans la matinée, c’est la vice-championne olympique de rugby et membre de l'Equipe de France, Lenaïg Corson, qui retrace sa volonté de faire bouger les choses dans son club : « Quand j’ai commencé le sport, les athlètes utilisaient des bouteilles d’eau en plastique, qui finissaient souvent délaissées sur les bords du terrain, à moitié pleines. Aujourd’hui, on s’est adapté et on a changé nos habitudes, en installant des fontaines à eau dans les clubs ou en utilisant des gourdes. »
Les athlètes pointent aussi du doigt l’industrie du textile, et invitent leurs coéquipiers à changer leurs habitudes. « Il faut réfléchir à de nouvelles solutions, ne pas changer d’équipement tous les ans, penser à la seconde main… »
Dans cette optique, les vingt sportifs se sont vus remettre des sacs de sport écoresponsables. Fabriqués par les étudiants de l’École Boulle, ces sacs ont été imaginés pour répondre à l’urgence climatique, en réutilisant les bâches des panneaux de Paris Plages, et fabriqués en réponse aux besoins des différents handicaps des athlètes. Ces ambassadeurs annoncent la couleur des futurs Jeux, qui ont pour ambition d’être les plus verts possibles.

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