Actualité

Une fresque monumentale sur l'Institut des cultures d'islam

Mise à jour le 27/08/2018
Une fresque monumentale sur l' Institut des cultures d' islam par le calligraphe Tarek Benaoum
L'artiste calligraphe Tarek Benaoum a peint une fresque spectaculaire sur un mur jouxtant l'Institut des cultures d'islam, au cœur du quartier de la Goutte d'Or (18e).
« Avant de débuter la fresque, je ne pensais pas que c'était si haut ! » : Tarek Benaoum descend de son échafaudage, à près de 20 mètres de hauteur. L'artiste calligraphe, que Paris.fr avait rencontré en octobre dernier, a réalisé une immense fresque de 350 m2 sur le mur d'un immeuble, en face de l'Institut des cultures d'islam (ICI). Impossible de la manquer rue Léon (18e) ! Sur un fond bleu, des arabesques couleurs or, argent et cuivre apparaissent. «Chacun peut y lire quelque chose, mais on ne peut pas le lire», s'amuse Tarek Benaoum. Ses tracés n'ont pas de signification précise : «Le but est d'abord que les gens qui voient la fresque se posent la question: «Qu'est-ce-que cela dit?»

En images : le montage de l’œuvre

Diaporama de la fresque en cours de réalisation

Je mêle la culture arabe aux cultures berbères, africaines ou encore amérindiennes

Tarek Benaoum
artiste calligraphe
Pour cette œuvre d'art urbain, il s'est inspiré d'un livre de l'auteure française Hélène Cixous, Limonade, tout était si infini, «un bouquin que j'ai trouvé chez moi», raconte Tarek Benaoum.
Tarek Benaoum
Tarek Benaoum
Crédit photo : © François Grunberg / Mairie de Paris
«Je ne sais ni lire ni écrire l'arabe, témoigne l'artiste, né au Maroc, arrivé dans le 20e arrondissement dès l'âge de cinq ans. J'arabise les lettres, et je mêle la culture arabe aux cultures berbères, africaines ou encore amérindiennes.» Lui s'est nourri d'abord de calligraphie gothique, grâce à une formation au Scriptorium de Toulouse (une école aujourd'hui disparue). «Je faisais du graffiti en amateur depuis l'âge de treize ans. Un jour, ma mère m'a conseillé de prendre des cours : ça a été une révélation!»
Initié au tracé à la plume métallique, il prolonge désormais ce geste sur des murs… avec des pinceaux. Rue Léon, il a fallu s'adapter aux contraintes de l'échafaudage pour tracer d'immenses lettres de deux mètres de haut !

Diaporama de la fresque réalisée

Où voir la fresque?

L'œuvre s'intitule « La dernière phrase, hommage à Hélène Cixous ».

Institut des cultures d'islam, 19, rue Léon (18e). Métro : Château-Rouge
La fresque a été financée par le Budget participatif de Paris (édition 2014), dans le cadre du projet «Les œuvres d'art investissent la rue».

L'ICI propose actuellement une programmation dédiée à la calligraphie, avec de nombreuses œuvres à découvrir sur ses deux sites. Gratuit. Jusqu'au 21 janvier 2018.
Ce reportage est le premier épisode de notre série «Du côté de la Goutte d'Or».

Paris.fr ne fait aucun suivi publicitaire et ne collecte aucune donnée personnelle. Des cookies sont utilisés à des fins statistiques ou de fonctionnement, ainsi que d'analyse (que vous pouvez refuser ici), nous permettant d'améliorer le site en continu.

Plus d'informations