Amours parisiennes, acte I : la rencontre

J’ai rencontré mon chéri sur les bancs de l’école maternelle Wurtz (13^e). Sauf que c’était nous, les profs ! Coup de foudre dans la salle des adultes. Un chat et deux enfants plus tard, je vais bientôt le demander en mariage !

Le Cupidon de l’Opéra Garnier (9^e) m’a décoché une sacrée flèche en cette fin de journée d’été 2014. Je sortais de mon travail, boulevard Haussmann, et me dirigeais vers le métro quand j’ai aperçu ses chaussettes rouges. Je déteste le rouge. Mais pourquoi diable ce grand gaillard en costume, assis sur les marches de l’opéra, portait-il des chaussettes rouges ?

J’ai levé les yeux et croisé son regard. Les chaussettes, rouges comme un lever de rideau, ont disparu, remplacées par un Roméo de 1,90 m. Quelques mots échangés, un sourire, une balade d’été, un verre en terrasse… Hop hop hop : il faut croire que les anges de la façade avaient soufflé le scénario à Cupidon. Depuis, nous ne nous sommes plus jamais quittés. Et moi qui détestais le rouge, je l’aime bien, maintenant !

J’avais 27 ans, et lui, 30 ans. C’était en 1997. Je venais de perdre ma mère cette année-là. Nous nous sommes rencontrés dans les couloirs du métro. Nous passions tous les deux par la station Gare du Nord pour aller au travail. On s’est regardés longtemps, et puis il m’a abordé. Notre train avait beaucoup de retard, alors on a discuté et on s’est quittés sans échanger nos coordonnées.

Il m’avait plu, il était bavard et intéressant. Un soir, on s’est recroisés. Il entrait dans le wagon où j’étais déjà. On s’est reconnus et on s’est donné nos numéros. On a vécu une belle histoire pendant cinq ans. On adorait les sorties parisiennes. On s’est séparés il y a vingt-deux ans, mais on continue de se voir. D’ailleurs, demain, on va ensemble au théâtre, pour une comédie musicale.