Reportage
La South Paris Arena se prépare aux Jeux
Mise à jour le 08/08/2023
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Pour les Jeux de Paris 2024, Paris Expo Porte de Versailles (15e) devient la South Paris Arena. Elle accueillera des compétitions olympiques et paralympiques. Comment ce parc de 215 000 m2, célèbre pour le salon de l’Agriculture et le Mondial de l’Auto, se prépare-t-il à recevoir des épreuves sportives ?
Cela fait plus de trois ans que les équipes de Tricolore (entité
regroupant VIPARIS, GL events avec en sous-traitance FERNK) planchent sur l’accueil des compétitions à
Paris Expo Porte de Versailles, l’un des centres d’expositions et de convention les plus actifs d’Europe
et le plus fréquenté de France avec plusieurs millions de visiteurs chaque année (4,5 millions en 2022).
Pour les Jeux olympiques et paralympiques,
les pavillons 1, 4 et 6 recevront des épreuves aussi variées que l’haltérophilie
ou le tennis de table, le hall 5 accueillera les entraînements et le broadcast tandis que les halls 2 et 3 seront réservés aux accréditations et aux aspects
logistiques des Jeux. Bref, c’est l’ensemble
du parc qui sera dédié à l’olympisme.
« Nous avons l’habitude de gérer
une population nombreuse et internationale au cours des 100 à 130 événements qui se déroulent sur notre site chaque année, explique Julien Bonne,
directeur des opérations pour les Jeux de la South Paris Arena. Nous avons donc des compétences en terme de
logistique, de sécurité, de gestion des flux, de nettoyage et même de
construction. Ce savoir-faire est précieux pour organiser les compétitions olympiques
et paralympiques. »
Reste que les halls de la porte de Versailles accueillent
d’ordinaire des salons, des congrès, des expositions, des évènements corporates,
rarement des événements sportifs. « On va devoir faire homologuer nos pavillons de type T (exposition-conférence) en type X. (événement sportif). Ainsi, au-delà
des Jeux de Paris, nous pourrons nous ouvrir à de nouvelles opportunités. Ce
sera un héritage des Jeux ! », précise Julien Bonne.
En rénovation profonde depuis 2015, le parc
s’est doté d’un anneau numérique sur lequel défileront l’ensemble des
informations destinées au public. Le lieu a aussi amélioré son
bilan énergétique et son impact environnemental. Il compte à présent 72
000 m²
d’espaces verts et des toits végétalisés.
7 sports, des pavillons transformés
Que ce soit pour les sports olympiques ou paralympiques, une extrême vigilance va être apportée à la bonne santé des infrastructures. Habitué à accueillir des tracteurs pendant le salon de l’Agriculture ou des bateaux durant le salon Nautique, les sols et murs des halls subissent des chocs importants tout au long de l’année.
Les derniers événements se tiendront jusqu’au mois de juin. « À partir de là, on aura à peine deux
mois pour tout mettre aux normes des Jeux, installer les gradins et
l’ensemble des espaces éphémères type vestiaire, lounges, zone spectateurs,
etc.., former les équipes puis sécuriser le site afin
d’accueillir les personnes accréditées et les spectateurs… », explique le directeur des opérations.
De même, un câblage est à réaliser dans l’ensemble des halls pour permettre le fonctionnement
des différentes technologies comme le chronométrage. « Quand on voit la diffusion à la télé, on ne se rend pas compte du
travail de préparation que cela demande. On a déjà commencé à travailler avec
les équipes d’Orange pour tirer de la fibre en galeries sur plusieurs
kilomètres », précise Julien Bonne. Avec toutes les questions d'étanchéité, d'électricité, c'est un challenge technique pour ses équipes !
Mais sport par sport, pavillon par pavillon, quelles sont les contraintes ?
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Les compétitions masculines et féminines de volleyball en salle se dérouleront dans le pavillon 1, des premiers matchs à la remise des médailles. C’est le sport qui devrait attirer le plus de spectateurs sur le site : pendant les 11 premiers jours de qualification, 4 matchs par jour avec chacun près de 12 000 spectateurs. Avec ses 25 mètres de hauteur de plafond et sa surface de 45 000 m2, ce pavillon ne nécessite pas de travaux majeurs si ce n’est la construction d’une tribune et d’espaces pour les vestiaires, les arbitres…
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L’intégralité de la compétition de tennis de table (hommes, femmes, doubles, doubles mixtes) se déroulera au sein du pavillon 4 (20 000 m2), avec une jauge de 7 000 à 8 000 personnes par session. Si la hauteur sous plafond est moins importante que pour le volleyball (ce hall mesure 10,5 mètres de haut), l’enjeu pour le tennis de table est la précision de l’éclairage de chacune des tables et la maîtrise de la température du hall sans venir perturber la balle légère de ce sport.
