Sur les rings olympiques, les boxeurs ont seulement trois rounds pour triompher

Le saviez-vous ?
Mise à jour le 27/05/2024
Un boxeur en action (illustration)
Pugilat, éponge jetée et uppercut : bienvenue dans le monde de la boxe ! Avec notre série « 24 Sports Chrono », vous saurez tout – ou presque – sur les disciplines des Jeux olympiques et paralympiques. À vos marques !
« Boxe, boxe… » chantait Claude Nougaro dans son morceau « Quatre boules de cuir », rendant ainsi hommage à cette discipline qui a une place très particulière au panthéon des sports. Car quelle autre activité physique a autant inspiré le cinéma pour son côté spectaculaire et émotionnel ? Souvenez-vous des joyaux que sont Raging Bull, Million Dollar Baby ou Rocky ! Quant à ses icônes, qui ont d’ailleurs dépassé le seul cadre du ring, pas besoin d’être un amateur du noble art pour connaître Muhammad Ali, Mike Tyson ou le Français Marcel Cerdan.
Mais depuis quand existe la boxe ? Il faut remonter à l’Antiquité et aux Jeux panhelléniques organisés à Olympie (Grèce), quand cet affrontement entre deux combattants s’appelait alors… pugilat.

Les boxeurs pros sont admis aux Jeux depuis 2016

D’abord, pour être clair, la boxe olympique, c’est la boxe anglaise – en opposition à la variante française où les coups sont portés non seulement avec les poings, mais aussi avec les pieds. Elle a fait son apparition aux Jeux de Saint Louis dès 1904. Et ce n’est que durant l’édition 2012, à Londres, que les femmes ont pu disputer leurs premiers combats olympiques.
Longtemps, les Jeux – car les pros n’y étaient pas admis – ont été le terreau de l’émergence de jeunes champions. Et pas des moindres ! Muhammad Ali en 1960, Joe Frazier en 1964, Georges Foreman en 1968 et Sugar Ray Leonard en 1976 y sont titrés, forgeant plus que jamais leur légende et s’ouvrant la voie d’une carrière professionnelle.
Depuis les Jeux de Rio 2016, la boxe n’est plus exclusivement réservée aux amateurs, mais les combattants professionnels sont rares à relever le défi.
À noter aussi, le nombre de catégories de poids : huit chez les hommes (de 51 kg à +92kg) et cinq chez les femmes (de 50 kg à 75 kg) pour les Jeux de Paris 2024 ! Eh oui, tout le monde ne boxe pas dans la même catégorie, que l’on soit un poids mouche ou un poids lourd !

Les juges notent les combattants à la fin de chaque round

En boxe olympique, un combat se déroule en trois rounds de trois minutes, en opposition aux douze rounds de trois minutes chez les hommes au niveau pro. Les boxeurs ont l’obligation de revêtir un maillot sans manche de la couleur de leur coin. Les femmes, elles, doivent porter un casque. Le poids des gants différent aussi : ils pèsent 284 à 341 grammes chez les athlètes olympiques contre 227 à 284 grammes pour les professionnels.
La manière de compter les points est aussi complètement différente. Aux Jeux olympiques, chaque round est noté par les juges : 10-9 pour une domination légère, 10-8 pour une domination claire ou 10-7 pour une domination totale. À l’issue de l’affrontement, l’addition des scores de chaque round permet à chaque juge de désigner un vainqueur. Le score final est calculé en fonction du nombre de juges qui ont désigné un combattant vainqueur. En boxe professionnelle, le score est exprimé avec le total de points attribués par chaque juge pour chaque combattant.
Autre règle qui existe uniquement en boxe olympique : un combat est arrêté si un athlète passe au tapis à trois reprises dans un même round ou quatre fois dans un combat femmes et sept fois dans un combat hommes. Il n’y a pas de limite en boxe professionnelle. L’important est de se relever… si l’on peut !
Vous aimez ?
« 24 Sports Chrono », c’est un sport à découvrir chaque lundi et jusqu’au 22 juillet. Vous avez raté l’épisode précédent ? Séance de rattrapage ici avec l’escalade sportive.

