Des petits plats en crèche toujours plus bio

Actualité

Mise à jour le 13/03/2018

La Ville de Paris a reçu en novembre 2017 le label « En cuisine » d’Ecocert, certifiant durable et biologique l’alimentation dans les crèches. Une première pour une collectivité de cette ampleur.
Comme dans plusieurs centaines de crèches parisiennes, fruits et légumes bio arrivent, trois matinées par semaine, sans emballage à l’accueil de la crèche Visconti (6e). Des aliments frais aussitôt réceptionnés par Sylvie, assistante technique de la petite enfance (Atepe) au sein de l’établissement. C’est elle qui va concocter les petits plats qui seront servis pour le déjeuner des 70 enfants accueillis. Et la tâche n’est pas mince pour respecter les règles sanitaires et gérer les quantités afin d’éviter le gaspillage. «Il y a eu énormément de changements. Nous faisons très attention aux déchets et adaptons nos préparations du jour en fonction du moindre enfant absent», précise-t-elle.
Avec un moindre gaspillage, la lutte contre le suremballage, l’usage de détergents écologiques, le développement des circuits courts, la part de plus en plus importante année après année de produits bio a permis à la Ville d’obtenir en novembre le label indépendant Ecocert. En 2017, plus de 45% des aliments servis provenaient de l’agriculture biologique, à commencer par la quasi-totalité des légumes, une grande partie des fruits, ainsi que de nombreux laitages et viandes.

70 % de bio en 2020

«Les parents sont rassurés lorsqu’on leur parle de la qualité des repas proposés. Ils ne pensent pas que cela soit à ce point bio et contrôlé», confie Carole Seroux, la directrice de la crèche Visconti. Beaucoup ne savent pas non plus que ces repas sont préparés sur place, ce qui constitue un gage de qualité des préparations, de sécurité alimentaire, et permet une maîtrise fine de la qualité des aliments.
«Il a fallu une dizaine d’années pour en arriver là, explique Alexis Engel, responsable du service financier et juridique de la Direction des familles et de la petite enfance (DFPE), qui a piloté le dossier de certification Ecocert. Nous ne sommes pas passés au bio de manière brutale, mais en construction avec la filière agricole.» L’essor de celle-ci devrait désormais permettre à la Ville de remplir son prochain objectif : passer à un taux de 70% d’alimentation bio d’ici 2020.