Reportage

Rien ne se jette, tout se transforme ou se revend à La Petite Rockette

Mise à jour le 05/03/2020
La Rockette ressourcerie 12e
L’équipe de la ressourcerie de Montgallet (12e) s’affaire à donner une seconde vie aux objets donnés pour que les clients les achètent à prix réduit. Proposé puis sélectionné au Budget Participatif 2017, le projet s’est concrétisé en janvier 2020 avec l’ouverture du local.
« Nous donnons une souris informatique en trop, des vieux bouquins, du linge et un fer à repasser ! » Les bras chargés, Claude et Gilbert, viennent se délester au comptoir de La Rockette Montgallet, au 41 rue Jacques Hillairet (12e). « Nous venons souvent pour donner des affaires dont nous ne nous servons pas. Nous avons passé trente ans à chiner dans les brocantes. Désormais, nous faisons de la place et nous nous débarrassons de ce dont nous n’avons pas besoin ! » sourit le couple de retraité du quartier de Reuilly.

1,4 tonne d'objets collectés

Ouverte depuis janvier 2020, La Petite Rockette Montgallet valorise les dons des particuliers pour les revendre à des tarifs moindres. Le projet de la création d’une Ressourcerie a été proposé par une habitante du 12e puis sélectionné au Budget Participatif 2017. Le financement a notamment permis les cinq mois de travaux pour rénover et adapter les locaux de 700m2.
L'association La Petite Rockette a été choisie pour développer le projet. Depuis 2011, la structure propose des activités de sensibilisation autour de l'environnement et a pu ouvrir un magasin solidaire rue Oberkampf (11e). En 2014, cette ressourcerie déménage rue du Chemin-Vert (11e) et monte un atelier coopératif de réparation de vélos, La Cycklette, et un café solidaire, La Trockette, 6 rue des Goncourt (11e).
« Avec notre autre adresse rue du Chemin-Vert (11e), nous collectons en moyenne 1,4 tonne d’objets par jour, soit par apport volontaire, soit lors de collecte à domicile », indique Margot Franquet, chargée de communication. Il appartient alors à l'équipe d'une dizaine d'employés, dont 6 sont en contrat d’insertion, de remettre en état les textiles, les livres, la vaisselle, le mobilier, les jouets et l’électronique pour les revendre à prix modiques.

Trier, nettoyer et réparer

C’est au sous-sol de la boutique que résident les secrets de la revalorisation. Le même protocole s’applique à tous les dons : d’abord, ils sont pesés, puis triés, nettoyés et remis en état si besoin. Si l’objet ne peut pas être réparé ou s'il est trop abîmé, il est dirigé vers un organisme de recyclage adéquat. Ainsi, les vêtements invendables sont redistribués à un partenaire, Amelior, qui va les utiliser pour réaliser des agglomérats de textiles pour isoler les bâtiments. L’électronique irréparable sera renvoyée vers une filière de reconditionnement.

Six salariés en chantier d'insertion

Au rayon objet, Philou, 50 ans, a l’ œil. Salarié polyvalent de la structure, il sait reconnaître des douilles de la Première Guerre Mondiale ou des verres en cristal. « Il y a certains objets qui sortent du lot, que nous allons mettre en valeur mais nos prix restent toujours très modiques ». Greg, quant à lui, assure la menuiserie. Dans son atelier de 60m2, il retape les meubles à coup de ponçage et de bricolage.
Avec six salariés en chantier d’insertion et une chargée d'insertion professionnelle, La Petite Rockette crée des cercles vertueux autour du réemploi et de la valorisation. Parce qu’elle essaime dans d’autres domaines, l’association compte ouvrir début juin quelques rues plus loin un local de 160m2 consacré à la nourriture, avec une restauration à base d’invendus, des ateliers pour réaliser ses conserves et des résidences d’artistes.
Plus d'infos sur le Budget Participatif ici

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