Le saviez-vous ?

10 anecdotes sur la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris

Mise à jour le 29/08/2022
Sapeurs-pompiers de Paris utilisant un canon à eau
Créée en 1811 par Napoléon 1er, la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) intervient à Paris mais également dans ses trois départements limitrophes : les Hauts-de-Seine (92), la Seine-Saint-Denis (93) et le Val-de-Marne (94). Voici dix anecdotes que vous ignoriez peut-être sur cette brigade restée militaire.

La population devait éteindre les incendies elle-même

Au feu, à chacun son seau ! Avant que les pompiers n’existent, les Parisiens et Parisiennes devaient éteindre eux-mêmes les incendies survenant dans leur voisinage. Des provisions d’eau devaient être faites dans les habitations et les hommes faisaient partie du guet à tour de rôle chaque nuit. Il fallait également veiller au bon entretien des puits pour que l’eau soit facilement accessible en cas de besoin.

La Brigade de sapeurs-pompiers de Paris en images

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Le comédien qui éteignait la flamme

François Dumouriez du Perrier (1650-1723), originaire d’Aix-en-Provence, n’était à priori pas destiné à devenir le premier pompier de France. Ce comédien, membre de la Comédie française, rapporte d’un voyage aux Pays-Bas une invention développée par Jan Van der Heiden : la pompe à incendie. Après l’avoir présentée au roi Soleil, il lance la production et la vente de ces pompes à travers la France.
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Des pompes à eau pour les pompiers

Quelques années plus tard, François Dumouriez du Perrier est nommé par Louis XV directeur général des pompes de la ville de Paris. À lui d’entretenir et de former du personnel au maniement des pompes à incendie. En 1719, des gardiens et sous-gardiens sont responsables des 17 pompes publiques disposées dans Paris. Au départ, ces hommes conservent leur emploi principal (cordonnier, serrurier, maître brodeur) mais constituent une première cohorte de 62 pompiers à Paris.

Napoléon 1er faillit périr dans un incendie

Un siècle plus tard, alors que Napoléon 1er se trouve dans son palais de Saint-Cloud par une froide nuit de février, un incendie se déclare. Même si l’incendie est maîtrisé, il fait prendre conscience à l’empereur de la nécessité d’avoir des gardes formés et dédiés à l’extinction des feux. Le 18 septembre 1811, Napoléon 1er confie la lutte contre les incendies à un corps militaire qui devient le premier Bataillon de sapeurs-pompiers de Paris. Ce bataillon est installé dans l’actuelle rue de Sévigné, entre les 3e et 4e arrondissements.

Quand la gymnastique devient obligatoire

Je m’entraîne chaque jour avec rigueur pour acquérir et conserver une efficacité optimale.

Général Richard Lefèvre
Dès 1814, sous l’impulsion du chef de bataillon Plazanet, un manuel d’instruction vient réglementer la formation des pompiers. La gymnastique devient un prérequis pour les soldats du feu. Ils gagnent alors en efficacité et en audace. Aujourd’hui, l’entraînement physique est une composante indissociable du métier de pompier. Il fait d’ailleurs partie du code d’honneur de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris rappelé par le Général Richard Lefèvre en 2001.
Entraînement des pompiers de la caserne Carpeaux, devant le président du Conseil Raymond Poincaré en 1912.
Entraînement des pompiers de la caserne Carpeaux, devant le président du Conseil Raymond Poincaré en 1912.
Crédit photo : © Albert Harlingue/Roger-Viollet

Du bataillon au régiment

Tout au long du XIXe siècle, Paris n’a cessé de se transformer et de s’étendre. En 1860, onze communes limitrophes sont absorbées, aboutissant ainsi à la création de huit arrondissements supplémentaires. Cette extension de la capitale implique pour les pompiers une zone à protéger plus importante, mais sans augmentation de leurs effectifs. Une réorganisation s’impose. Des postes gardés par trois hommes sont créés ici et là pour que la rapidité des interventions ne pâtisse pas de ces évolutions territoriales. En 1866, le bataillon devient officiellement un régiment.

Les pompiers à la pointe de la technologie

De la traction hippomobile (aussi appelée traction équestre) à la traction mécanique en passant par les pompes à vapeur et l’usage des télégrammes, les pompiers s’approprient les évolutions techniques. Leurs pratiques professionnelles évoluent pour accompagner les changements qui s’opèrent sur le territoire parisien.
Pompe à vapeur à traction animale des services des Sapeurs-pompiers de la ville de Paris, vers 1900.
Pompe à vapeur à traction animale des services des Sapeurs-pompiers de la ville de Paris, vers 1900.
Crédit photo : © Neurdein/Roger-Viollet

Des soldats du feu aux « soldats de la vie »

Qu’il s’agisse d’éteindre des incendies ou d’intervenir après un accident, les pompiers sont directement au contact de la population. Au fil du temps, ils mettent au point des techniques de premiers soins et de réanimation qui leur sont très utiles lors les deux guerres mondiales durant lesquelles ils interviennent pour porter secours aux victimes civiles.

Moins de 3% des interventions des pompiers concernent des incendies

Aujourd’hui, l’immense majorité des interventions de la Brigade des sapeurs-pompiers parisiens représente du secours aux victimes, tandis que les incendies ne représentaient plus que 2,8% des sorties en 2019.
Incendie des grands magasins du Printemps en 1921
40 ans après un premier incendie ravageur, le Printemps est à nouveau dévoré par les flammes le 28 septembre 1921.
Crédit photo : © Albert Harlingue/Roger-Viollet

Les pompiers de Paris n'interviennent pas seulement à Paris

Quatre départements sont couverts par la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris : les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et bien sûr Paris. Cela représente un peu moins de 800 km² et quelques 7 millions d’habitants, auxquels s’ajoutent plusieurs dizaines de millions de touristes et voyageurs. Chaque année, les sapeurs-pompiers réalisent 500 000 interventions, ce qui représente un départ toutes les 60 secondes.

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