Leïla Slimani : « Sans librairies, Paris aurait perdu son âme »
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Mise à jour le 10/06/2020
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« Le Pari des libraires » réunit depuis cinq ans les librairies indépendantes et les lecteurs·trices parisien·ne·s lors d’un événement participatif et fédérateur. Leïla Slimani, journaliste et auteure, est la marraine de l'édition 2020 un peu particulière qui se déroule du 12 au 26 juin. Entretien.
Leïla Slimani, pourquoi avoir accepté d'être la marraine du Pari des libraires ?
Je trouve que le Pari des libraires est une initiative qui met à l'honneur, de manière vivante et conviviale, le travail des libraires dans la capitale. Quand on m'a proposé d'en être la marraine, j'ai donc immédiatement accepté. C'est un honneur de pouvoir défendre, représenter et remercier ceux qui œuvrent au quotidien pour les livres.
Pourrait-on imaginer Paris sans librairies ?
Impossible ! Depuis toujours, Paris est connu pour ses librairies, ses bouquinistes, son émulation littéraire. Paris est et reste une grande capitale de la littérature mondiale, où l'on débat, où l'on crée, où se découvrent de nouveaux talents. C'est ce qui en fait d'ailleurs une si belle ville. Sans librairies, Paris aurait perdu son âme.
Au-delà de vendre des livres, quelle est l'utilité des libraires ?
Les libraires sont de merveilleux dénicheurs de talents qui vont mettre dans la lumière un livre et un auteur. Soit en organisant des présentations avec du public, soit, simplement, en le faisant découvrir à leurs clients. La librairie est aussi un lieu important dans un quartier. Les enfants y cherchent des nouveautés pour rêver et apprendre. On s'y rencontre, on discute de l'actualité et de la vie.
Avez-vous un souvenir particulier à nous raconter sur la lecture ou sur les librairies ?
En arrivant en France, j'ai vraiment été marquée par l'engagement et l'érudition des libraires que j'ai rencontrés. Comme on le disait, ce ne sont pas seulement des gens qui vendent des livres. Ils sont engagés dans le désir de partager la culture, d'en faire un outil d'émancipation et de réflexion, pour tous.
En vidéo Leïla Slimani présente ses 8 coups de coeur à lire
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Le Pari des libraires
Leïla Slimani (prix Goncourt 2016 pour son deuxième roman Une Chanson douce) vaut à Paris d'avoir découvert les librairies, peu nombreuses à Rabat (Maroc) d'où elle est originaire. Elles sont pour elle des lieux de liberté et de conseils formidables. « Les libraires sont les passeurs de leur amour des livres et ils semblent n’avoir d’autres passions que de partager la leur. »
La 6e édition du Pari des libraires entend justement célébrer le lien riche et singulier entre les lecteurs et les libraires et invite les Francilien·ne·s à acheter leurs livres chez leur libraire de création, de proximité ou de cœur. Cette année, cette édition prend toute la mesure du contexte actuel où la librairie indépendante a plus que jamais besoin de soutien.
Les libraires ne pourront pas en 2020 concocter des événements littéraires entre leurs murs. Un autre dispositif a donc été imaginé. Du 12 au 26 juin, un format allégé met à contribution lecteurs et lectrices et fait appel à leur inventivité et leur créativité pour donner de l'amour aux libraires. Lettres, poésies, portraits, dessins, chansons ou cartes postales dédiées (distribuées dans les librairies), tous les moyens sont à votre disposition pour dire « Je t’aime » à votre libraire…
Portez-lui ensuite ces mots doux, et postez-les sur les réseaux sociaux avec #jaimemalibrairie!
Un amour dont témoigne cette année Leïla Slimani, marraine d'une édition 2020, dont l'affiche a été dessinée par Catherine Meurisse.
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