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Actualité

Paris soutient les populations civiles en Syrie

Mise à jour le 13/06/2023
Le 30 janvier 2017, le Conseil de Paris a voté à l'unanimité une aide d'urgence exceptionnelle de 100 000 euros à l’Union Internationale des Organisations de Secours et Soins Médicaux (UOSSM-INTERNATIONAL) pour les populations civiles victimes du conflit en Syrie.

Une aide d'urgence exceptionnelle

Mis en place en 2013 par l’UOSSM, l’hôpital chirurgical de Bab Al-Hawa, situé dans le gouvernorat d’Idlib, traite environ 21 000 patients par mois et héberge une structure de soins post-opératoires depuis février 2014. Cette infrastructure, qui garantit un accès aux soins pour les populations les plus vulnérables, est devenue vitale pour les populations résidant dans le Nord de la Syrie. Par une aide d'urgence exceptionnelle de 100 000 euros, la Ville de Paris participera à l’équipement de ce centre et à l’achat de médicaments et de consommables médicaux indispensables au fonctionnement de cet hôpital pour une période de six mois.

Partenaire fiable soutenu depuis 2012 par la Ville de Paris, le Ministère des Affaires Etrangères et du Développement International et l’Union Européenne, l’UOSSM a été créée par des médecins franco-syriens en 2012 au début de la guerre civile dans le but de venir en aide aux populations affectées par la guerre en Syrie. L'UOSSM est l’une des rares ONG d’envergure internationale en mesure d’agir directement en Syrie sans passer par des associations locales.

Rappelons que le conflit a fait 400 000 victimes depuis 2011, cinq millions de civils se sont réfugiés dans les pays limitrophes et 13 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire.

Un convoi humanitaire pour Alep

Quelques jours après avoir reçu Brita Hagi Hassan , Maire d’Alep-est, pour un entretien à l’Hôtel de Ville (le 5 décembre 2016), un convoi humanitaire médical, composé de deux camions chargés de matériel et équipements médicaux affrétés par l’Union des Organisations de secours et soins médicaux (UOSSM), partait le 15 décembre du parvis de l’Hôtel de Ville, en présence d’Anne Hidalgo et de nombreuses personnalités.
Convoi humanitaire pour Alep
Crédit photo : Henri Garat
Le matériel a été acheminé sur place et distribué aux structures sanitaires et hôpitaux de la ville d’Alep.
Photo du convoi à la frontière turque, janvier 2017
Crédit photo : UOSSM
Anne Hidalgo a mené de nombreuses actions - parfois symboliques - pour venir en aide aux victimes du conflit : un courrier a été transmis au Pape pour lui demander d’intervenir en faveur d’une solution de paix en Syrie, une banderole a été installée sur la façade de l’Hôtel de Ville pour manifester la solidarité des Parisiens, la Tour Eiffel a été éteinte le 14 décembre, un courrier enfin, adressé au Congrès mondial des maires (CGLU), les a invités à mener eux aussi des actions de soutien.

L'action de Paris dans la région syro-irakienne

Les conflits qui déchirent la région syro-irakienne depuis 2012 ont provoqué, selon l’ONU, la plus grave crise humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale. Avec 4,8 millions de personnes ayant fui les combats et 6,1 millions de déplacés internes (chiffres novembre 2016), les Syriens représentent le plus important contingent de réfugiés dans le monde. En Irak, 3,1 millions de personnes ont été déplacées depuis début 2014 en raison des violences liées à la présence de Daech. Outre la détérioration des conditions humanitaires, cette situation pèse aussi sur les pays environnants, en particulier le Liban qui accueille sur son territoire 1,5 million de Syriens, soit plus d’un quart de sa population.

La réponse de Paris à la situation humanitaire en Syrie

La solidarité de Paris avec les réfugiés de la région syro-irakienne ne date pas de l’irruption de Daech dans le conflit : dès le début de la guerre en Syrie, le Conseil de Paris a voté des aides d’urgence en faveur de réfugiés dans les camps situés en Jordanie et Turquie. Les aides d’urgence versées à l’Union des organisations syriennes de secours médicaux ont également permis des actions à l’intérieur même de la Syrie, à Bab El Hawa, Qah et Alep en 2012, 2015 et 2016.

De nombreux réfugiés et déplacés en Irak

Malgré l’ouverture de nombreux camps de réfugiés en Irak, les capacités d’accueil restent limitées au regard des besoins. Depuis 2012, la Ville de Paris a voté huit aides d’urgence, soit près de 500.000€, afin de renforcer les services essentiels tels que les soins primaires, l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène, etc.

Les batailles de Kobané et de Mossoul

Entre septembre 2014 et janvier 2015, de violents affrontements ont eu lieu dans la ville de Kobané, poussant plus de 190.000 Kurdes de Syrie à fuir vers la Turquie. Une aide d’urgence a été alors débloquée pour des activités de promotion de l’hygiène et la distribution de kits à destination de 30.000 réfugiés syriens dans la ville turque de Sanliurfa (association Care France).
Kit de produits de première nécessité
Crédit photo : IRCS
L’assaut de la coalition internationale contre Mossoul, capitale du groupe EI en Irak, a provoqué d’importants déplacements de population vers l’Est. Une pénurie d’eau a été signalée le 30 novembre 2016, contraignant davantage de civils à fuir la ville. En réponse, la Ville de Paris a voté une aide d’urgence au Conseil de Paris de décembre 2016 de 100 000 € à la Croix Rouge pour alimenter le camp de Khazer II en eau potable :
• Installation et exploitation d’une station de traitement «M40» (photo), capable de fournir 600m3/j. d’eau potable pour 40.000 personnes. Deux experts eau et assainissement ainsi qu’une équipe d’opérateurs gèreront la station de «potabilisation».
• Distribution par camion auprès de 250 points de distribution.
Station de production d'eau potable du camp Khazer M2
Crédit photo : CRDS

Bilan de l’aide de Paris

Depuis 2012, plus d'un million d'euros a été consacré à l'aide aux populations de la zone (Irak, Syrie, Liban, Turquie), dont 345.000€ pour les seuls Syriens.
295.000 € d'aides ont été votées en 2016 pour la région Irak-Syrie-Liban-Turquie.
Aides aux réfugiés et déplacés de la région syro-irakienne
Crédit photo : dicom

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