Le saviez-vous ?

Ces façades qui font voyager sans quitter Paris (1/2)

Mise à jour le 23/02/2023
Maison Loo pagode chinoise dans le 8e
Des plus modernes aux plus anciennes, ces façades parisiennes nous emmènent en voyage vers des contrées plus ou moins lointaines, tout en restant au coin de la rue… Embarquez avec nous pour cette sélection non exhaustive !

En mer d'Iroise bretonne

Sur le site de l'office de tourisme du Pays des Abers (Bretagne), on peut lire : « Au nord du Finistère, entre Manche et mer d'Iroise, un géant des mers veille sur le large. À Plouguerneau, le phare de l'île Vierge est un précieux repère pour les marins. »
Ce phare breton illumine aussi aujourd'hui le boulevard Massena dans le 13e. L’artiste brestois WEN2 a représenté en 2022 cette fierté finistérienne sur une haute façade d’immeuble.
Pour l'admirer, ce ne sera pas en bateau, mais en tramway T3, arrêt Maryse-Bastié.
À quelques pas de là, toujours dans le 13e, au 167, boulevard Vincent-Auriol, la fresque « Les Perdrix » réalisée par le même artiste s’inspire du phare nommé « La Tourelle des Perdrix » situé dans la commune de Loctudy, dans le sud du Finistère.

Au pays des cigognes alsaciennes

Du roi de la bière belge au roi de la restauration rapide américaine… Avant de vendre des burgers, le 119, rue Saint-Lazare (8e) accueillait depuis 1894 une brasserie alsacienne (Au Roi de la Bière - Jacqueminot-Graff). Levez les yeux vers la façade de brique et de bois qui contraste avec les sages façades haussmanniennes qui l'entourent.
Imaginée par un restaurateur strasbourgeois à la fin du XIXe siècle, elle recrée avec fantaisie une maison alsacienne, où une cigogne a même trouvé place au sommet. Au deuxième étage trône la statue de Gambrinus, roi mythique de Flandre et Brabant, symbole des amateurs de bière et surnommé « le roi de la bière ».
La Petite Alsace résidence privée dans le 13e
Rendez-vous aussi dans le 13e, à la cité-jardin surnommée la Petite Alsace. Construites en 1912, 40 maisons à colombages organisées autour d'une cour arborée logeaient les ouvriers des usines des alentours. L'accès est aujourd'hui privé.
Crédit photo : Joséphine Brueder / Ville de Paris

Serait-ce les Alpes ou les Carpates ?

À l’intersection de la rue de Meaux et du passage de la Moselle dans le 19e, l'insolite maison installée ici avait une sœur jumelle, disparue depuis. L'histoire reste floue sur cette construction : on ne sait pas exactement si c'est elle ou sa voisine qui provient de l'Exposition Universelle de 1867.
Une chose est sûre : à la suite d'une campagne organisée par son locataire, elle fut sauvée de la démolition. Elle est protégée depuis septembre 2009 par la Ville de Paris.
Volontiers qualifiée de « chalet alpin », son architecture n'est pourtant pas exactement savoyarde, le pavillon avec découpes et festonnages typiques ressemblant plutôt aux chalets roumains des Carpates.

Pour un bain andalou

L’Orientalisme à la mode dans les années 1860 est associé à l’architecture de loisirs, en Occident. Dans cet esprit, les architectes William Klein et Albert Duclos construisent, en 1876, au 18, rue des Mathurins (9e), un hammam, ou bains turcs, dans un style néo-mauresque. Littéralement en arabe, le hammam signifie « eau chaude ». On l’appelle aussi bain maure en référence à l’Espagne musulmane, ou bain turc en Occident.
Ouvert de 1876 à 1954, le lieu aurait accueilli Léon Gambetta, le baron Haussmann, le prince de Galles ou encore le baron de Rothschild…
Le lieu ferme ses portes en 1954 et le décor intérieur est détruit lors de la rénovation de l’immeuble. Seule la façade a conservé son style hispano-mauresque avec frises, colonnettes, arcs et garde-corps.

Quelque part entre Hangzhou et Shuozhou

Ceux qui passent par ce quartier huppé du 8e sont transportés quelque part entre Hangzhou et Shuozhou, où se trouvent deux des plus belles pagodes de Chine.
En 1925, un marchand d’art d’origine chinoise, Ching Tsai Loo, fait appel à l'architecte François Bloch pour transformer un ancien hôtel particulier en pagode, bien décidé à en faire un écrin d’Asie où s’exposent et se vendent les plus belles œuvres orientales. Son nom : la maison Loo, en toute simplicité.
À l’intérieur, le décor est orné de panneaux de laque du XVIIIe siècle. L'on y trouve aussi pas moins de 1300 livres, 3000 catalogues d’expositions, 3000 photos originales et de nombreux objets rares que le collectionneur chinois avait accumulés.
Immanquable, elle est située à l'angle de la place Gérard-Oury et du 48, rue de Courcelles (8e).

Un air du Mali ou d'Italie ?

Vous voilà ébahi, mais peut-être un peu perdu devant ce bâtiment qui mélange de multiples influences. Aucune n'est typique des années 1920, période où il a été construit. Bienvenue à l'Institut d'Art et d'Archéologie de Paris, au 3, rue Michelet (6e).
Construit entre 1925 et 1928 par l’architecte Paul Bigot, il est classé Monument Historique depuis 1996. Pour certains, ses merlons asymétriques sur le toit évoquent la Grande mosquée de Djenné, au Mali. Tandis que d'autres, du fait de ses briques rouges, se voient en Toscane (Italie) et pensent au Palazzo Pubblico et à sa Torre del Mangia, situés sur la merveilleuse place de Sienne.

Pour un plein de verdure

Patrick Blanc a les cheveux verts et la passion des végétaux. Ce botaniste est l'inventeur du mur végétal.
On vous emmène face à trois de ses créations parisiennes, histoire de faire le plein de nature et de s'imaginer dans quelque oasis exotique…
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