Vestige d'un quartier des Halles disparu il y a plus de quarante ans, elle est un "ventre" à elle toute seule, à la frontière des 3e et 4e arrondissements. Avec les commerces de bouche qui font sa renommée, la rue Rambuteau se devait de mieux accueillir les piétons attirés là, nombreux, par les marchands de quatre saisons, les bouchers, poissonniers, boulangers-pâtissiers, chocolatiers ou encore torréfacteurs.

Longue de près d’un kilomètre, elle court de l’église Saint-Eustache (1er) à la rue des Archives (3e-4e), et doit son nom au célèbre préfet de la Seine (1833-1848) qui supervisa son percement, prémisse des grandes transformations haussmaniennes de la capitale sous le Second Empire.

Deux ans après la reconfiguration réussie de la portion de la rue Rambuteau située entre le boulevard de Sébastopol et la rue Saint-Martin, le réaménagement de sa partie Est entre la rue Beaubourg et la rue des Archives a débuté en août dernier. Le but est le même : concilier l'amélioration de la qualité de vie des habitants avec la poursuite, le renforcement et la redynamisation de l'activité économique et touristique du quartier, tout en respectant les objectifs de développement durable que la Ville s'est fixés.

Réduire la place de la voiture, faciliter l'usage du vélo et des deux-roues

Les travaux de cette seconde phase de réaménagement se sont achevés le 20 novembre dernier. Outre les trottoirs élargis d'un mètre, pour réduire la place dévolue à la voiture individuelle, des accroches supplémentaires pour les deux-roues, dont 50 places en plus pour les vélos, ont été installées et un double sens cyclable mis en place.

Douze magnifiques cerisiers à grappe participent aussi, du côté des numéros impairs, à l'embellissement du paysage urbain qu'offre cette rue pittoresque du Marais, où une zone de circulation automobile limitée à une vitesse de 30 km/h vient par ailleurs d'être instaurée.

Seulement trois mois ont été nécessaires pour opérer cette spectaculaire métamorphose avec un coût maîtrisé de 800 000 €.