Ana Maria Arévalo Gosen, lauréate 2020 du Prix Lucas Dolega
Actualité
Mise à jour le 13/06/2023
Attention, cet article n'a pas été mis à jour depuis le 13/06/2023, il est possible que son contenu soit obsolète.

Sommaire
La photographe vénézuélienne Ana Maria Arévalo Gosen a reçu le Prix Lucas Dolega vendredi 17 janvier 2020 à l’Hôtel de Ville de Paris pour sa série « Días Eternos », qui documente la vie de femmes détenues en prison au Venezuela.
A l’occasion
de la 9ème édition du Prix Lucas Dolega, Patrick Klugman, adjoint à
la Maire de Paris, en charge des Relations internationales et de la Francophonie,
et l’association Lucas Dolega, ont récompensé la photographe vénézuélienne Ana
Maria Arévalo Gosen pour son reportage sur les conditions de détention
préventive de femmes dans des centres pénitenciers vénézuéliens.
La lauréate reçoit une dotation de la SAIF (Société
des Auteurs des arts visuels et de l'Image Fixe) d'une valeur totale de 10 000
euros. Ce prix prévoir également l’installation d’une future exposition à Paris
ainsi qu’une parution dans le prochain album de Reporters sans frontières.
Prix Photographique International Lucas Dolega
Créé en hommage au photographe Lucas Dolega, tué le 17 janvier 2011 à Tunis alors qu’il couvrait la « Révolution du jasmin », le Prix international Lucas Dolega s’adresse aux photojournalistes professionnels indépendants. La Ville de Paris en est partenaire depuis sa création. En 2019, le prix avait été décerné au photographe espagnol Javier Arcenillas pour son reportage témoignant des violences en Amérique centrale.
Ana Maria Arévalo Gosen
Née au
Venezuela, Ana Maria Arévalo Gosen quitte son
pays, en crise, en 2009 pour s’installer à Toulouse. Elle étudie les sciences
politiques et intègre l’ETPA, l’école supérieure de photographie de Toulouse où
elle se forme au photojournalisme.
Elle
travaille la photographie dans un style documentaire, au plus près des
populations. L’un de ses premiers reportages, « Gitanos », est le
résultat de trois années d’observation passées dans une famille gitane roumaine
à Toulouse. En 2016-2017, elle réalise son projet le plus personnel, « The
meaning of life » (le sens de la vie), qui relate le parcours intime de
son mari dans sa lutte contre un cancer des testicules. Ils l’utilisent
aujourd’hui pour sensibiliser sur cette maladie et organisent chaque année une
exposition permettant ainsi de lever des fonds pour la recherche sur les
cancers masculins (Madrid en 2017 et Bilbao en 2018).
Ana Maria
Arévalo Gosen retourne au Venezuela en 2017. Elle y trouve
l’inspiration et débute son projet de documentation « Días Eternos ».
Ce reportage engagé dans la défense des femmes a déjà reçu plusieurs
distinctions et aujourd’hui le Prix Lucas Dolega 2020 qui récompense les
photojournalistes indépendants.
La photographe vit désormais
en Espagne à Bilbao et fait régulièrement de longs séjours au Venezuela. Elle
souhaite poursuivre son travail dans le reste de l’Amérique Latine.
Días Eternos
Partie pour
documenter la crise en cours dans son pays d’origine, Ana Maria Arévalo Gosen a
rencontré et photographié des femmes emprisonnées dans des conditions de
détention alarmantes. Entre mauvais traitements, surpopulation, manque
d’hygiène, sous-nutrition… ces femmes issues de milieux défavorisés sont
abandonnées par le système judiciaire. Fidèle à son engagement pour la défense
des droits des femmes, Ana Maria Arévalo
Gosen photographie avec beaucoup de lumière et de douceur la violence et
l’injustice auxquelles doivent faire face ces femmes, en imposant à travers ses
images la question de leur réinsertion dans un système à repenser.
Ce projet
photographique s’est classé en première place du POY Latam dans la catégorie
« Force de femmes » et a reçu, le prix 2018 des Femmes photographes,
la dotation du Centre Pulitzer pour les
reportages en temps de crise (2018) ainsi que le prix féminin du Photographic
Museum of Humanity (2019). Il a également été publié dans le New York Times, la
revue 6Mois, El País et Wordt Vervold. « Días Eternos » a également
été exposé au festival Manifesto de Toulouse.
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