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Les commerces parisiens inégaux face à la crise sanitaire

Mise à jour le 08/04/2021
Un jeune enfant avec sa trottinette devant un commerce d'antiquitées dans le 18e
Tous les 3 ans, la Ville de Paris, la CCI Paris et l'Apur réalisent une étude sur l'évolution des commerces parisiens. Dans le contexte particulier de la crise sanitaire, ces rapports apportent des données conjoncturelles qui permettent d'établir un premier bilan de l'impact des confinements sur les commerces.
Le recensement des commerces parisiens a été réalisé en octobre 2020, pour la huitième fois depuis 2000, à l’initiative de la Ville de Paris, de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris et de l’Atelier parisien d'urbanisme (Apur).
À cette date, Paris compte 61 541 commerces et services commerciaux, soit une très forte densité commerciale comparée à celle des autres grandes villes françaises. Le recensement de 2020 révèle que les tendances à l’œuvre depuis de nombreuses années se poursuivent.
On note une légère diminution du nombre de commerces et services commerciaux entre 2017 et 2020 (-1,9 %) alors qu’il était resté stable entre 2014 et 2017.
Le taux de vacance commerciale se situe à 10,5 %. En excluant les locaux en travaux préfigurant la continuité ou la reprise d'une activité commerciale (près d'un sur cinq), le taux de vacance demeure à un niveau quasi-stable entre les deux études (de 8,3 % à 8,7 %).
Inventaire des commerces à Paris en 2020 et évolution 2017-2020
Inventaire des commerces à Paris en 2020 et évolution 2017-2020
Crédit photo : Apur / Ville de Paris
Certaines activités connaissent de fortes vriations.
Ainsi, les magasins d’équipement de la personne (prêt-à-porter, marchands de chaussures, bijouteries…) sont en fort recul.
A l'inverse, Les restaurants, le secteur de la santé-beauté et du bien-être et les magasins bio continuent leur progression. Ces derniers comptaient fin 2020 67 % d'établissements supplémentaires par rapport à 2017. Quant à la restauration rapide, 327 restaurants se sont créés en trois ans.
Les commerces de gros tendent quant à eux à disparaître.

Les premières conséquences de la crise sanitaire

L’enquête a été réalisée durant le mois d’octobre 2020 dans le contexte très particulier de la crise sanitaire liée au Covid-19. À ce moment-là, en dehors des bars, cinémas et boîtes de nuit, tous les commerces étaient ouverts. Les résultats de l’enquête permettent d’appréhender les premières conséquences de cette crise sanitaire et économique, encore en cours en 2021.
S'agissant des commerces qui ont été contraints de fermer depuis le début de la crise sanitaire, la majorité d'entre eux concernent les secteurs de l'assurance, de la banque, les agences de voyages, etc. et font partie du secteur des services.
Certains secteurs d'activités sont aussi très touchés : milieu de la nuit, hôtels, cafés, bars, restaurants, habillement, vente de presse, etc.

Les aides municipales aux commerces

La Ville de Paris a mobilisé des moyens considérables pour soutenir les commerces, avec notamment un plan de relance de 200 millions d'euros décidé en mai 2020 et de nombreuses mesures, comme la création à venir d'une foncière commerce. Depuis le début de la crise sanitaire, de nombreuses actions ont aussi été menées :
  • De 3 à 8 mois d'exonérations de loyers pour les commerces accueillis par la Ville, les bailleurs municipaux et la Semaest (plus de 4 500 commerces ont pu en bénéficier pour un effort de plus de 50 millions d'euros) ;
  • Des exonérations de droit de voirie, droit de terrasses, redevance pour les déchets ménagers, redevance d'occupation domaniale pour les commerces sur l'espace public, et droit de place pour les marchés (un effort de près de 50 millions d'euros) ;
  • Une participation au Fonds résilience jusqu'à 15 millions d'euros, et au fonds Avenir Soutien au Tourisme (FAST) de la BPI à hauteur de 4 millions d'euros ;
  • Des appels à projets pour relancer l'investissement des petits commerces, notamment pour les commerces culturels (près de 4 millions d'euros) ;
  • Des dispositifs d'accompagnement à la crise, comme les terrasses éphémères et #placeauxrestos ;
  • Des campagnes de communication en ligne et sur les panneaux municipaux pour encourager l'achat local et le « fabriqué à Paris ».

Les aides de la Chambre de commerce et d'industrie

Du côté de la Chambre de commerce et d'industrie, ces résultats permettent d'adapter ses services d'accompagnement sur le terrain pour faciliter la relance des commerces. Ces actions seront particulièrement nécessaires pour le secteur de l'hôtellerie et de la restauration et pour toutes les activités liées à la fréquentation touristique. Mobilisée sur le terrain depuis le début de la crise, la CCI Paris a mené des actions d'information et d'appui auprès des entreprises et commerces impactés par la crise. Parmi les services proposés :
  • Une cellule "CCI urgence entreprises" (près de 100 000 sollicitations d'entreprises) ;
  • Des informations et des aides au montage des dossiers auprès des administrations : chômage partiel, prêts garantis, fonds de soutien ;
  • Des services spécifiques pour les entreprises en difficulté : des conseillers dédiés et un réseau de partenaires (Centre d'information sur la prévention des difficultés des entreprises - CIP, Ordre des avocats, APESA - suivi psychologique des chefs d'entreprise…) ;
  • Un programme régional pour faciliter le rebond des entreprises et le programme national « France Relance » offrant diagnostics et accompagnements dans les domaines prioritaires : digitalisation, développement durable…
Les actions de la CCI Paris s'articulent avec celles de la Ville de Paris dans le cadre de la convention de partenariat signée le 8 février dernier à l'Hôtel de Ville lors de la Conférence pour la relance de l'économie parisienne.

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