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Le Fonds d’art contemporain – Paris Collections déménage 11 000 de ses œuvres

Mise à jour le 16/07/2020
Encres de chine de Chourouk Hriech, artiste d'arts visuels franco-marocaine
L'institution municipale a entrepris depuis octobre 2019 de déménager ses locaux d’Ivry-sur-Seine et les 11 000 œuvres qui y sont conservées. Direction le nord de Paris et le quartier en devenir de la Chapelle-Charbon (18e), où un ancien tri postal réhabilité a pris le relais.
Preuve que l'art est en perpétuel mouvement, le Fonds d’art contemporain – Paris Collections est en plein bouleversement depuis quelques mois. Retardé par la crise sanitaire, le déménagement de ses locaux entrepris à l'automne 2019 doit s'achever le 31 juillet 2020. Désormais, un ancien site de tri postal réhabilité et acquis par la Ville en 2007, accolé au futur parc Chapelle-Charbon (18e), accueillera 11 000 des 23 000 œuvres de sa collection (12 000 sont exposées « hors les murs » dans les établissements municipaux et autres lieux partenaires de la Ville de Paris).
« Les locaux d’Ivry étaient devenus bien trop étroits pour accueillir toutes ces œuvres et les conserver dans de bonnes conditions », explique Julie Bigey, la coordinatrice administrative et technique du Fonds d’art contemporain – Paris Collections. Sur une surface totale de 2 000 mètres carrés, le Fonds dispose aujourd’hui de 7 salles de réserve au volume digne d’un hall de gare, et de 2 ateliers dédiés à la restauration et à la régie des œuvres.
Un changement qui s'accompagne d'un autre, puisque le Fonds a également changé son nom en octobre dernier (anciennement Fonds municipal d’art contemporain de la Ville de Paris). L'idée de ce nouveau nom est de mieux refléter la vocation de l’institution, lieu de conservation et de valorisation des œuvres acquises par la Ville depuis 1816.

Soutien à la création

Sculptures, peintures, dessins, installations, vidéos ou photographies, la collection rassemble tous les domaines artistiques. Elle comprend aujourd’hui un peu moins de 2 000 œuvres dites « historiques » (fin XVIIIe à 1914), plus de 16 000 œuvres modernes (1914-1970) et près de 5 000 œuvres contemporaines (après 1970). Des artistes prestigieux s’y trouvent, tels que les peintres Hubert Robert (1733-1808) et Albert Marquet (1875-1947), le sculpteur Constantin Brancusi (1876-1957), les peintres Maurice de Vlaminck (1876-1958) et Pierre Soulages (né en 1919), Raymond Depardon (né en 1942) avec sa série de photographies « La France » (2007) ou encore la plasticienne contemporaine Anita Molinero (née en 1953).
Chaque année, les nouvelles acquisitions sont présentées sur deux stands de la Ville de Paris à la Foire internationale d’art contemporain (Fiac). Un événement majeur pour le Fonds et pour les artistes exposés. « Qu’ils soient de jeunes artistes ou des artistes confirmés, cette mise en lumière envoie un signal fort au marché de l’art », se réjouit Julie Bigey. Cette ambition de soutien de la création contemporaine est depuis sa genèse le leitmotiv du Fonds d’art contemporain. En 2020, le Fonds s'est doté de 36 nouvelles œuvres de 27 artistes, pour un montant total de 226 250 euros.

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Sensibiliser les jeunes et les publics éloignés de l’art

Le Fonds d’art s’adresse aussi aux publics peu familiers de l’art contemporain. 12 000 des 23 000 œuvres se retrouvent ainsi installées dans des lieux municipaux (mairies, bibliothèques, centres d’hébergement et de réinsertion sociale, Ehpad, centres Paris Anim’), voire d’autres lieux où la culture a parfois du mal à s’immiscer, comme des centres pénitentiaires. « L’art contemporain est souvent perçu comme quelque chose de peu accessible, d’élitiste. Notre mission est de casser ce préjugé et de le rendre accessible au plus grand nombre », détaille Claire Boustani, chargée des actions de médiation culturelle au Fonds de la Ville. « Le médiateur culturel est un messager entre une œuvre d’art et un public, quelqu’un qui va fournir tous les outils pour pouvoir appréhender l’œuvre et dialoguer avec elle. »
Dans le même esprit, le Fonds a créé en 2009 le programme éducatif « Une œuvre à l’école », qui s’est adapté pendant le confinement en devenant « Une œuvre à la maison ». « L’idée est de prêter une œuvre aux établissements qui auront au préalable candidaté au dispositif », explique Claire Boustani, qui insiste sur « l’implication nécessaire des établissements et des enseignants référents ». Des ateliers d’éducation artistique sont menés soit par un professeur, soit par un étudiant en médiation culturelle de l’université Paris 8 – Saint-Denis, soit encore par l’artiste lui-même, à l’image de Philippe Mayaux, intervenu dans deux classes de l’école maternelle Pali-kao (20e) où ses "Idoles" sont exposées. Pendant l’année scolaire 2019-2020, 35 établissements ont ainsi participé au programme : 2 crèches, 4 écoles maternelles, 16 écoles élémentaires, 9 collèges, 2 centres d’accueil de collégiens, 1 lycée professionnel et 1 centre scolaire en hôpital.

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Le Fonds d’art en chiffres
Plus de 23 000 œuvres acquises par le Fonds d’art contemporain – Paris Collections depuis 1816.
11 000 œuvres conservées dans les nouveaux locaux de la porte de la Chapelle (18e).
12 000 œuvres présentées dans les établissements municipaux de la Ville de Paris et partenaires.
Plus de 2 000 mètres carrés de surface pour les nouveaux locaux du Fonds d’art contemporain – Paris Collections.
7 réserves organisées par type d’œuvres (arts graphiques, peintures, sculptures, photographies).
6 300 interventions de conservation préventive menées sur les œuvres, préalablement au déménagement.
35 établissements scolaires de la Ville de Paris, de la crèche au collège, concernés par le programme « Une œuvre d’art à l’école »
7 centres d’hébergement et de réinsertion sociale, 6 Ehpad, 3 médiathèques, 1 centre pénitencier, et 1 Centre Paris Anim’ concernés par l’élargissement des actions de médiation à destination des publics peu familiers à l’art contemporain (19 artistes impliqués).

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