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Nouvelle place de la Nation : redécouvrons Paris !

Mise à jour le 15/07/2019
Place de la nation au vert
Quelques jours après l’inauguration de la place réaménagée de la Nation (12e), les Parisiens semblent s'être déjà appropriés ce nouvel espace vert. En ce début de mois de juillet, différentes "tribus" s’accaparent l’une des places les plus emblématiques de la ville. Reportage.
Dès la sortie du métro, les yeux et même l’odorat ressentent l'apport des 6 000 nouveaux mètres carrés d’espaces verts. Le regard a gagné en profondeur et les voitures paraissent moins régner en maître qu’auparavant. À deux pas de la bouche de métro, des contre-allées en gazon dessinent une ceinture verte qui enlace la place. C'est là que se sont posés Ondine, 18 ans, et Gaspard, 17 ans, deux récents bacheliers qui s’y détendent pour un moment de "tchatche". Ils apprécient "de se sentir moins enfermés qu’avant grâce à cette verdure sans laquelle ils ne se seraient pas arrêtés ici."
Plus loin, sur un autre carré de pelouse proche du kiosque à musique, se trouve Marie, retraitée, qui se prélasse dans l’herbe, assise avec sa boule de poils, elle aussi une habituée de la Nation. "Nous sommes très nombreux à promener nos chiens ici. Avec d’autres maîtres de la place, nous allons d'ailleurs nous constituer en association. Nous aimerions disposer d’un carré réservé aux animaux et nous sommes prêts à l'entretenir nous-mêmes". Depuis l'année 1996 date de son installation dans le quartier, elle apprécie "évidemment" ce regain de verdure "qui permettra d’ailleurs de réduire la pollution".
Toujours un peu marqué par le trafic automobile d’auparavant, le visiteur doit s'apprêter à traverser la chaussée afin de découvrir le nouveau jardin central, d'ailleurs interdit aux chiens.
Franchir les voies de circulation pour atteindre le terre-plein central ne relève plus du défi ! Grâce aux contre-allées, on peut traverser plus tranquillement et tout d’un coup se retrouver au milieu d'un jardin, près de la monumentale statue : Le triomphe de la Nation. Là ce sont d’autres tribus qui y siègent : les pique-niqueurs, les amoureux, les lecteurs ou encore les dormeurs au pied des arbres.
Au centre de la place, la pollution sonore semble très limitée par rapport à ce qu’elle était auparavant. Et ici, au pied même de l’œuvre du sculpteur Aimé-Jules Dalou, deux Japonais résidant à Paris, Masao et Reiko, lisent très attentivement les informations de la pancarte de présentation. "Nous avions prévu de nous rendre au bois de Vincennes et passant en bus, nous nous sommes arrêtés pour admirer cette statue magnifique". Les travaux d’aménagement ont libéré la vue. Cette statue avec les symboles qu’elle véhicule (république, liberté, génie, paix, travail) est devenue encore plus magistrale. Elle dégage une force proche de celle de la place de la République.
Le temps aux deux Nippons de s'enquérir si "c’est bien Marianne, emblème de la République, qui trône au dessus de la statue ? " et les deux promeneurs de prolonger leur visite du nouveau jardin.
Quelques pas plus loin, l'on arrive dans la contre-allée opposée où Jules et Thibault, eux, pratiquent le skate. Ils viennent de passer leur bac de français. "Le revêtement est cool et on est bien ici avec les pelouses à deux mètres. On se sent un peu comme dans un mini-bois". D’autant qu’à quelques mètres, trônent des plantations d’arbustes aux baies comestibles (framboises, groseilles, etc.). En face de la sortie du RER Nation, là où depuis des décennies, on croise des boulistes qui se réunissent chaque jour, l'un d'eux se rappelle : "enfant, je jouais avec mon bateau au pied de la statue où il y avait un bassin". Instantanément, viennent à l'esprit une foule d'images d'ordinaire associées au jardin du Luxembourg (6e).
A ses côtés, Lucien, se souvient lui qu’il avait 12 ans lorsqu’il vit les troupes américaines stationnées place de la Nation à la Libération. "On aime cette verdure, c’est sûr. On voudrait d’ailleurs qu’on nous installe des mini-barrières pour bloquer les boules ! Mais nous on n’est pas un club, juste des Parisiens qui nous réunissons tous les jours. Il y a 50 ans que je joue ici ! "

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