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Dans les coulisses du réseau d’eau non potable de Paris

Mise à jour le 11/01/2017
Dans les coulisses du réseau d’eau non potable de Paris
Paris compte un second réseau consacré à l’eau non potable. Reportage au Bassin de la Villette dans l’une des trois usines de production.
C’est une entrée discrète au numéro 4 du quai de Seine. « Usine de la Villette », indique un panneau apposé près d’une porte bleue. Ici, la production ne s’arrête jamais : 7 jours/7, 24 heures/24, cette usine d’Eau de Paris filtre de l’eau non potable. 180.000 m3 sont prélevés chaque jour dans le Bassin de la Villette tout proche. « On prend l’eau en surface », précise Didier Cannet, responsable de la maintenance du service des installations. Avec Austerlitz (13e) et Auteuil (16e), la Villette est l’une des trois usines dédiées à l’eau non potable.
Usine à eau non potable. François Grunberg/Mairie de Paris
Usine à eau non potable
Crédit photo : François Grunberg/Mairie de Paris
La galerie de l'usine. François Grunberg/Mairie de Paris
Paris est une des seules capitales au monde à disposer d’un second réseau, aux côtés de celui consacré à l’alimentation en eau potable. L’histoire remonte à la construction des infrastructures parisiennes au 19e siècle par l’ingénieur Eugène Belgrand. Au départ, le réseau privé est alimenté par les eaux de sources, tandis que l’eau du réseau public provient de la Seine et la Marne.
1700 km de conduites
Au total, 1700 km de conduites sont aménagés sur le territoire de la capitale. Actuellement, quelques 300 personnes travaillent à l’entretien du réseau.
L'usine en images…
De l’intérieur, l’usine est de taille modeste. « Tout est piloté à distance, indique Didier Cannet. On intervient seulement en cas de souci et pour des opérations de maintenance ».
Dégrillage et tamisage
Première étape pour l’eau collectée, une grande grille. C’est là que sont bloqués les plus gros déchets : branches, pneus… Puis une seconde grille stoppe les herbes, les plastiques… Après cette opération de dégrillage, l’eau chemine vers d’immenses tamiseurs, avant de disparaître sous terre vers la galerie.
Pour accéder à cet espace, il faut descendre une échelle accessible par une trappe située à l’extérieur de l’usine. Dans cette vaste salle, l’eau est invisible. On découvre d’immenses conduites en acier. Chacune relie l’un des trois pôles alimentés par l’usine et a sa propre couleur: Ourcq (en couleur sombre), Passy (en vert) et Ménilmontant (en bleu).
Au fond, des anti-béliers -des sortes d’énormes bonbonnes métalliques : ils permettent de limiter les risques de dégâts sur les canalisations en cas d’arrêt sur les pompes.
Où ira cette eau ?
Elle permet le nettoyage des égouts, des trottoirs, et l’alimentation des parcs et jardins. La demande en eau, notamment pour les égouts, est de plus en plus forte.

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