Le saviez-vous ?

D'arbre en arbre, au bonheur des oiseaux

Mise à jour le 09/06/2021
Merle noir dans le Parc de Bercy.
Sans la présence des arbres dans Paris, tout un cortège d’oiseaux ne pourrait pas être accueilli et accomplir la totalité ou une partie de son cycle de vie. On les appelle d'ailleurs les oiseaux arboricoles. Littéralement, qui habitent dans les arbres. On vous raconte la belle histoire des oiseaux et des arbres de notre ville.
Avec 200 000 arbres dans nos rues, parcs et équipements et près de 300 000 dans les bois de Boulogne et Vincennes, les oiseaux sont nombreux à se sentir chez eux à Paris. Les arbres contribuent en effet à la conservation de l’avifaune (population d'oiseaux d'un lieu) parisienne.
La bonne gestion et la préservation du patrimoine arboré par la Ville de Paris assurent leur bien-être. Car plus d’un tiers des oiseaux parisiens est d’origine forestière et recherche arbres et arbustes pour vivre. Le couvert arboré leur assure de multiples services.

Pour se (re)poser

Les arbres procurent un lieu de repos et de quiétude à de très nombreuses espèces d’oiseaux comme les mésanges, les merles noirs, les fauvettes à tête noire, les rougegorges familiers, les pigeons, les chouette et autres étourneaux sansonnets…
La hauteur des arbres et la densité du feuillage permet aux oiseaux de se cacher et de se reposer pour se toiletter ou dormir à l’abri des prédateurs.
Fauvette à tête noire au Parc de Bercy.
Fauvette à tête noire au Parc de Bercy.
Crédit photo : Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Si les arbres sont associés à d’autres végétaux, c'est encore mieux. Par exemple, le lierre grimpant le long des troncs d’arbres offre aux oiseaux nocturnes comme la chouette hulotte un lieu de repos diurne.
Les arbres de petites tailles avec un feuillage abondant est un lieu d’accueil pour le rougegorge familier.

Pour voler d'arbre en arbre

En préservant les alignements d’arbres le long des voies, des berges de la Seine et des canaux, la Ville offre la possibilité à certains animaux volants de coloniser un peu plus la capitale.
Par leur grandeur, les arbres d’alignement dans la rue forment en effet un couloir de déplacement pour certains oiseaux comme le merle noir, le geai des chênes, l’étourneau sansonnet ou la mésange.
Les arbres sur le canal Saint-Martin.
Les arbres sur le canal Saint-Martin.
Crédit photo : Guillaume Bontemps / Ville de Paris
En aparté et pour le plaisir, dans les bois de Boulogne et de Vincennes ainsi que dans les cimetières, on peut aussi observer des mammifères comme l’écureuil roux qui, comme les oiseaux, apprécient plutôt les déplacements aériens.
Ecureuil roux dans le Bois de Vincennes.
Ecureuil roux au cimetière parisien de Bagneux
Crédit photo : Guillaume Bontemps / Ville de Paris

Pour faire des nids et des petits

Les arbres constituent un lieu de choix pour la nidification de plusieurs espèces d’oiseaux parisiens pour établir leur nid sur les branches d’arbres ou dans des cavités : sittelle torchepot, mésange bleue, mésange charbonnière, mésange nonette, pigeon colombin, grimpereau des jardins, chouette hulotte, étourneau sansonnet, pic épeiche, pic épeichette…
Mésange bleue au bois de Vincennes.
Mésange bleue au bois de Vincennes.
Crédit photo : Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Beaucoup d’oiseaux se perchent en hauteur sur ces mêmes arbres pour chanter dès la fin de l’hiver et délimiter leur territoire de reproduction.

Pour se nourrir

De nombreuses essences d’arbres attirent par leur feuillage et leurs fleurs un cortège d’invertébrés, essentiellement des insectes comme les abeilles, les papillons, mais aussi des araignées et des insectes phytophages.
Ces derniers seront la proie de beaucoup d’oiseaux insectivores comme les moineaux, les grimpereaux ou les mésanges. De plus, les insectes représentent des proies indispensables pour nourrir et garantir une croissance rapide des jeunes oisillons dans le nid.
Marronier en fleurs.
Marronier en fleurs.
Crédit photo : Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Dans les bois de Boulogne et de Vincennes, en cas d’abattage, certains arbres sont délibérément laissés sur place. Le bois mort va être décomposé par ces différentes espèces d’invertébrés qui sont recherchées par les oiseaux insectivores, en particulier les oiseaux de la famille des pics.
 Bois mort dans le bois de Boulogne.
Bois mort dans le bois de Boulogne.
Crédit photo : Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Les mésanges et les moineaux raffolent des arbres à fruits secs comme les érables et les graines de conifères, comme les pins et les sapins, sont très appréciées des oiseaux granivores.
Merle noir dans le Parc de Bercy.
Merle noir dans le Parc de Bercy.
Crédit photo : Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Les arbres et arbustes à fruits charnus comme l'if commun ou le merisier intéressent les oiseaux frugivores tels la grive musicienne, le merle noir, l'étourneau sansonnet ou la mésange.

Pour la totale, le vieil arbre, c'est l'idéal !

Les arbres âgés permettent de fournir le gîte, le couvert, le refuge et le lieu de reproduction à beaucoup d’espèces animales sauvages.
Sophora du Japon au parc des Buttes-Chaumont.
Sophora du Japon au parc des Buttes-Chaumont.
Crédit photo : Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Davantage représentés dans les parcs (parc des Buttes-Chaumont, parc de Bercy…), les cimetières (cimetière du père-Lachaise, de Montmartre, cimetière parisien d’Ivry ou de Bagneux) et les deux bois, ils jouent un rôle écologique majeur pour la biodiversité parisienne dans son ensemble.
C'est pourquoi leur conservation est elle aussi sous haute surveillance par les experts sylvicoles de la Ville de Paris.

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