C’est comment… l’Institut des cultures d’islam ? Réponse d’usagers !

Série

Mise à jour le 08/12/2025

Trio de musiciens devant un mur d'expo
Rien de tel que ses habitués pour parler de l’Institut des cultures d’islam, réparti sur deux sites distincts dans le 18e arrondissement. Qu’ils soient étudiants, touristes, artistes ou salariés dans le quartier, ils vous font la visite de ce lieu emblématique. Suivez les guides !
Visiter une expo, boire un thé à la menthe, aller à un concert, voir un film, participer à une conférence, prendre des cours de langues, accompagner son enfant à un atelier ou à un spectacle, déjeuner au soleil avec des amis, partir à la découverte du quartier de la Goutte-d’Or (18e)… Tout cela est possible à l’Institut des cultures d’islam (18e), ou ICI pour les intimes. Toute l’année, du mercredi au dimanche, ce lieu unique, ouvert à toutes et à tous, œuvre pour présenter et faire comprendre les cultures d’islam dans leurs diversités et leurs pluralités.

Alban prend des cours d’arabe

Je débute : j’ai commencé les cours de langues en septembre dernier ! Ici, on enseigne la calligraphie, le wolof ou l’arabe littéraire. J’ai choisi d’apprendre l’arabe car j’ai vécu deux ans au Liban et j’y retourne souvent. Je voudrais pouvoir créer davantage de liens et parler avec les locaux lors de mes prochains séjours.

Les cours sont connus pour leur qualité et pour leur prix intéressant, l’ICI a vraiment la notion de service public.

Alban
usager de l’institut des cultures d’islam
Dans le cours animé par Ali Alashkar, un professeur d’origine syrienne, on est entre quinze et vingt étudiants, de tous âges et habitants du quartier pour la plupart. Cela se passe tous les lundis soir, durant deux heures. L’enseignant a développé sa propre méthode : on commence tout de suite à parler en arabe, en phonétique, avec des phrases simples pour tenir une conversation basique. On aborde l’alphabet et l’écriture ensuite… Les cours sont connus pour leur qualité et pour leur prix intéressant, il y a vraiment la notion de service public à l’ICI.
Je connais l’institut depuis longtemps, j’étais venu y voir l’expo « C’est Beyrouth » en 2019. J’étais alors persuadé que c’était uniquement un centre d’art contemporain. Puis j’ai découvert les cours de langues, les événements et le resto solidaire. Aujourd’hui, je suis la programmation de l’ICI sur son compte Instagram. Je me suis d’ailleurs inscrit à la veillée du mois de décembre, consacrée à la poésie palestinienne contemporaine.

Frédérique visite l’expo temporaire

J’ai habité le quartier il y a bien longtemps, mais je ne connaissais pas l’ICI à l’époque. Aujourd’hui, je vis sur l’île d’Oléron (Charente-Maritime) et je viens en touriste. J’ai découvert l’univers de Sara Ouhaddou dans une revue d’art pendant un séjour au Maroc, c’est pourquoi je voulais voir son exposition « Cosmogrammes ».
Cette artiste franco-marocaine explore les savoir-faire traditionnels et propose des créations collaboratives avec de la broderie, du verre, de la céramique et même du savon de Marseille… Étant moi-même plasticienne, ses œuvres, à la croisée de l’art et de l’artisanat, me fascinent.
Au vu de la programmation du lieu, je reviendrai lors de mon prochain passage à Paris. Et pourquoi pas pour déguster une pâtisserie au salon de thé !

Lina, Wadie et Sylvain, membres de Marsa Trio, se produisent en concert

Cela fait trois ans que l’on a monté le groupe Marsa Trio. On interprète des compos influencées par les musiques de la Méditerranée. On était déjà venus voir des concerts à l’ICI dans le patio, au printemps, mais c’est lors d’un festival à Paris que l’on a fait connaissance avec le programmateur. Il nous a recontactés cet été pour animer une veillée. Ce sont des rendez-vous nocturnes uniques, proposés depuis deux ans, qui permettent la rencontre entre deux pratiques artistiques, avec l’idée de faire dialoguer les œuvres entre elles. Ces veillées peuvent être musicales, poétiques, contées, dansées…

Les veillées sont les seuls événements payants de l’Institut des cultures d’islam. Tout le reste de la programmation est gratuit.

Marsa Trio
En concert à l’institut des cultures d’islam
Nous allons jouer une heure dans l’une des salles de l’expo « Cosmogrammes », de Sara Ouhaddou, devant une quarantaine de personnes, tranquillement installés sur des coussins. C’est un spectacle acoustique, très intimiste, comme à la maison ! Ensuite, autour d’un thé à la menthe, on pourra échanger avec le public, qui pourra aussi profiter de l’exposition. Les veillées sont les seuls événements payants de l’Institut des cultures d’islam, et elles coûtent seulement 8 euros. Tout le reste de la programmation est gratuit.

Aziz, adhérent de l’association Ayyem Zamen

Je viens au moins deux fois par mois à l’ICI en tant que membre, depuis trois ans, d’Ayyem Zamen, une association qui lutte contre l’isolement des personnes âgées issues de l’immigration et qui organise des animations dans les locaux. Je suis d’origine camerounaise et je me battais avec la paperasse administrative, alors un ami m’a orienté vers cette structure. J’aurais aimé la découvrir avant, cela m’aurait fait gagner du temps ! Mais bien plus que cet accompagnement administratif, ici, je me suis fait des amis, de tous les pays et de toutes les religions. C’est la synthèse du vivre-ensemble.
Ici, je profite aussi des cours d’informatique proposés par les bénévoles de l’association, je participe aux repas communs et aux visites guidées. Grâce à eux, j’ai élargi mon accès à la culture en découvrant des musées que je ne connaissais pas et toutes les expositions de l’institut, comme aujourd’hui avec « Those Who Walk the Land », de Sabreen Haj Ahmad, une belle série d’aquarelles qui met en images les récits de femmes en Palestine.

Julien et son ami Charles se régalent au restaurant de l’ICI

J’hésite entre le couscous et le tajine… mais, dans tous les cas, je sais que ce sera délicieux ! Je viens toutes les semaines au restaurant solidaire de l’institut, tenu par l’association La Table ouverte. Aujourd’hui, j’ai proposé à mon collègue Charles de m’accompagner. Si je mange ici aussi souvent, c’est parce que c’est bon et pas cher (14 euros le menu), mais également parce que la structure finance des repas pour les personnes en précarité grâce aux recettes du restaurant.
La troisième raison ? J’en profite pour visiter l’exposition et suivre l’actualité du lieu. J’apprends toujours des choses sur les cultures d’islam, je découvre une approche artistique et un discours par rapport à un territoire, c’est enrichissant et je trouve les scénographies innovantes.
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Institut des Cultures d'Islam (ICI)
19 rue Léon
75018 Paris