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Nouvelles enquêtes aux Batignolles pour le 36

Mise à jour le 09/04/2018
Une page se tourne, le siège de la Police judiciaire de Paris du 36 quai des Orfèvres, adresse mythique, déménage début 2018 pour s'installer dans des locaux flambant neufs tout près de la cité judiciaire, dans la ZAC Batignolles (17e). L'occasion de dresser la fiche signalétique de cette vieille institution qui a fait tomber le Docteur Petiot, Jacques Mesrine et inspire depuis toujours le cinéma et la littérature.

Affaire classée au 36 quai des Orfèvres

Nom: Police judiciaire

Sous le sigle de PJ se cachent en réalité une foultitude de directions et de services. Parmi les plus connues, la Brigade criminelle, les Stups ou la Brigade de répression du banditisme.
Mais aussi la Brigade financière, dont l’histoire est plus récente. Chargée de la délinquance en col blanc, elle a beaucoup défrayé la chronique au cours des années passées dans des enquêtes liées à l’affairisme politique et largement médiatisées.
Mais il y a également des équipes moins connues, aux noms parfois «poétiques», comme la Brigade des répressions de la délinquance astucieuse. Là, on s’occupe des arnaques à la Sécu ou des escroqueries «à la nigériane».
Par le passé, il y eut d’autres services aux noms pour le moins évocateurs, comme le service des garnis qui surveillait la clientèle des hôtels et des meublés où passaient souvent les malfaiteurs en quête d’un toit.

Âge: 104 ans

La PJ naît le 3 août 1913 à l’instigation du préfet Célestin Hennion.
Quand ce dernier remplace le préfet Lépine, il est déjà connu pour avoir créé les fameuses Brigades du Tigre, qui doivent leur nom à Clemenceau. Face à une criminalité moderne, la Sûreté était en effet complètement dépassée. Avec ces nouvelles équipes, la Police a changé de visage. Fini les enquêtes façons Vidocq. Ces inspecteurs «newlook» pratiquaient la savate, se déplaçaient en Panhard (souvent à vive allure) et n’hésitaient pas à employer le microscope et le relevé d’empreinte.
En créant la PJ, Hennion a réformé une maison vieillissante qui avait fait face à des années difficiles : le pataquès du vol de la Joconde, les menées anarchistes de la Bande à Bonnot et une augmentation phénoménale du nombre d’affaires. En 1907, Le Petit Journal n’hésitait pas à titrer « L’apache est la plaie de Paris ».

Taille: quatre départements

La PJ est une grande maison qui compte 28 services, 2.229 agents, 836 véhicules, 1.239 postes de radio et 2.643 ordinateurs.
Son aire de jeu est à la mesure de ces moyens puisqu’elle est compétente pour intervenir à Paris, dans les Hauts-de-Seine, en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne.
Quant à ses domaines d’intervention, là encore, il y a de quoi faire : lutte contre les organisations criminelles, le banditisme organisé, la cybercriminalité, les délits économiques et financiers, recherche des fugitifs et répression du proxénétisme, etc.

Antécédents: plus de 100 ans d'histoires criminelles

En plus de 100 ans d'histoires criminelles, de nombreuses affaires auront marqué la vie de cette institution. Le parricide commis par Violette Nozière, l’affaire Stavisky qui faillit faire tomber la IIIe République, les crimes du docteur Petiot, l’enlèvement du baron Empain, les attentats liés à la Palestine, la traque du tueur en série Guy Georges, etc.
Derrière les murs du 36
Crédit photo : Mairie de Paris/ Sophie Robichon
Les criminels, des anonymes aux plus célèbres, ont gravi ces 148 marches du fameux escalier en colimaçon du 36 quai des Orfèvres.

Signes particuliers

L’institution elle-même a suivi les évolutions de la société, se modernisant, passant du contrôle des maisons de passe à la lutte contre la cybercriminalité, se féminisant beaucoup aussi. En 2002, une femme – Martine Monteil – prendra les rênes du 36 pour la première fois.

Portrait robot

Des affaires à venir aux Batignolles

Nul doute que dans ces nouveaux locaux situés au 36 rue du Bastion seront élucidées de belles enquêtes qui donneront à cette nouvelle adresse une réputation à la hauteur du 36 quai des Orfèvres.
D'un 36 à l'autre : retrouvez le teaser du prochain numéro du magazine Liaisons dédié au déménagement de la Police judiciaire. En savoir plus sur le site de la Préfecture de Police de Paris

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La Police judiciaire était répartie sur différents sites dans des implantations historiques, mais qui manquaient de place et étaient parfois un peu vétustes.

Fin septembre 2017, 1.715 fonctionnaires de Police ont déménagé pour rejoindre un nouveau bâtiment de plus de 30.000 m² comptant 10 niveaux et localisé à deux pas du nouveau Palais de Justice, dans la ZAC Batignolles (17e).
Là, les policiers bénéficieront de tout le confort moderne : panneaux solaires, vitres miroirs pare-balles, stand de tir, salles de sport, etc.
Les prévenus seront également à meilleure enseigne, puisque les cellules et les locaux d’audition seront tous conformes aux normes en vigueur.
Perspective du futur siège de la direction régionale de la police judiciaire
futur siège de la direction régionale de la police judiciaire
Crédit photo : © Valode & Pistre

Le saviez vous?


3 août 1913.


Douze brigades régionales de police mobile furent créées à l’initiative du Directeur général de la Sûreté Célestin Hennion. On les surnomma les «brigades du Tigre», en référence au Président du Conseil et Ministre de l’Intérieur, Georges Clemenceau.


«L. 627», de Bertrand Tavernier.


Le gang des postiches.


Durant la commune de Paris, les bâtiments de la police parisienne brûlent. En 1871, la Préfecture de Police de Paris s’installe dans un nouveau siège. Il s’agit de la caserne de la Cité, sur l’île de la Cité, mise à disposition par Jules Ferry.
Cette caserne avait été construite sur l’emplacement de l’ancien marché aux volailles de la capitale. Le sobriquet de poulet ne tarde alors pas à venir qualifier les policiers parisiens puis nationaux.


Une partie du "36" pourrait accueillir les collections du musée de la Préfecture de Police.


Source: Ministère de l'Intérieur et Préfecture de Police de Paris.

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