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« Earth Hour » : ce 23 mars, on éteint les lumières pendant une heure !

Mise à jour le 15/03/2023
Pont au change, berges de Seine, vue sur la Conciergerie
L'opération « Earth Hour » revient comme chaque année et vous invite à éteindre toutes vos lumières pendant une heure, dès 20 h 30. L'occasion de faire le point sur les réductions de l'éclairage nocturne à Paris, alors que la Ville de Paris a présenté son nouveau Plan Climat, et révise actuellement son plan biodiversité
Samedi 23 mars, à 20 h 30 et pendant 1 heure, c'est l'Earth Hour (littéralement « Heure de la Terre », couramment appelé « Une heure pour la planète ») est organisé par WWF (Fonds mondial pour la nature) depuis 2007. Partout dans le monde, des milliers de monuments sont plongés symboliquement dans le noir, afin de sensibiliser des millions de citoyens et citoyennes aux enjeux du dérèglement climatique et de l’effondrement du vivant.

Les monuments parisiens concernés

  • Tour Eiffel
  • Parc des Princes
  • Notre Dame de Paris
  • Musée du Louvre
  • Petit Palais
  • Sacré-Cœur
  • Hôtel de Ville
  • Académie du Climat
  • Panthéon (monument et place)
  • Hôtel des Invalides
  • Place de la Concorde
  • Colonne Vendôme
  • Colonnes du Trône
  • Pont de Bir-Hakeim
Et aussi l’ensemble des Mairies d’arrondissement.

Des animations tout au long de l’après-midi au Parc Floral

En parallèle des extinctions de monuments, la Maison Paris Nature propose des animations au Parc Floral à faire en famille autour de la biodiversité afin de sensibiliser petits et grands à la protection de la nature.
Earth hour à la Maison Paris Nature
Adresse Maison Paris Nature - Pavillon 2 et 6 du Parc Floral de Paris, route de la Pyramide, Paris 12e
Date(s)Du samedi 23 mars 2024

A Paris, la Ville s’engage pour réduire l’impact de la pollution lumineuse sur la biodiversité

Faire des économies d’énergie c’est aussi bon pour la nature. La Ville de Paris diminue la consommation énergétique de son éclairage public en éclairant au plus juste et en adaptant les matériels et leurs modes de fonctionnement.
Cet effort est particulièrement important dans les espaces verts et les corridors écologiques, où près de 250 espèces nocturnes cohabitent ; sachant qu’un lampadaire peut tuer en une nuit jusqu’à 200 insectes nocturnes.
La lumière artificielle a en effet des conséquences néfastes sur les espèces qui composent la biodiversité de Paris. Environ 60 % des invertébrés (insectes et papillons) et 30 % des vertébrés (amphibiens, oiseaux et mammifères comme les chauves-souris) vivent la nuit. La lumière artificielle porte préjudice à leur équilibre, notamment en déréglant l’alternance jour/ nuit.

Pièges et désorientation

La lumière artificielle, du fait de son pouvoir attractif ou répulsif, altère également la mobilité des espèces en modifiant la fréquence et la temporalité de leurs déplacements. Elle dégrade aussi la qualité des habitats nocturnes.
Elle peut aussi provoquer de véritables pièges : les espèces volant autour de la source lumineuse jusqu’à l'épuisement peuvent être capturées par un prédateur ou brûlées par la chaleur émise.
Les zones d'éclairage artificiel créent aussi des ruptures dans le noir de la nuit et constituent des barrières infranchissables pour certains animaux. L’incidence de la lumière artificielle est plus grande encore sur la flore, car elle perturbe le processus de photosynthèse.

Un éclairage parisien plus respectueux de la biodiversité

Avec le renouvellement de son marché d'éclairage en novembre 2021, la Ville de Paris a souhaité poursuivre et renforcer ses efforts en faveur d’un éclairage public plus respectueux de l’environnement. Il s’agit aussi d'être accompagnée dans l’atteinte des objectifs d’économies d’énergie définis dans son Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) qui verra sa version 2024-2030 soumise au vote du Conseil de Paris prochainement.
Le marché a été passé avec le groupement d’entreprises CIELIS – Citelum et Eiffage, pour 10 ans. Avec ce marché, 240 GWh d’économies d’énergie cumulées seront réalisées sur 10 ans, soit une réduction de 30 % de la consommation actuelle de l’éclairage public, et ce, dès la cinquième année du contrat.
Chouette Hulotte dans le Bois de Vincennes
Ouvrez l'œil : une chouette Hulotte est bien nichée dans cet arbre du bois de Vincennes.
Crédit photo : Guillaume Bontemps / Ville de Paris
L'éclairage nécessaire des espaces urbains et du patrimoine culturel est lui aussi repensé de façon à limiter son impact environnemental, notamment sur la biodiversité, conformément aux ambitions portées par le Plan biodiversité, actuellement en pleine révision.
La protection de la biodiversité implique notamment l’extinction programmée des lumières dans les parcs fermés la nuit ainsi que la diminution de température de lumière, notamment sur les rives de Seine, les canaux, les espaces verts ouverts H24 et les bois.
Le marché prévoit aussi le dessin d’une trame nocturne, pensé comme un « corridor » favorisant le développement de la faune et de la flore le long d'un axe moins éclairé.

Des technologies modernes pour un éclairage plus sobre et favorable à la biodiversité

L'éclairage LED des espaces verts

Avec ce nouveau marché, la Ville va continuer à remplacer progressivement les sources énergivores par des sources LED. Dans les espaces verts, en février 2024 ce sont 65 % des sources qui sont déjà en LED, avec un objectif de 100% d’ici 2026.
Aujourd'hui, un tiers des espaces verts clos de la Ville n'est pas équipé d’éclairage, et des déposes raisonnées sont opérées (par exemple dans les bois ou sur la coulée verte René-Dumont qui ont été déséquipés d'éclairages non nécessaires).
Dans tout nouvel espace vert, la mise en place d’un éclairage est étudiée dans le but d’éclairer au plus juste et dans la limite du nécessaire pour assurer l’accessibilité et la sécurité.
Les luminaires éclairant vers le ciel sont progressivement supprimés. Et les flux lumineux orientés vers les végétaux dans tous les projets, sont interdits.
Coucher de soleil au parc des Buttes Chaumont 19e
Crédit photo : Joséphine Brueder / Ville de Paris
Les températures de couleur jouent aussi un rôle : une température « chaude » à 2200K dans les espaces verts a été choisie. Des études scientifiques ont en effet montré que les lumières moins blanches (4000K) et plus jaune – orangées (2200K) dans la ville ont moins d’impact sur certaines espèces animales. Ainsi, faire le choix de LED à basse température dans les espaces plantés est plus favorable à la biodiversité.

L'éclairage des rues

Le marché passé par la Ville prévoit aussi de renouveler 12 000 supports et de remplacer 78 000 lumières par des LED, afin que 70% des points lumineux parisiens soient équipés de LED d’ici 2026, soit l’équivalent du parc lumineux de la ville de Marseille.

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