Sa mort, le 10 janvier 2016, avait créé une onde de choc dans le monde de la musique et parmi ses millions de fans à travers la planète. Notamment à Paris, que l’interprète de « Space Oddity » et de « Life on Mars », pour ne citer que ces deux super tubes, affectionnait particulièrement.

Aujourd’hui, la capitale le lui rend bien. À la suite d'une décision du Conseil de Paris du 3 février 2020, David Bowie voit sa légende définitivement immortalisée dans la capitale. Et plus particulièrement dans une rue du 13^e arrondissement située entre l'avenue Pierre-Mendès-France et la rue Gisèle-Freund… soit en face de l’Accor Arena, où la rockstar britannique s’était produite une ultime fois en octobre 2003 à l’occasion de sa toute dernière tournée mondiale, « A Reality Tour ».

« À l'hiver 1966, il s'appelait encore David Jones et chantait au sein de différents groupes. Il est venu chanter à Paris au Golf Drouot et au Bus Palladium – deux clubs qui n'existent plus – dans le cadre d'un échange avec des musiciens londoniens », raconte Jérôme Soligny, ami et biographe français de l'artiste, qui a eu l'honneur de prononcer quelques mots à l'occasion du dévoilement de la plaque de rue, le 8 janvier. David Bowie aurait eu 77 ans ce jour-là.

Après ces premiers shows parisiens, le lien avec la capitale ne se brisera jamais. Celui qui porta le pseudo de Ziggy Stardust dans sa période glam-rock arpentera de nombreuses salles, de la Cigale (18^e) au Zénith (19^e), en passant par le Pavillon de Paris (19^e). Jérôme Soligny se souvient d'une conférence de presse dans un autre lieu disparu, la boîte de nuit La Locomotive (18^e), en 1987. « Ses disques se sont toujours bien vendus en France, alors il venait voir son public régulièrement ! précise son biographe. Et après les concerts, il aimait terminer la soirée dans des clubs parisiens comme Castel ».

Il aimait tant la France que, s'il a refusé les honneurs dans son pays d'origine, il a accepté d'être commandeur des Arts et des Lettres chez nous.

En 1990, la star rencontre le top model Iman, muse de Saint-Laurent et Mugler. C'est sur un bateau-mouche privatisé voguant sur la Seine que David Bowie la demande en mariage. Celui-ci est célébré en 1992.

Mais l'homme au regard singulier n'a pas attendu cette rencontre amoureuse pour s'intéresser à la mode. « C'est plutôt lui qui a lancé des modes qu'on retrouve encore aujourd'hui dans tous les magazines : les cheveux orange et les costards pastel, il les portait dès les années 1970 et faisait scandale ! » pointe Jérôme Soligny.

À chacun de ses passages à Paris, David Bowie écumait les musées, notamment le Louvre. « Passionné de peinture, de cinéma, de culture, il se nourrissait des autres en permanence. Côté musique, il avait un coup de cœur pour le groupe français Air. Sans pouvoir m'exprimer à sa place, je suis sûr qu'il aurait été heureux d'avoir une rue à son nom dans le 13^e, un quartier dynamique, à proximité de la place Keith-Haring ou de la rue Vivian-Maier. C'est un environnement qui lui aurait certainement beaucoup plu. Sa famille en tout cas est très honorée. »

L'inauguration de la plaque de rue se déroulera en présence des meilleurs amis de David Bowie, George Underwood et Geoff MacCormack, dont les œuvres (photographies et peintures en lien avec le chanteur) seront exposées à la mairie du 13^e jusqu'au 13 janvier.

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