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La semaine de qualification du handball sera organisée dans le pavillon 6 – la suite de la compétition se déroulant au stade Pierre-Mauroy de Lille.
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L'enjeu du tournoi d’haltérophilie, d'une durée de cinq jours, est qu'il se tiendra également dans le pavillon 6… 43 heures après la fin des épreuves de handball ! Les équipes seront mobilisées pour transformer le field of play (FOP) et modifier l'éclairage dans un planning très serré.
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Les épreuves de boccia, sport paralympique qui s'apparente à la pétanque, se dérouleront à partir de fin août dans le pavillon 1. « C’est le même pavillon que le volley. Entre le 11 et le 27 août, il faudra donc réaménager les terrains de jeux, les espaces, les tribunes…, pointe Julien Bonne. En outre, comme les sportifs sont pour certains des personnes lourdement handicapées avec des difficultés respiratoires, en dehors des enjeux d’accessibilité évidents, nous devrons veiller à la température et l’hygrométrie de ce hall ».
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Le paratennis de table se jouera au pavillon 4, dans la continuité des épreuves de tennis de table. Des ajustements du FOP devront être faits car l’espace autour de la table n’est pas identique pour les deux disciplines. La taille des tribunes sera également adaptée – la South Paris Arena est en contact régulier avec les équipes Ticketing de Paris 2024 afin d’ajuster ses jauges en fonction de l’engouement des compétitions. À noter que la South Paris Arena est l’un des rares sites où le sport olympiques et son équivalent paralympique se déroulent sur un même lieu.
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Enfin, les épreuves de goalball, un sport collectif spécialement pensé pour les malvoyants et non-voyants, se dérouleront dans le pavillon 6. Ce sport se pratiquant avec un ballon rempli de grelots, d’importantes études acoustiques sont menées à l’Arena afin d'adapter la sonorité au bon déroulement du jeu.
Au-delà des compétitions…
Des janvier 2024, le pavillon 2 de la South Paris Arena
devient le centre de distribution officiel des uniformes et des
accréditations.
Le pavillon 3 sera réquisitionné à partir de mai 2024 pour être un des principaux centres logistiques des Jeux de Paris afin de stocker du matériel qui sera dispatché sur les autres sites.
Le hall 5 et ses 5 000 m2 serviront en partie aux entraînements des joueurs de tennis de table, auxquels s’ajouteront l’espace Hospitalité et la partie broadcast.
Au cœur des compétitions, une partie des pavillons 2 et 3 accueillera des animations sportives portées par les fédérations ainsi que des animations partenaires qui devraient réserver quelques belles expériences aux spectateurs.
Le lounge de la Famille Olympique sera situé sur le toit du pavillon 6.
Le pavillon 3 sera réquisitionné à partir de mai 2024 pour être un des principaux centres logistiques des Jeux de Paris afin de stocker du matériel qui sera dispatché sur les autres sites.
Le hall 5 et ses 5 000 m2 serviront en partie aux entraînements des joueurs de tennis de table, auxquels s’ajouteront l’espace Hospitalité et la partie broadcast.
Au cœur des compétitions, une partie des pavillons 2 et 3 accueillera des animations sportives portées par les fédérations ainsi que des animations partenaires qui devraient réserver quelques belles expériences aux spectateurs.
Le lounge de la Famille Olympique sera situé sur le toit du pavillon 6.
Une gestion subtile du flux des visiteurs
« La différence entre l’accueil
de milliers de visiteurs sur le salon de l’Agriculture et l’équivalent pendant
les JO, c’est que les spectateurs des épreuves vont tous se rendre sur le site au même moment,
ce n’est donc pas du tout la même façon de gérer les flux », observe Julien
Bonne.
Plus précisément, 12 000 personnes munies d’un billet pour un match
de volleyball arriveront pour l’horaire de l’épreuve, puis ces 12 000 personnes
sortiront en même temps à la fin du match, au même moment où les 12 000 suivantes
pénétreront dans l’enceinte du parc pour le match suivant. À ces visiteurs, il faut ajouter les joueurs, leur famille, les coachs, le personnel, les personnes accréditées…
« Ces flux en
intersessions doivent pouvoir se croiser sans se polluer ». Si le directeur
des opérations n’a aucune inquiétude sur la gestion du flux à l’intérieur du
site, ses abords sont plus compliqués à envisager : « Il y aura deux
entrées principales et nous travaillons avec Ile-de-France Mobilités sur
différentes hypothèses pour l’ouverture des sorties de métro (ligne 12) et le
déplacement provisoire des arrêts des lignes de tram T2 et T3 afin de ne pas
congestionner les abords immédiats du site.»
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