Pour Photoclimat, l’architecte Arthur Mamou-Mani donne des ailes à la Concorde
Interview
Mise à jour le 04/08/2025
En 2018, au Nevada, il avait réalisé une impressionnante structure pour le festival américain Burning Man. À l’occasion de Photoclimat, du 12 septembre au 12 octobre, son travail va cette fois animer la place de la Concorde. Interview d’Arthur Mamou-Mani, architecte né à Paris et basé à Londres.
Vidéo Youtube
Comment est né le projet que vous avez conçu pour Photoclimat ?
J’ai fait la rencontre de Nicolas
Henry, le fondateur et directeur artistique de Photoclimat, lors d’une soirée d’anniversaire. Lui m’a parlé de son festival de photographie sur la nature et l’action sociale avec des ONG. Moi, je lui ai raconté mon travail d’architecte, en lui montrant notamment le
temple en bois que j’avais construit pour Burning Man en 2018, et je lui ai partagé ma
façon de faire : toutes mes structures visent à réunir les gens et à
transmettre des messages biomimétiques, en essayant de faire des formes
présentes dans la nature.
On a immédiatement accroché, car
nous avons un message assez similaire : utiliser l’art pour parler de la
nature. Et lorsque Nicolas m’a exprimé la possibilité de créer une structure sur
la place de la Concorde (8e) pour la 3e édition du festival Photoclimat, j’ai eu du mal à y
croire, mais j’étais très emballé !
Photoclimat : un parcours d'exposition photos en plein air !
Plusieurs lieux dans Paris - Plusieurs lieux dans Paris, Paris 0e
Du vendredi 12 septembre 2025 au dimanche 12 octobre 2025
Justement, en quoi consiste cette création ?
L’idée générale est d’avoir deux
grandes ailes : avec la perspective, l’obélisque de la Concorde se place
au centre. Entre les deux ailes se trouvera un espace avec un
chandelier imprimé en 3D et en sucre : on le verra comme un élément
précieux au sein de cette structure en bois.
L’objectif est également de permettre
aux gens de s’asseoir à la base de la structure et de se reconnecter avec leur
environnement. Intitulée « Concordia », cette structure se veut
naturelle, pour donner l’idée d’une harmonie entre la nature et l’être humain.
Image de synthèse du projet « Concordia ».
Crédit photo :
PhotoClimat
Arthur Mamou-Mani, dans l’atelier de Photoclimat.
Crédit photo :
Clément Dorval / Ville de Paris
C’est là que « Concordia » prend vie grâce au travail de charpentiers, de menuisiers et de bénévoles désireux d’aider.
Crédit photo :
Clément Dorval / Ville de Paris
Après de nombreuses réunions en visioconférence, c’est la première fois que l’architecte rencontrait le reste de l’équipe.
Crédit photo :
Clément Dorval / Ville de Paris
Ce sera votre première création à Paris ?
Oui ! C’est fou, car je suis
pourtant Parisien ! Je suis né dans la capitale mais, à 20 ans, je suis
parti à Londres pour faire mes études d’architecture. C’est donc très émouvant
de revenir, surtout pour un projet pareil, et à un endroit mythique de ma
ville : « Concordia » sera visible sur le même axe que
l’obélisque de la place de la Concorde et que la tour Eiffel (7e).
J’adore cette dernière, car elle a été initialement construite… pour être
déconstruite.
Votre structure connaîtra-t-elle une seconde vie ?
Elle va devenir un observatoire à
oiseaux, qui sera installé dans le sud de la France. J’aime beaucoup cette idée
d’architecture circulaire, qui peut s’utiliser dans un endroit, se démonter, se
remonter ailleurs et se réutiliser. Lorsqu’on a imaginé « Concordia »,
Nicolas Henry et moi, il n’était pas du tout programmé qu’elle serve ensuite
d’observatoire. Il a donc fallu l’adapter et la repenser pour sa seconde
vie : par exemple, pour mieux prévoir le vent auquel elle sera exposée, qui
sera plus fort qu’à Paris.
Le fait que "Concordia" ait été imaginée avec des ailes et qu’elle devienne ensuite un observatoire à oiseaux… est un heureux hasard !
Architecte
Ce qui est fort avec cette structure,
c’est qu’elle a émergé d’un dialogue constant. Souvent, les architectes font
les dessins, les envoient et les oublient un peu. Là, on est tous ensemble, on
apprend les uns des autres tant sur la technologie que sur les savoir-faire. Et
le fait que « Concordia » ait été imaginée avec des ailes et qu’elle
devienne ensuite un observatoire à oiseaux… est un heureux hasard ! Ou un beau
signe du destin, selon la façon dont on voit les choses.
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