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À Cuba, c’est un sport national

De nombreuses anecdotes fleurissent dans cette discipline pas comme les autres. Comme celle de Muhammad Ali qui, enfant, admirait Sugar Ray Robinson qu’il décrivait comme « le roi, le maître, [son] idole ». Malheureusement, celui-ci lui refusa un autographe. Ali, déçu au plus haut point (poings !), jura, après ses premiers titres, de ne jamais refuser de signer un autographe durant toute sa carrière. Promesse tenue !

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Une autre anecdote ? Celle des Cubains, qui ont glané bien des médailles dans ce sport dans les années 1970-1980, comme le poids lourd Teófilo Stevenson, qui remportera trois médailles d’or consécutives. Les pugilistes cubains dominèrent d’ailleurs les débats dans ces années-là avec 23 médailles en trois éditions olympiques. La raison ? La boxe fut élevée comme sport national par le gouvernement révolutionnaire cubain de Fidel Castro.

La Française Estelle Mossely vise une deuxième médaille d’or

Avouons-le, la France est loin derrière les Américains, les Cubains et les Anglais au palmarès des médailles en boxe. Notons tout de même nos champions français titrés : Brahim Asloum (chez les mi-mouches) aux Jeux de Sidney 2000, Estelle Mossely (chez les légers) et Tony Yoka (chez les super-lourds) aux Jeux de Rio 2016.

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En 2024, on supportera tous Estelle Mossely, qui retrouve une place sur le ring olympique ! Première boxeuse française à avoir remporté l’or aux Jeux olympiques, elle est également la première Française sacrée championne du monde après un titre olympique.
C’est où ? C’est quand ?
Les phases préliminaires auront lieu à l’Arena Paris Nord, à Villepinte, du 27 juillet au 10 août. Les épreuves finales de boxe se dérouleront dans le magnifique écrin de… Roland-Garros (16e) !
Il s’agit peut-être de la dernière apparition de la boxe aux Jeux olympiques, car elle ne figure toujours pas au programme des Jeux de Los Angeles 2028. Sera-t-elle remplacée par « le combat d’oreillers », jugé comme le sport le plus cardio du monde et disputé en trois rounds de quatre-vingt-dix secondes sur un ring de boxe ? On plaisante, hein !

Quelques termes techniques à connaître

Vous ne comprenez pas grand-chose au vocabulaire employé dans le noble art ? Allez, on est sympas, on vous donne le b.a.-ba.
Jeter l’éponge : Lorsque l’entraîneur de l’un des deux combattants juge qu’il vaut mieux abandonner le combat, il jette sur le ring ce avec quoi il essuie le visage de son poulain entre deux rounds – autrefois une éponge, aujourd’hui une serviette. Au figuré, jeter l’éponge signifie abandonner.
Mettre K.-O. : Frapper l’adversaire au point de lui faire perdre connaissance sans qu’il puisse se relever, c’est ce qui permet de gagner un combat par K.-O. ou knock-out.
Et si vous voulez vraiment vous la raconter à la machine à café cet été…
Le jab : C’est un direct du bras avant. Simple, mais il faut bien s’entraîner pour qu’il soit efficace !
L’uppercut : Aussi appelé coup de poing remontant au visage, c’est un coup donné à courte distance, avec le bras semi-fléchi dans une trajectoire verticale. Il est utilisé pour toucher à la fois le corps et la tête.
Le crochet : On l’appelle aussi coup de poing crocheté court ou hook. Il s’agit d’un coup de poing semi-circulaire à la fois bref et compact.

C’est bon pour la santé !

La boxe connaît un regain de sa pratique ces dernières années, notamment pour les valeurs qu’elle véhicule : le courage, la combativité, la ruse. De nombreux clubs existent dans la capitale. On est d’ailleurs parfois loin des clichés autour des salles à l’ambiance désuète et spartiate. De nouveaux lieux très classes et huppés se développent pour une clientèle qui a les moyens.
Au-delà de l’aspect physique, la boxe permet de travailler la vitesse, l’équilibre, l’agilité, les réflexes et la coordination. Comme tous les sports de combat, la boxe est une activité qui aide à évacuer le stress et les tensions accumulées au quotidien. C’est aussi un excellent moyen d’améliorer la confiance en soi grâce à l’apprentissage de techniques de défense, la gestion du stress et des émotions.
Cet article ne vous a pas mis K.-O. ? Alors, allez-y, montez sur le ring… ou si vous ne vous sentez pas encore prêt, assistez aux combats pendant les Jeux olympiques !

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