Focus

Ces associations qui nous rapprochent (1/2)

Mise à jour le 07/01/2021
Association Avenir plus – soutien scolaire
Enseigner le numérique aux seniors, remettre sur le chemin les décrocheurs scolaires… Les structures associatives tissent le lien entre les habitants. Attentive à leur vitalité, la Ville de Paris les soutient de différentes façons. Premier focus sur deux d'entre elles.

Les « Astroliens » réunissent les générations autour du virtuel

Le numérique, c’est peut-être virtuel, mais ça rapproche. Margaux Dufau, 29 ans, fondatrice des « Astroliens », est convaincue de l’importance de la maîtrise des outils digitaux pour tisser du lien entre les générations. Depuis quatre ans, son association organise des sessions de soutien informatique pour les plus de 60 ans. Lors des séances d’1h30, chaque bénévole épaule un senior dans l’utilisation d'un ordi portable, tablette ou smartphone. Une centaine de participants sont accompagnés par an.
« Cette échange de compétences crée du lien entre les classes d'âges. Nos bénévoles ont 30 ans en moyenne, le plus jeune a 16 ans et le plus âgé, 75 ans », note Margaux Dufau. L’association se charge de former ces derniers à sa pédagogie. « Nous leur apprenons comment évaluer le niveau de départ des adhérents, à faire face à toutes les situations pendant une séance : le numérique peut être imprévisible ! » « Astroliens » transmet également sa méthodologie à d'autres structures associatives qui souhaitent aider leurs bénéficiaires à mieux se dépatouiller avec le numérique.
Association Astroliens
Les bénévoles d'Astroliens aident les seniors à maîtriser les nouvelles technologies lors d'ateliers.
Crédit photo : Astroliens

Des salles prêtées par les mairies d'arrondissement

Les ateliers se déroulent par petits groupes, dans les 12e, 13e et dans trois points d'accueil du 16e. Les salles sont prêtées par les mairies d’arrondissement. Les subventions de la Ville comptent pour plus d’un tiers du budget, ce qui permet notamment l’emploi des quatre permanents et l'acquisition de matériel informatique. Le centre d'action sociale de la Ville de Paris ( CASVP) , la maison de la vie associative et citoyenne (MVAC) et le bureau des associations fournissent aussi une aide via des formations et de la communication.
Durant le confinement au printemps, Margaux et ses compères ont introduit les outils en visioconférence aux adhérents. « Les deux tiers ont tentés l’expérience à distance. Nous les avons rassurés sur cet usage numérique : cela leur est aussi accessible. Nous avons partagé des moments précieux en visio. Pour Halloween, nous nous étions tous déguisés et nous avons discuté à travers nos écrans à distance… » Ensemble, et en ligne.

« Avenir Plus » raccroche les décrocheurs

Six mentions Très Bien, 11 Bien et 6 Assez Bien sur 42 candidats au Brevet. Pas mal pour des jeunes considérés comme décrocheurs en début d’année scolaire. Ces élèves de 3e ont rejoint « Avenir Plus », une association de lutte contre le décrochage scolaire en lien avec les établissements Réseau d’éducation prioritaire (REP) du 18e.
Koulouffé Djitté, doctorante en sciences de l’éducation, a fondé cette association en avril 2017. Avec son équipe de « conciliateurs », des enseignants, conseillers d’orientation, chercheurs et médecins, ils ont mis au point une pédagogie pour raccrocher les enfants qui ont perdu pied à l'école.
Association Avenir plus – soutien scolaire
Les élèves sont soutenus par Avenir Plus pour trouver et mener à bien leur projet d'orientation.
Crédit photo : Association Avenir plus
Premier angle d’attaque : l’action en santé, pour une quinzaine d'élèves par an. « Certains jeunes souffrent de troubles cognitifs non décelés. Ils sont renvoyés d’établissement en établissement, avec des périodes de plusieurs mois sans rien. Ce n’est pas un hasard si des jeunes sortent du système scolaire, appuie Koulouffé Djitté. Certains souffrent de dyslexie ou dyspraxie sans le savoir. En classe traditionnelle, ils sont en échec. » Un check-up complet d’une heure avec un médecin généraliste est proposé à la maison médicale de la Madone (18e). Le but : dépister éventuellement des pathologies et orienter vers une prise en charge adaptée.

Chercher au fond d'eux ce qui leur correspond

Second angle : l'orientation. Avenir Plus accompagne les élèves pour trouver un stage « de qualité », qui ait « le maximum d’impact sur leur projet ». Portes ouvertes, préparation avec l'association Graines d’orateurs 93 pour la soutenance du rapport de stage, entretien avec le futur établissement, révisions… Avenir Plus encourage les jeunes à définir eux-mêmes leur orientation : elle doit être « choisie et non subie », insiste Koulouffé. Les élèves bénéficient de séances de tutorat pour revoir des points de cours et valoriser leurs compétences.
L’association organise des rencontres avec les habitants, dans la résidence des Poissonniers (18e). On y parle surtout d'orientation avec les élèves de primaire. Avenir Plus anime régulièrement des permanences dans trois collèges de l'arrondissement.

Lever les freins technologiques

Enfin, elle intervient auprès des familles pour les aider à se servir des outils numériques. « Il faut lever les freins, notamment technologiques. Certains ne bénéficient pas de bourses parce que c’est trop compliqué d’en faire la demande en ligne. »
Pour accueillir les enfants lors des ateliers, la Maison de la vie associative (MVAC) du 18e prête ses locaux plusieurs fois par semaine. Elle dispose aussi de créneaux réservés à la cité Tragaër (18e). A la MVAC, les bénévoles ont accès gratuitement à la photocopieuse. Et, dans le milieu éducatif, gourmand en polycopié, ce n'est pas négligeable. L'association basée rue de la Chapelle reçoit 3500 € de subventions Politique de la Ville de Paris. Six volontaires civiques travaillent auprès la structure.

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