La beauté retrouvée du pont de l'Archevêché

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Mise à jour le 01/12/2016

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Vingt tonnes de cadenas enlevés sur ce pont qui, derrière le chevet de Notre-Dame, enjambe un petit bras de la Seine entre l'île de la Cité et la Rive Gauche de Paris; c'est le résultat de l'opération lancée par la Ville il y a moins d'un an sur le pont de l'Archevêché afin de redonner tout son charme à ce patrimoine hors du commun et de sécuriser l'ouvrage. Reportage.
Nommés «les cadenas de l'amour», en référence à l'habitude des couples de touristes du monde entier qui les accrochaient sur certains ponts de la capitale, ils posaient certains problèmes que la Ville ne pouvait ignorer et se devait au contraire de traiter avec sérieux et détermination, notamment le risque pour la sécurité des visiteurs.
Lancée il y a dix-huit mois sur le pont des Arts, l'opération de retrait de ces cadenas a laissé place à une phase d'expérimentation dont la Ville tire aujourd'hui les leçons.
Après le changement des garde-corps métalliques et des corniches en pierre de Saint- Maximin, des plaques de verre ont été apposées pour empêcher tout nouvel accrochage de cadenas. En verre feuilleté, traité contre les reflets et les graffitis, ces plaques offrent une transparence parfaite et permettent aux promeneurs d'apprécier les sublimes perspectives de la Seine et de ses berges.
Sur le pont de l'Archevêché, 34 éléments vitrés ont été installés sur les beaux garde-corps tout neufs. Tout a fait l'objet d'une confection spécifique pour respecter la courbure de ce pont en arc et les prescriptions expertes des Architectes des Bâtiments de France.
Depuis la mise en place de ces actions conjuguées à de la communication et de la pédagogie à destination des touristes, la Ville se réjouit d'une diminution très nette du nombre de cadenas accrochés sur l'ensemble de son territoire.

Une vente aux enchères pour les réfugiés

Début 2017, 10 tonnes de cadenas parmi les 65 retirées (45 t. pour le pont des Arts) seront vendues aux enchères par la Ville avec le concours du Crédit municipal de Paris. Pour ce faire, l'énorme stock de cadenas sera divisé en autant de «grappes» que de lots destinés à la vente.

Bruno Julliard, Premier adjoint de la Maire de Paris chargé de la culture et du patrimoine, a annoncé mercredi 30 novembre que l'intégralité des bénéfices générés par cette vente particulière serviront à financer des actions de solidarité et de soutien aux réfugiés.
L'adjoint d'Anne Hidalgo précise que Paris continuera toujours d'accueillir tous les amoureux du monde et se félicite d'un changement des habitudes qui a commencé à s'amorcer et est en train de s'amplifier.